Test / TMC

Notre vengeance est achevée sur Man Eater – notre test






Dévoilé lors de l’E3 2018, Man Eater (développé par Tripwire) avait fait sensation. Dans la peau d’un requin, sur un monde ouvert, le RPG semblait proposer une expérience fraiche, originale et fun. Le temps passe et voilà que le jeu sort fin Mai 2020. Après avoir platiné le jeu sur PS4, voici notre retour pour notre test de man Eater. Est-ce que jouer un requin est réellement fun ? La réponse !




My name is Shark, Bull Shark !

Dès le début du jeu, nous sommes au contrôle d’un requin-bouledogue adulte, avec plusieurs objectifs successifs. Cette zone servira de tutorial pour la prise en main : nos premiers déplacements mais surtout nos premières attaques contre des humains. La prise est main est simple et intuitive. On prend le truc de suite, et on enchaine le carnage. Mais voilà que LE chasseur de squale, Pete l’écailleux, entre en scène avec un seul objectif : nous faire la peau comme chaque requin qu’il croise. Celui-ci arrivera à ses fins et une fois capturer, celui-ci nous ouvrira littéralement en deux. Nous découvrons que notre femelle attendait un bébé requin, que Pete découvre bien entendu. Celui-ci s’empara du bébé et l’entailla sur tout le corps. Le bébé revanchard, lui croqua le bras et s’échappa. 

Le vrai jeu débute. Nous sommes un bébé requin, tout chétif, qui va devoir survivre dans ce milieu hostile, si celui-ci veut avoir sa vengeance et tuer à son tour Pete !

Le scénario en lui-même fait plus nanar / série B qu’autre chose mais se laissera suivre pépère. Les « cinématiques » sous forme de télé réalité apportent un petit côté drôle. De tout de façon, soyons clair, le jeu ne se veut clairement pas sérieux bien au contraire. Il suffit d’entendre la voix off pour s’en rendre compte qui commente souvent nos actions, découvertes ou morts. Mélange d’infos réelles et déclarations brutes de décoffrage à tendance troll, c’est bien foutu et ajoute encore un côté décalé au jeu.




Pimp my shark.

RPG oblige, le jeu contiendra des notions classiques et connues. Notre squale devra engendrer de l’expérience de diverses façons pour grandir et évoluer. Nos missions nous amèneront à réguler des populations de tel ou tel animal de la faune locale pour appâter un prédateur à éliminer (boss de zone), éliminer les concurrences sur la chaine alimentaire ou encore des humains à décimer ou encore des embarcations à couler. Nous aurons à faire à nombreux chasseurs qui débarqueront quand une attaque de squale est lancée. Cette infamie montera au fur et à mesure de nos carnages envers le genre humain et déclenchera l’apparition de chasseur de prime en surplus. De nombreux collectibles seront cachés ci et là, qui vous permettront d’engranger encore de l’expérience. A certains paliers, votre requin passera adolescent, adulte, ancien et megalodon.

En plus de cela, des améliorations seront débloquées au fur et à mesure de notre avancée, principale comme optionnelle. Des améliorations pourront être apportés niveau génétique (meilleure respiration hors de l’eau par exemple) comme niveau physique à proprement parler (amélioration « os », « électrique » ou « ombre »).

Chacune de ces améliorations pourra encore être boostés avec des composants récoltés en plus de l’EXP.. Pour évoluer, équipes des améliorations ou les booster, le requin devra obligatoirement se retrouver dans la grotte de la zone.









20 000 lieux sous les mers.

Tout comme la composante RPG, l’interface présente des choses connues. Il n’y qu’à voir le menu : un onglet pour la map, un pour la partie « RPG », un pour le suivi de quête. L’interface est également sobre, classique mais efficace. Nous y voyons notre barre de vie, le niveau d’infamie ou encore des marqueurs d’objectifs proches, le tout avec une boussole qui permet de se repérer sans difficulté.

La caméra suit notre squale avec aisance, et permet de se repérer aussi bien en fond marin qu’en zone peu profonde ou encore dans les galeries sous terraines. Seul hic, en combat, de fois, celle-ci se montre un peu plus capricieuse.

Manette en main, comme dit plus haut, le jeu se laisse dompter aisément. On nage, on plonge, on remonte à la surface, on saute, on attaque, ou esquive, et le tout très naturellement. Nous avons joué le jeu à fond, et pas en mode full brutasse (bien que cela aurait pu passer), rodant lentement dans les fonds, cachés par les hautes herbes nous nous approchons de notre proie. Une fois celle-ci proche, nous prenons de la vitesse et le carnage commence. Petits mérous en début de jeu, ce sont des cachalots qui finissent par périr sous nos attaques acérées. 




Un vrai monde à explorer.


Man Eater nous proposera de la diversité dans plusieurs domaines à commencer par la carte. Au nombre de huit, chaque zone proposera une biodiversité, écosystème et typologie différentes. La première zone, le bayou, proposera un véritable labyrinthe marécageux où règne les alligators et autres brochets. La dernière zone sera un golf en pleine mère peuplée de requins marteaux, orques, cachalots ou encore grand blanc. Avant cela, nous aurons le droit à des marais du centrale nucléaire, des quartiers résidentiels, des marinas, ou une zone de loisir aquatique. Sans être une vitrine technologique cela reste assez jolie à regarder et à explorer.

Le bestiaire lui aussi à le droit à un joli travail aussi bien du côté de la faune, que la flore. La faune, proie comme prédateur, ira de concert avec le terrain où nous évoluons.



Le seul hic que nous pouvons relever ici est le manque de diversité dans l’avancée de chaque zone. Chacune reprendra le même schéma pour la finir, à peu de chose près : même type de quête (prédateur / tuer des humaines / réguler la population d’un type d’animal) – atteindre un level mini pour notre requin et d’infamie. Nous passerons notre temps à reproduire le même schéma, impliquant donc une certaine répétitivité. Celui qui ira chercher tout le contenu annexe cassera un poil ce fait, en diversifiant un peu plus son gameplay, tant certains coffres sont bien planqués et demanderont de fouiller la map, pour trouver l’entrée de la galerie etc.

Compter environ 10-12h pour faire le jeu sans chercher le 100%. Pour ma part, il m’aura fallu 17h et quelque pour platiner le jeu sans me mettre la pression.

Purement technique, le jeu a rencontré un crash en jeu (au moment de ramassage d’un collectible) et plusieurs ralentissements lors d’affrontements contre des chasseurs, avec le requin en surface. Rien de bien méchant, mais tout même assez prononcé / fréquent pour être indiqué dans ce test.








Au menu du jour, un requin qui a du poil, mon avis final.

C’est donc ainsi que s’achève notre test de Man Eater.
Sur le papier, le titre semble classique : une partie RPG connue, une durée de vie pas des plus élevées, une progression qui pourrait être assez répétitive sur le schéma d’une zone à l’autre. Mais bizarrement, j’ai passé de bons moments sur Man Eater et retient du positif plus qu’autre chose, pour une raison toute bête : c’est fun ! L’histoire, très série B, est bien tournée avec les cinématiques type TV réalité, la voix off décalée.

Le gameplay se prend en main facilement. On aime faire évoluer notre requin et débloquer de nouvelles améliorations, aller chercher le nécessaire pour booster ces améliorations etc. Jouer un requin qui électrocute ses ennemis, qui broie tout grâce à son armure d’os, ou encore qui empoisonne ses adversaires avec ses améliorations d’ombres est vraiment amusant. Cela se montrera répétitif ? Surement mais en jouant autrement qu’en ligne droite et pas 7h de suite, cela amoindrie vraiment bien cette sensation. Tout comme la jolie diversité du bestiaire et des zones du jeu.

Le jeu est fun, dynamique dans une certaine mesure, et sans prise de tête.  Tripwire est allé ici à l’essentiel : proposer un titre qui sort un peu de l’ordinaire, et qui nous amuser de suite sans chercher trop compliquer.

Sous les 40e (32 sur PC), Man Eater propose une alternative sympathique aux licences et genres surpeuplés. Il n’est pas parfait, mais rempli le rôle premier d’un jeu vidéo : du fun !