Test / TMC

Valnir Rok, un nouveau survival ?


Après avoir reçu un comm’ de presse indiquant une mise à jour du titre avec l’ajout de la langue FR, un accès au jeu pour un test nous a été proposé. Après avoir jeté un oeil au titre, je me suis dit « pourquoi pas ». Après plusieurs heures passées en jeu, je vous propose un avis rapide sur ce titre qui, malgré une base du jeu en terrain plus que connu, offrira aux joueurs quelques points intéressants.

Condition du test :
Intel I5-8600k 5ghz // 32go de ram // RTX 2080 OC // Sortie 1440p // preset maxi.



Resituons le contexte : Valnir Rok est un titre proposé par Encurio, qui nous place dans un open world exclusivement en ligne avec une forte composante survie et craft dans une région nordique et plus précisément l’ile viking nommé Valnir.


Dès le lancement du titre, le joueur devra choisir son serveur, en choisissant s’il préfère une composante PvE (joueur contre l’IA uniquement, pas d’affrontement entre joueur) ou PvP (composante multi joueur vs joueur active) et la langue du serveur. Pour ma part, j’ai choisi de débuter sur un serveur FR PvE afin de m’ôter une composante meurtrière en plus le temps de découvrir le jeu. Je n’ai pas croisé grand monde sur le serveur choisi, mais étant dans la zone de départ, cela ne me choque pas plus que cela (puis sur la concurrence, je ne croise pas forcément non plus une grande populace).

S’en suit l’outil de création de personnage. Nous disposons d’un nombre d’outil correcte pour créer notre avatar. Nous pourrons faire ce que nous voulons, notre viking n’aura jamais réellement fière allure, voyant ici un premier jet de ce que la technique a à nous offrir mais nous parlerons technique plus bas. Toujours est-il qu’il y a moyen de créer un Viking différent de ce que feras le voisin et c’est déjà bien ainsi.

Nous voici donc en jeu, sur une place proche de drakkars ayant coulé et bien amoché sur le rivage. Nous sommes à poil, et voyons des PNJ non loin, qui nous donneront nos premières quêtes qui serviront de tutoriel, en posant les grandes bases du jeu. La traduction FR est, dans les grandes lignes, assez bien finies dans les dialogues par contre il arrivera que les objectifs soient quelque peu incompréhensibles de prime abord avec une traduction brute voir absente tout court. Early access et traduction récente, nous n’en tiendrons pas forcément rigueur (nous savons où nous mettons les pieds avec les accès anticipés).


Pour retourner sur le sujet du jeu, nos premiers pas seront « dur » : il faudra apprendre à ne pas crever, ramasser des composants, crafter ses premiers items, mais surtout se soigner, se nourrir et boire ! Côté boisson, il suffira de se mettre dans un lac par exemple pour pouvoir boire rapidement, et nous en aurons à tour de bras de quoi manger sous la main également (les denrées ne pourrissent pas qui plus est) par contre attention car de nombreuses denrées pourront vous causer quelques soucis d’empoisonnement pour l’exemple. La première mort ne tarde pas et nous voici à devoir choisir un point de repop et devoir retourner sur notre cadavre pour récupérer notre butin. Il y aura toujours une gestion de l’inventaire avec le poids maxi transportable, avec de l’endurance en surplus.

Niveau environnement, il y aura donc des fleurs, des végétaux, des pierres ou du bois à ramasser, des baies à consommer, par contre n’attendez pas une mise en avant de ce qui est récoltable. Cela sera à vous, joueur, d’expérimenter en vous approchant de ce que vous pensez pouvoir ramasser / récolter et d’essayer, aucun halo ou surbrillance visible. Pour contre balancer cela, les objets collectibles seront rapidement reconnaissables à force de les récupérer. En plus des consommables à récolter, il y a un peu de faune dans les environs ; moutons, lapins, cerfs mais aussi rapidement des loups ou même des ours ! Les premiers affrontements seront assez violents pour notre avatar mais par chance, en partant en courant les animaux vous lâcheront rapidement la grappe. Et dire qu’après 20 ou 30mn de de jeu, une quête vous indique la présence d’un dragon à tuer … autant le dire, vous n’allez pas la finaliser de suite cette mission. Bien entendu, chaque mise à mort que vous avez faite ou chaque ramassage de composants donnera un chouia d’expérience à accumuler.


Le titre sera, comme à l’accoutumé du genre, en vue 3eme personne. Niveau maniabilité, si vous avez joué à des titres du genre, vous ne serez pas perdu tant les bases sont communes. Il est juste à noter que la « hitbox » de certains items à ramasser sont un peu foireuses, se jouant souvent au millimètre pour pouvoir ramasser l’item ce qui peut devenir rageant. Nous sommes donc en terrain connu, avec des bases connues. Certaines animations peuvent être quelques peu lourdes, dans le sens où notre viking manquera un peu de souplesse nous allons dire. Pas de prise de risque ici, mais en même temps, difficile d’aller innover sur ce point-là pour ce genre de jeu. Ce sont les « à côté » qui pourraient amener un peu de fraîcheur.

La technique quant à elle donne un avis globalement mitigé : alors que le jeu proposera quelques rendus sympas notamment des jeux de lumières et soleil, l’inverse est aussi vrai avec des textures un peu baveuses par moment, nous penserons à l’herbe par qui manque clairement de volume. Ce n’est pas catastrophique non plus mais je préfère avertir les joueurs en amont, privilégiant le graphisme notamment. A noter la présence d’un cycle jour / nuit et de la météo active également.

Comme indiqué plus haut, tout un tas de ressources sont à ramasser / récolter, pour fournir un système d’artisanat qui ne m’a pas paru clair de prime abord mais qui s’avère être au final assez efficace. Par défaut, votre viking ne sait rien crafter, il ne connait aucune recette. Il faudra glisser les composants dans une fenêtre adéquate pour y voir apparaître des recettes progressivement, tenter des combinaisons pour découvrir de nouvelles recettes avancées etc. Par exemple, en mettant des plantes fibreuses dans les fenêtre de composant à utiliser, on découvrira que nous pouvons faire des cordes, ou des bouts de tissus. En enlevant les plantes de la partie compo, mais y ajoutant des cordes et du tissu, on s’aperçoit qu’on peut crafter une tunique simple. Autre exemple, avec le bois, nous pouvons faire des bâtons. En ajoutant des pierres et une corde au bâton, nous pouvons faire une hache basique et ainsi de suite. Le jeu ne nous prend clairement pas par la main et nous laisse tester des combinaisons pour découvrir des crafts. Un peu de logique devrait au final faire l’affaire dans la plupart des cas. Encore une fois, à chaque craft, le joueur engrange un peu d’expérience.


Au niveau battisse, le jeu proposera de créer de jolies petites chaumières basiques mais efficace, avec différents styles genre avec ou sans colombage, avec ce dont nous avons l’habitude de voir : lit, chaise, table etc Bien entendu, nous faisons face au même souci que sur la concurrence, il est parfois difficile de poser notre item la faute à un mur / objet invisible ! Pensez bien à positionner votre battisse à l’abri de la faune sauvage également, sous peine de voir un ours devant votre porte haha. Nous nous prenons donc rapidement au jeu de l’architecte, du maçon, et du décorateur d’intérieure (chose que j’avais déjà bien apprécié sur Citadel par exemple).

Depuis le début de notre avis, nous vous parlons d’exp gagnée par ci et là, forcément, cela implique une notion de leveling qui aura pour effet de vous faire gagner des points de compétence à mettre dans un des arbres de talents comme le forgeron, divinité, ou encore charpentier pour ne citer qu’eux. Ces points vous feront gagner des bonus, par palier de point dépensé. Vous aurez donc le choix de booster votre artisanat ou votre personnage à proprement parler via par exemple son endurance ou sa santé. C’est assez basique mais l’efficacité ne demande pas toujours de l’originalité.

La partie multi inclut une gestion de clan avec la possibilité de faire des affrontements de clan, des primes sur des adversaires etc.




MON AVIS : UN GRAND POTENTIEL, A PEAUFINER ENCORE.

Bien sûr, je n’ai pas assez d’heure de jeu au compteur pour estimer avoir poncer le jeu, il est donc difficile de dire le temps qu’il faut pour vraiment en faire le tour, mais en l’état Valnir Rok propose une expérience assez intéressante. Bien entendu, certaines mécaniques sont plus que connues et utilisées dans le genre, et la technique n’est pas foncièrement impressionnante mais il y a un petit quelque chose qui fait qu’on y retourne tout de même. Le côté craft, une fois la logique assimilée, devient un des points forts du jeu couplé à la construction de battisses et hameaux.

Le leveling avec spécialisation dans un corps de métier ou combattant, en cas de jeu en ligne avec un clan peut également apporter quelque chose de neuf et frais. Le dernier patch apporte, en plus de correctifs, la traduction FR ce qui est toujours un ajout sympathique à voir arriver. Il reste certes du travail à peaufiner, pour sortir réellement du lot en bossant un peu le gameplay et les animations pour avoir quelque chose d’un peu plus solide mais en l’état et surtout pour 19€, Valnir Rok pourrait apporter un peu de sang neuf dans cette multitude de survival qui fleurisse ci et là.

Surtout que, bien que l’early ai débuté il y a un bon moment maintenant, de nombreuses mises à jour ont lieu et les développeurs apportent corrections / améliorations régulièrement.