« There Is No Game Wrong Dimension » : non ce n’est pas un jeu!






Lorsque l’on m’a proposé de tester « There Is No Game Wrong Dimension » j’avoue avoir sauté le pas dans l’inconnue totale. Je n’avais aucune idée du genre de jeu, son passif, rien de rien … J’ai lu le communiqué de presse adjoint à la demande de test, et je me suis dit « allez, cela me changera un peu, c’est parti ». 

Dans ce genre de situation, c’est quitte ou double. Vous tombez sur un jeu totalement en dehors de vos affinités, et/ou totalement pété ou à l’inverse une superbe surprise. Ce sera clairement le cas ici. 

Dès le lancement du jeu, un narrateur vous dissuadera de croire ce que vous voyez : non, ce n’est pas un jeu. Oui, vous devriez quitter les lieux car il n’y a rien à faire. Puis de tout de façon, ne cliquer pas sur « aide » car il n’y en aura pas. 

L’écran quasi vide face à vous sera pourtant bien le commencement du jeu. Il faudra fouiller, mais vraiment, partout. Il faudra même s’amuser à un moment à enchainer les changements de fenêtre via les boutons « gauche » ou « droite » visible à l’écran pour provoquer une réaction !

Très peu d’aide ou indices vous seront donnés visuellement, et le narrateur vous trollera sévèrement dès que vous essayez des choses. Pourtant, on commence à prendre le pli (enfin moi, pas tant que cela, je suis une buse sur les puzzles du genre haha), et on comprendra jusqu’où le jeu veut nous amener.

Le narrateur commencera à montrer son côté vindicatif dès lors que vous vous approchez du but, ou que vous venez de déjouer une énigme. A certains moments, nous irons même provoquer un crash de l’application (pas celle que vous avez lancé hein, mais celle que vous voyez dans le jeu).

Les interactions possibles seront très nombreuses, et surtout bien foutues au final. Pas mal d’énigmes seront de vrai casse-tête, qui créeront un petit rictus avant de lâcher « dans ta gueule le narrateur » lorsque que nous avons résolu le puzzle devant nous. La variété sera également de mise, concernant les jeux dans le jeu (car c’est clairement cela), car oui la forme du jeu changera à plusieurs reprises : point & click, FMV ou jeu d’aventure par la suite.


L’humour sera clairement omniprésent et les tacles vers les majors de l’industrie aussi notamment les MT, ou autres choses qui horripilent pas mal les joueurs. J’en dis déjà trop ! Mais bordel dès les premières minutes, quand la voix off vous dit « achetez le, pour que le créateur puisse nourrir ses 12 enfants et sa femme qu’il n’a pas encore » nous comprenons de suite où nous sommes haha.

Il faudra facilement 6-7 heures pour voir le bout du jeu, et à aucun moment nous n’avons eu l’impression de déjà-vu. Le titre de Draw Me A Pixel a su se renouveler régulièrement pour tenir le joueur devant son clavier (la manette n’est pas prise en compte, à savoir).


Je ne suis pas le joueur cible des jeux axé puzzle / pure réflexion du genre, mais il faut avouer que There Is No Game arrive tout de même à nous fédérer au genre le temps de l’expérience grâce avant tout à son contexte : jeux dans le jeu, la voix off / narrateur tout bonnement excellent, et un système d’indice qui ne laissera donc personne sur le carreau (la preuve, je suis encore là).

Pour 12,99 en prix standard, l’expérience en vaut la chandelle. Cela sort des sentiers battus, et on se fend bien la poire tout le long du jeu. C’est frais, c’est neuf, cela se laisse jouer, la durée de vie mis en rapport au prix est cool et cela se renouvelle assez pour ne pas avoir une impression de rejouer une même scène. Tout est au vert pour cette petite indé signée Draw Me A Pixel. Foncez je vous dis !