Nous vous parlions il y a quelques jours encore, Siege Survival s’est laissé approcher pendant sa beta test et nous vous livrons notre avis dès à présent.
Annoncé pour une sortie sur PC dans les prochains mois, le jeu développé par Black Eyes Games nous place dans la ville médiévale d’Edring. Assiégés par des troupes venues du Nord, quelques villageois réussissent à se barricader dans le donjon. Ils doivent survivre en milieu hostile et tenir coûte que coûte jusqu’à ce qu’une aide extérieure arrive.
C’est ainsi que débute notre aventure où le combat n’est pas notre crédo, mais bien de rester en vie et assister des soldats qui sont notre dernière ligne de défense.
L’introduction nous est présentée via diverses planches comme dessinées au crayon sur du vieux parchemin jauni. Cela a de la gueule et accentue bien l’effet « histoire ancienne ». Dès les premières secondes de jeu, nous sommes amenés à faire nos premiers choix : de qui vont se préoccuper nos derniers soldats lors de la fuite du peuple ? Nous comprenons vite que, selon notre choix, nous allons déjà sûrement condamner des citoyens.
Une journée bien remplie de tâches.
Nous voici dans le donjon, avec notre unique unité en vie. Nous apercevons un homme inerte, debout, mais semblant absent. Pour aider ce survivant, nous allons devoir lui préparer à manger. Les rudiments de Siege Survival se mettent en place rapidement et simplement.
Quelques points de collecte sont disponibles sur la carte et le premier pilier présenté dans notre article précédent entre en jeu : la récolte. Nous trouvons diverses ressources pour nos deux personnages. Le second axe de gameplay arrive immédiatement : l’artisanat. Il nous faut créer les outils nécessaires à cette première mission : un brasier pour cuisiner. S’ensuit le besoin de construire un lit pour que nos unités se reposent, lié à la troisième facette des mécaniques de jeu : le bien être (c’est un grand mot) de nos unités. Pour cela, nous récoltons encore quelques maigres composants, dans les décombres du donjon. Nous créons les outillages pour couper le bois en planche et pour finir ce fameux lit.
Les ustensiles craftés doivent être placés comme nous le ferions dans un RTS pour des bâtisses. Attention tout de même à où nous plaçons nos constructions. Nous en parlerons plus tard.
Nous contrôlons notre unité comme tout bon RTS / jeu de stratégie qui se respecte. Les déplacements se font au click gauche, le droit permet de faire pivoter la caméra, tout comme A/E. ZQSD font bouger notre caméra sur la carte. La prise en main est rapide et simple.
La nuit est déjà là.
Mais bien entendu, la journée passe si vite que voici la nuit. Nous envoyons notre seul survivant en ville pour essayer d’y trouver un maximum de composants. Tout comme la journée, un compas indique l’avancée de la nuit, devant être de retour avant qu’il fasse jour sous peine d’être vu par les gardes bien plus facilement. Au début, nous sommes dans une zone « safe ». Nous récoltons nos composants pour vite revenir dans le donjon avant le lever du jour. Notre survivant dispose d’un sac à petite contenance, nous limitant en ressource que nous allons ramener et nous allons devoir faire des choix.
Siege Survival : un cycle sans fin.
Tout le gameplay va tourner autour de ce cycle continu. En journée, il est primordial que les unités étant de sortie nocturne se reposent. La nuit, les citoyens actifs précédemment ont le droit de retrouver leur lit. Une gestion de la faim, soif et des maladies/blessures est également à prendre en compte. Les ressources étant très limitées, il peut arriver que nous devions faire des concessions.
La journée, nous nous occupons de notre bétail (poule et porc au commencement). Vaut-il mieux garder tout le cheptel en vie pour assurer une production linéaire et régulière en œuf et engrais ? Ou bien le sacrifice d’un animal pour sécher sa viande est-il une solution plus directe ? Les tâches comme nourrir les bêtes, ou fourrer les parcelles de potager prennent du temps, beaucoup de temps. La gestion de l’eau sera très importante aussi, la déshydratation arrivant plus vite que la faim.
La nuit, plus nous progression, plus nous devons nous éloigner du point d’arrivée / extraction. Des outils sont nécessaires, et à trouver sur place ou prendre dans nos sacs avant la sortie. Nous pensons à la torche pour brûler les corps jonchés au sol pour éviter la maladie. La pelle permet de dégager les décombres sur des passages et agrandir notre zone de recherche. A ce moment-là, des gardes seront sur notre chemin très rapidement. Par chance, de nombreuses cachettes sont disponibles un peu partout, la vue des ennemis étant symbolisées par un cône vert devant eux.
Une garde nécessaire, mais fébrile.
L’armée protégeant le donjon est assurément le dernier rempart nécessaire, mais fragile. Nous devons leur envoyer régulièrement de quoi subvenir à leurs besoins via le bastion : nourritures, armes, armures, flèches, bandages, etc. Encore une fois à nous de faire le bon choix : répondre aux demandes de notre garde au risque de perdre un survivant par manque de nourriture/eau/bandage ? Où assurons-nous la survie de nos citoyens à court terme ?
Le donjon sera régulièrement sous le feu ennemi, les trébuchets n’hésitant pas à tirer dans notre zone. Une petite partie du donjon est protégée des tirs s, mais la place est plus que limitée. La gestion de l’emplacement des crafts est donc ici primordiale. Nous devons choisir les constructions les plus importantes afin de le protéger, des constructions moins importantes pouvant être détruites par les rochers projetés. Autant le dire de suite, il n’y a pas de meilleure solution que d’autres. Chaque ajout est très important et a son utilité. Il faudra constamment peser le pour et le contre.
Technique, UI et contenu.
Il faut avouer que le jeu se montre assez irréprochable sur sa partie technique. Le rendu visuel est de bonne facture, et le tout se montre ultra stable. Entièrement sous-titré en VF, Siege Survival a eu le droit à un travail de qualité. Son interface est simple, précise et efficace. À ce stade, je ne vois rien à lui reprocher. A noter que le mappage des touches est nativement en QWERTY. Il faudra soit reconfigurer le tout, ou simplement faire ALT+MAJ pour switcher de FR à EN le preset de Windows.
Très rapidement, nous débloquons un second survivant. Cela permet au joueur de jongler sur les tâches. Un membre est dédié au camp, et dormant la nuit. Le second se reposera en journée pour être apte aux sorties nocturnes. La répartition des rôles est très importante et la gestion de l’humain (morale / alimentation / besoin) l’est tout autant. Cette beta test de Siege Survival n’est pas avare en contenu et nous propose un large panel de choses à voir / faire.
Test probant pour Siege Survival.
Il subsiste quelques interrogations aujourd’hui.
Quels sont les réels impacts des décisions prises lors des parties « cinématiques » ?
L’IA des gardes est-elle scriptée de toute part ? Quelle est la durée de vie totale ?
Mais pour ce que j’en ai vu, Siege Survival propose une beta test solide et qui donne envie d’en voir plus.
Ce gameplay à deux facettes est son point fort, avec deux phases différentes et tout aussi importantes.
Les journées passent très vite, obligeant à prioriser assez rapidement l’action des survivants de notre camp : entretien des animaux / jardin, cuisiner, créer des bandages, envoyer les composants au bastion, construire de nouvelles choses.
La nuit, le danger rode et le peu de place de notre inventaire nous pousse régulièrement à laisser par terre de nombreuses ressources.
De quoi avons-nous besoin le plus ? Que vais-je privilégier ?
Le jour arrive, mais les ressources sont devant moi. Est-ce que je prends un risque ? Ou j’assurer le minimum ?
Le bastion joue un rôle important et enfonce le clou définitivement sur le fait que le joueur doit souvent agir, en ayant peut-être sacrifié des survivants à moyen terme.
Bref, cette première approche est bonne avec un concept novateur. Espérons que la suite de Siege Survival soit dans la lignée de cette beta test qui est clairement qualitative !
N’oubliez pas la démo Steam si vous souhaitez vous faire votre propre avis!