Test / TMC

Allons retourner le dernier Obsidian THE OUTER WORLDS, notre test


Fondé par des anciens de Black Isle Studios (les papas originaux de Fallout), Obsidian est aujourd’hui synonyme d’écriture de qualité. Fraichement racheté par Microsoft le studio, notamment connu pour Fallout New Vegas ou encore la licence Pillars Of Eternity, nous a proposé fin 2019 leur nouvelle production nommé The Outer Worlds. Disponible sur Playstation 4, Xbox One et PC (via Gamepass notamment pour ces deux supports), c’est via la version PC que nous avons pu nous faire notre avis que nous allons vous partager de suite ! Après nous avoir assez enthousiasmé lors de notre closed door chez Private Division (le distributeur du jeu, filiale de 2K Games) et avoir fit monter la sauce sans abus, doucement mais surement, nous avions hâte de mettre la main dessus. Est-ce que ce voyage dans l’espace vaut le coup ?



UN NOUVEAU VOYAGE. 

Le titre d’Obsidian nous place dans la peau d’un colon, en état de stase bien plus longtemps que prévu (70 ans pardi), après que notre vaisseau spatial l’Espoir soit parti en dérive dans l’espace sur son long voyage vers Halcyon, nouveau système que notre civilisation a voulu coloniser. Alors que les nouvelles colonies sont dans un état global proche du chaos (car oui, tous les savants et autres scientifiques étaient dans notre vaisseau … ce serait trop simple sinon), le docteur Phineas Welles va vous sortir de ce sommeil prolongé et vous missionner d’aller sur Halcyon rétablir toute la situation. Libre à vous de remettre ce système dans le droit chemin ou l’inverse de foutre le bordel partout où vous allez ! Mais avant de partir à l’aventure, il nous faudra créer notre avatar. Peu d’option seront à notre disposition pour se faire, mais n’ayez crainte, vous ne verrez jamais (hors menu d’équipement) votre avatar, vue FPS uniquement oblige.

PARACHUTAGE EXPRESS.

Nous voici donc parachuter sur la première planète assez rapidement, proche de l’action et autant le dire de suite, le jeu possède un certain charme visuel. Pas de fioriture, d’introduction interminable et lente. Loin d’être une vitrine techno, le titre d’Obsidian saura se démarquer par une ambiance visuelle propre et travaillée. Chacune des planètes, chaque lieu, que vous allez visiter aura le droit un travail qualitatif et diversifié. On sent que le studio est en terrain connu et malgré un budget surement bien moindre que les gros AAA de l’année, le travail effectué reste remarquable. La technique, pour un jeu de ce calibre, sera de bonne facture aussi. Bien sûr, sur un PC de compet’ encore heureux que cela tourne correctement mais il y a des titres du même acabit qui se montre bien plus gourmand en ressource. Le titre aura une patte graphique assez particulière, qui devrait plaire à la majorité, ce qui a été le cas pour ma part.

VOS CHOIX ET LEURS RÉPERCUSSIONS.

Qui dit Obsidian dit également monde vivant, où chacun de nos choix auront des impacts plus ou moins directe sur l’univers d’Halcyon. Bien entendu, le jeu implique pas mal de texte et dialogue (tous doublés, en anglais uniquement pour la partie audio) à lire mais aux vues de la qualité globale, ça passe bien, et vous aurez la possibilité de répondre et traiter vos échanges verbaux de différentes manières, que cela soit de façon noble ou à l’inverse, comme dirait une connaissance qui se reconnaîtra s’il vient un jour à lire ce papier, à coup de « fildeputerie ». Comme noté plus haut, vous pourrez jouer l’héro qui sauve la colonie où celui qui va y mettre fin. Il existera différentes factions, groupuscules également, ayant chacun leur vie propre et tout ce que cela englobe, vie dans laquelle vous allez souvent interférer d’une manière ou d’une autre. Et bien entendu, encore une fois, vos actions auront des répercussions sur la relation que vous avez avec ces factions. A noter que, selon vos choix, vous vous fermerez parfois des pans de contenu optionnels entiers, suite à une mauvaise réputation ou autre. La rejouabilité devient alors très importante, pour couvrir l’intégralité du jeu et des quêtes proposées. Ces choix joueront aussi régulièrement sur votre moral, ne serait-ce que dans la première zone : priver une citée entière (bien sous dictat de merde) d’électricité ? ou bien « punir » la bande de rebelles ayant fuit cette ville pour refaire leur vie, paisiblement, niveau élec aussi ? Vous devrez choisir qui aura encore du jus et qui l’aura dans le c**.


UN VRAI LONG VOYAGE ?

La trame principale plus ou moins linéaire vous demandera 3-4 dizaine d’heures de jeu pour voir le bout le générique, à l’inverse si vous la jouez complétiste, vous devriez passer facilement la centaine d’heures. Bien que pouvant se montrer moindre que certains jeux open world du marché, je préfère un solo de 30h, où je m’amuse et ne me lasse pas, avec une majorité du contenu bien scénarisé, qu’un jeu qui fait x fois plus niveau durée de vie mais ennuyeux, répétitif en mode Fedex ! Bien entendu, tout le contenu secondaire ne sera pas aussi intéressant mais globalement, la qualité est à minima correcte. La difficulté pourra être réglée en début de partie selon vos envies : profiter de l’histoire, ou à l’opposé en chier à chaque gunfight.

SIMPLE MAIS EFFICACE.

Qui dit RPG, dit compétences et statistiques et TOW ne fait pas exception à la règle. Il sera demandé régulièrement des dépensées des points dans différentes stats qui auront pour répercussions des bonus passif, de nouvelles capacités et bien entendu de débloquer de nouvelles options lors des discussions. Des talents seront déblocables aussi, vous donnant des bonus non négligeables (pouvoir porter plus, par exemple, s’avère assez utile). Il sera bien entendu question de loot également, que cela soit niveau arme, armure ou consommable. A la manière d’un Skyrim par exemple, des armures lourdes vous colleront par exemple un malus. Petite nouveauté, les défauts vous permettront de récupérer des points de talents en échange de malus permanent. Vous prenez régulièrement des dégâts suite à des chutes ? un défaut apparaitre vous proposant des dégâts accrus dans telle ou telle condition contre un point de talent. Vos armes pourront également être custom et améliorées via des modes à looter en jeu et à appliquer sur un établi.

GAMEPLAY SPATIAL.

Question jouabilité, TOW n’invente rien, mais il recycle cela très bien. Pouvant être accompagné par deux sbires maximum, vous disposez d’une capacité à temps de recharge par compagnons. En plus de cela, vous disposez d’une capacité suite à votre stase assimilée à un bullet time nommé Dilatation Temporelle Tactique. Cette capacité permettra donc de ralentir quelques secondes l’actions tout en pointant sur l’ennemi ses « faiblesses » par zone du corps type cécité, équilibre etc. Les affrontements pourront donc se montrer tactique (selon difficulté choisie, car en basse difficulté, vous devriez rouler sur le jeu). Les différentes armes et leur côté élémentaires ajouteront un peu de peps au tout, et leur variété permettra également d’en avoir pour tous les gouts. A noter quelques armes sortant du commun assez fun.

MON AVIS : UN BON TITRE A BON PRIX.

Nous attendions le nouveau Obsidian au tournant, et nous n’avons pas été déçu. Bien entendu, certains lui trouveront des défauts (trop court, pas en audio FR, pas sur Steam, etc) mais j’ai personnellement passé de bons moments sur le jeu. Visuellement attrayant, The Outer Worlds propose également une histoire intéressante, où chacun de nos choix pourra modifier la perspective de ce que nous allons vivre ensuite. De Héro à bastard, il n’y a des fois qu’un clic, et TOW joue bien là-dessus. L’aspect RPG, bien que classique, fait le taff. Les compagnons de route apportent un petit plus sympathique et le gameplay est également de bonne facture. Obsidian étant connue pour son écriture de qualité, le titre testé ne déroge pas à la règle. Les dialogues, et toutes leurs possibilités, collent bien et forment donc une expérience globalement amusante à parcourir. Le contenu est bien présent, la trame principale semblera peut-être trop courte pour certains, mais je préfère 30 heures intéressantes que le double avec une grosse partie Fedex. Le contenu additionnel proposera une belle rallonge sur la durée de vie. Tout cela couplé à un monde grouillant de vie, de factions, de communautés, vivantes qui plus est, donne un titre qui sort de la masse de AAA sans identité. Sortie à 49.99€, et déjà vu à 20-25€ sur les soldes (et dans le GP !), The Outer Worlds est donc une belle expérience pour peu que vous aimiez les FPS/ RPG, et la lecture.

Vous trouverez d’ailleurs sur notre chaine YT les premières heures de jeux sur le lien ci-dessous.