Test / TMC

Paper Beast : notre avis sur cette pépite VR


Cela ne parlera pas aux joueurs générations « 2000 » mais à ceux déjà majeur cette année là (ou pas loin), forcément. Paper Beast une création PS VR du père de « Another World« , véritable référence du gaming créée le siècle dernier.

Après avoir fondé son propre studio à Montpellier, Pixel Reef, Eric Chahi nous propose aujourd’hui une toute nouvelle expérience dans un monde virtuel.

Lorsque l’on m’a proposé le test, je ne savais pas où j’allais mettre les pieds. J’avais entre aperçu le jeu sans réellement m’y pencher sérieusement, mais je me suis dit « les occaz de tester un jeu VR sont tellement rares, let’s go » et je peux vous assurer aujourd’hui que je ne regrette aucunement mon choix bien au contraire.

Le titre, prévu initialement fin 2019, le titre sortira dès demain (Mardi 24/03/20) sur la plateforme de Sony. Nous allons essayé de vous donner notre avis sur ce titre qui sort des sentiers battus.


Dépaysement total.

Dès lors que nous lançons le jeu nous arrivons sur un écran titre qui spécifie « this is not a simulation » (ce n’est pas uns simu). Le jeu vous demandera, pour générer votre monde, si vous êtes disposés à utiliser telle ou telle ressource (votre connexion entre autre) et puis plus rien … que dois-je faire ? Habituez-vous à cette question ! Du coup, on vous propose de vous amuser dans un mode musicale, pour patienter. La musique démarre, des formes apparaissent et là vous apercevez une « manette » avec un faisceau devant elle à l’écran.

Très vite, vous comprenez que vous pouvez « attraper » les formes lévitant devant vous avec ce faisceau et les déplacer. La musique est rythmée, c(est psychédélique et coloré. Et d’un coup, le volume de la musique baisse, l’ambiance colorée de la pièce s’évapore. Tiens, on aperçoit le jour ? Qu’est-ce? Des voiles ? Je m’en saisi comme les formes pendant la musique. Les voiles s’envolent, je vois l’extérieur. Mais c’est quoi au dessus de moi ? Un animal, à 12 pattes et un long coup. On dirait un squelette, mais en papier ?

Qui suis-je ? Qu’est-ce que je fais ici? Comment je suis arrivé ici ? Tant de questions qui se posent dans Paper Beast. On se met donc à suivre cette bestiole n’ayant pas d’autres idées de quoi faire. Les mouvement sont simples, tout comme les commandes. Il suffira de quelques minutes pour avoir tout en main. Le déplacement, lui, se fait par téléportation.


Un monde vivant.

Très rapidement, nous rencontrons d’autres créatures, plus petites et nous les observons tout en suivant la bête géante. Arrive une créature plus hostile, qui attaque la plus petite bestiole avec nous. Nous pouvons essayer de l’aider ou laisser la nature prendre ses droits. Au début du titre, le joueur peut donc se déplacer, saisir les petits animaux et végétaux du coin puis arrive les premiers puzzle. Nous sommes là, un élément rajouté, à ce mode épuré.

Comment passer dans cette mare remplie d’eau ? Un étrange verre de terre peut ingurgiter de la terre, et la faire sortir direct de son derrière. On manipule donc la tête pour qu’elle ai de quoi manger. On bouge le derrière pour se créer un passage. Une sorte de pieuvre lumineuse lévite, et toute la faune la suit et entasse de la terre en dessous ? Cela tombe bien, la sortie est trop haute. On bouge donc cette pieuvre pour que les petits êtres nous créent une colline artificielle. Le passage est donc possible à présent.

Les puzzle de Paper Beast s’avèrent des fois tellement simples que nous n’y pensons même pas à chercher trop compliqué. Le mettre mot est OB-SER-VER ! Nous retrouvons notre ami au long cou et voilà qu’il tombe au sol, un autre compagnon se fait attaquer. Que faire ? Je suis perdu dans ce monde inconnu, où il semble que je sois le premier humain.

Je m’aperçois qu’en positionnant les petites bestioles qui semblent mortes dans la mare créée 30 secondes plus tôt, elles reprennent vie. j’ai du tourner 10mn voir plus à comprendre quoi faire ensuite, et comment ramener le grand compagnon à la vie. La solution était pourtant là, sous mes yeux !


Après avoir bien galère, j’ai pu obtenir un ballon dirigeable et parcourir ma première envolée, abandonnant donc mes premiers compagnons ici. Bien sur, la vidéo ne rend clairement pas hommage à ce que j’ai vécu casque sur la tête. L’impression de s’envoler est là. Bien que la patte graphique soit loin du photo réalisme, on décroche un instant, surtout en ces temps de merde. On s’abandonne, on se laisse aller dans cette découverte. Car Oui, Paper Beast est un jeu de découverte, de contemplation, de réflexion. Le titre revient aux fondamentaux, prenez cela dans le sens que vous voulez.

Aucun motion sickness en jeu (j’y suis pourtant assez sensible), des contrôles intuitifs et simples. La recette est efficace. Nous sommes perdu dans un monde vierge, on se pose des milliers de question, mais ce monde là est tout simplement magique et enivre le joueur de minutes en minutes.


Un monde à découvrir, seul.

Les puzzles au début, très simplistes et peu nombreux, augmenteront leur complexité par la suite, sans être insurmontable. Tout ce qu’il faut ? Observer autours de soit comme dit plus haut, l’écosystème, et comment il agit. La réponse viendra d’elle-même ensuite. Vous remarquerez que vous ne mourrez jamais en jeu. Pas d’ennemi cherchant à vous combattre, pas de chute mortelle, rien.

L’écosystème sera donc peuplé de plusieurs sortes d’animaux de papier (Paper Beast, c’est parlant quoi), de formes et tailles différentes. Le joueur remarquera surement à plusieurs reprises des chiffres en papier, des ponctuations aussi ou des lettres au loin … je ne spolierais rien à ce sujet, sur la thématique que le jeu essaiera d’aborder mais je pense que vous ferez vite les liens entre ce que vous voyez à proprement parler et le comportement de l’écosystème qui vous entoure. Celui-ci évoluera de manière intelligente en notre présence. Tout ce petit monde interagira avec nous, selon nos actions.

Nous traverserons tantôt des plaines arides, parsemées de collines et ensoleillées. Le temps sera tout autre dans le décor suivant où le ciel sera sombre, avec du vent. Sommes-nous proche d’un orage ?

La physique aura un rôle primordial dans la résolution des puzzle, et sera présente un peu partout dans le monde de Paper Beast. La topologie des lieux, et leur composition, sera tout autre après votre passage. Je pense au puzzle sur le versant de montagne comme glacé où il sera question de recouvrir le tout via des lopins de terre que les bousiers nous ramèneront.

L’ambiance dans Paper Beast est paisible, par moment plus sombre, le tout accompagné par une bande son au top. Tout est parfaitement mis en scène pour que le joueur soit immergé comme il le faut. A noter que l’OST est d’ailleurs annoncé en édition doubles vinyles pour les aficionados. La bande son utilise la techno binaural, pour une meilleur immersion (j’ai fais le jeu au casque, celui livré avec le VR. Le rendu était excellent).

Un point important à noter également : le jeu ne possède ni texte écrit, ni voie ou dialogue. Ce point renforce encore le côté « découverte », immersif à souhait.

Un mode sandbox est également disponible une fois le jeu entamé, depuis le main menu. Il sera question ici de God mode en quelque sorte, le joueur étant encore plus libre que précédemment et pouvant faire et défaire ce monde comme bon lui semble. je n’ai pas encore eu le loisir de m’y pencher mais cela serait tarder. Mon but premier était de partagé un premier avis avec vous.


Une aventure, véritable, en VR.

Paper Beast réussi à nous faire oublier le temps, et la réalité quelques heures. En nous amenant dans un univers original, Pixel Reef réussi son pari. Le joueur est en terrain inconnu, à lui de découvrir ce qui s’y passe. Nous observons, nous découvrons, nous agissons. Le temps passe si vite dans le jeu. Pour preuve, en jouant, je discutais avec ma compagne et lorsqu’elle me dit l’heure, je réalise que je venais de passer 2h en jeu (je pensais n’avoir pas passer la demi-heure).

Bien sur, le rendu graphique ne fait pas partie des vitrines technos, mais là n’est clairement pas le but. Pixel Reef a voulu nous faire vivre quelque chose d’unique, et c’est clairement réussi.

Durant les 5 ou 6 heures que j’ai passé en jeu, j’ai pris plaisir à parcourir ce monde brut, alors que je ne suis pas adepte de ce genre de jeu habituellement. L’immersion, via la VR, est au RDV. Le gameplay se prend en main en quelque minutes. L’univers est riche et ne demande qu’à être découvert.

Le monde atypique est prenant, l’environnement change selon nos interactions aussi bien faunes que flores et de façon intelligente grâce notamment une physique de qualité.

Chapeau bas à Pixel Reef. Alors que je n’attendais rien du jeu, m’y suis jeté un peu à l’aveugle et ne regrette aucunement d’y avoir passé du temps bien au contraire. Possesseurs de PS VR, allez y sans hésiter ! Je vous le recommande sans hésiter.

En ces temps difficiles qui arrivent, il est bon de revenir à l’essentiel quelque soit le domaine. Paper Beast fait cela avec brio : émerveiller le joueur.