Lost Ember : bilan sur ce titre indé


Au milieu de la pléthore de AAA qui arrive chaque année sur le rush automnale, je suis toujours ouvert à m’essayer à quelques expériences plus fraiches et c’est le cas ici avec Lost Ember. Je lorgnais dessus depuis pas mal de temps et son report sans réelle comm’ cet été m’avait laissé sur ma faim. C’était il y a donc quelques jours que Mooneye Studio sortit son titre sur console et PC, et j’ai pu avoir un code Xbox One (et ai vu tourner la version PC à côté) pour vous livrer mon avis.


Le jeu nous positionne dans la peau d’une louve, dans un monde où la nature a repris ses droits. Nous rencontrerons rapidement une lueur rouge avec laquelle nous découvrirons qui nous sommes : une chef d’une ancienne tribu qui n’a pas pu rejoindre le royaume des morts. Nous devrons donc découvrir comment et pourquoi nous sommes là, en rejoignant la cité des lumières. L’histoire se dévoilera au fur et à mesure de notre épopée en découvrant via des « cinématiques » nos souvenirs oubliés redessinant notre histoire passée.

Lost Ember se positionne clairement comme une aventure narrative et contemplative, style dont je n’ai clairement pas l’habitude. Point de combat ou danger ici, simplement de l’aventure à parcourir les décors qui s’offrent à nous qui, en plus d’être magnifiques, seront variés à souhait : plaine verte, forêt tropicale, désert etc. Ce monde coloré, et enchanteur, devrait ravir tous les joueurs qui s’y aventureront. Le décor est d’ailleurs partie intégrante de notre aventure, via les feux allumés par ci et là qui indiqueront l’objectif à rejoindre.


La direction artistique et la réalisation sont accompagnées d’une bande son qui s’accorde parfaitement à l’ambiance du titre et arrivera à retranscrire et partager assez facilement les émotions que notre louve ressent. Le rendu, bien qu’un peu atypique, est de haute qualité mais quelques peu entaché par un frame rate pas toujours très propre (et ce, même sur PC). Le jeu sera sous-titré FR, et disponible en anglais ou japonais par exemple niveau doublage.

L’interface sera quant à elle des plus simplistes et très allégée avec l’absence de tout HUD à l’écran !

Au niveau gameplay, celui-ci se résumera bien souvent d’aller d’un point A à un point B tout simplement, pour déclencher une cinématique, qui permettra de casser la barrière qui nous empêche d’avancer et ainsi de suite.


Manette en main, le point fort proposé par Lost Ember est la possibilité (et obligation) pour avancer de changer d’animal en cours de route, en prenant le contrôle d’un oiseau, wombat, colibri etc. ceux-ci possédant chacun des atouts pour traverser les obstacles devant nous. Là où nous étions donc limités au sol par la louve s’ouvre une grande liberté avec les animaux volants par exemple.

Il m’a fallu à peine plus de 4h pour voir la fin du jeu, sans chercher à faire le contenu « annexe » qui se résumera à ramasser de multiples collectibles qui ne m’ont paru ici que pour gonfler la durée de vie, ceux-ci n’apportant rien à la narration ou au gameplay et c’est bien dommage, tout comme les animaux légendaires qui apportent des bonus le temps du contrôle des plus négligeables.



MON AVIS : une expérience agréable.

Lost Ember saura se montrer enchanteur grâce à sa DA proposant un monde féérique et coloré où la nature règne. L’ambiance visuelle, couplée à une partie sonore efficace, fera vivre au joueur une histoire touchante et agréable à jouer malgré quelques chutes de frame rate quel que soit le support.

La possibilité de changer d’animal pour avancer est très plaisante, il est par contre dommage que le jeu se résumera peut-être un peu trop à seulement relier un point A à un point B. Pour 30€, l’heure de jeu est également assez chère payée et l’absence d’un réel intérêt au contenu annexe n’aidera pas.

Malgré cela, je pense que les points positifs du titre peuvent faire contre balancer le tout, pour vivre une expérience assez fraiche et narrative dans la masse de AAA du moment.