Test Judgment : Tak mène l’enquête dans un Kamurocho newgen

Sortie en 2018 en exclusivité PlayStation 4, Judgment mettait en scène un nouveau titre dans l’univers de la licence phare de Ryu Ga Gotoku Studio : Yakuza. 
Le titre nous faisait revisiter Kamurocho, mais du côté de la loi, en gardant les codes de sa série mère. 
Le titre revient aujourd’hui sur PlayStation 5 entre autres, dans une version retravaillée. 
Nous vous en proposons notre test tout frais, à l’aube de sa sortie.

Notre article se composera en deux parties. La première, sous la forme d’un test traditionnel rapide, le fond n’ayant pas changé depuis sa sortie PlayStation 4. La seconde se concentrera sur la version newgen, parlant contenu, améliorations et technique. 

Judgment nous fait incarner Takayuki Yagami, un ex-avocat. Après fait acquitter un tueur, celui-ci commit un nouveau crime en assassinant sa petite amie. Trois ans se sont écoulés suite à ce drame. Cet évènement met fin à la carrière de notre protagoniste. Trois ans se sont écoulés. Nous retrouvons Tak, et son compère Kaito, un ex-yakuza. Tout deux gèrent leur agence de détective privé à Kamurocho, quartier plus que connu dans Yakuza. 

Tak a troqué son costard d’avocat pour un look rockeur : cheveux en pétard et veste en cuir sont de rigueur. Ils enchaînent les petits boulots les uns derrière les autres. Jusqu’à ce qu’une affaire les mette sur les traces d’un serial-killers tordu. L’enquête place Tak et Kaito dans une où ils ne sont clairement pas les bienvenues. Tout ceci mêle les Yakuza et une puissante entreprise médicale. 

La fidélité reproduite par Ryu Ga Gotoku de Kamurocho est époustouflante encore une fois. Une vraie carte postale numérique ludique dans laquelle nous aimons nous perdre.

Une intrigue exaltante. 

Sur les 40 heures de jeu nécessaire à traverser l’intrigue, composée de 13 chapitres, le temps défile à vitesse grande V. Tant l’histoire que sa mise en place sont maîtrisées. Certes l’introduction est un peu longue, mais l’intrigue est clairement le point fort de Judgment. Son rythme s’accéléra par la suite jusqu’à un final de qualité ! 

Il faut dire que le casting est efficace. Les références et influences des séries et dramas à la japonaise sont bien en place et font le taff.  Tout ce qui fait le charme de Yakuza est encore présent avec l’alternance de situations sérieuses, prenantes, et ces moments comiques qui relâchent un peu la pression. L’influence vidéoludique japonaise est en place pour les mauvais côtés aussi, avec ces jeux d’acteurs souvent surjoués, qui ne plairont pas à tous (perso, je kiff).

Localisation aux petits oignons.

Le titre se montre (trop) très généreux en dialogues, surtout sur les premières heures, mais pour le coup, l’arrivée enfin des sous-titres FR est plus que la bienvenue (pour rappel, il s’agissait du premier et seul jeu le proposant avant la sortie de Yakuza 7). Pour la partie vocale, nous avons le choix entre anglais, ou la VO en japonais ! Alors oui, même si la traduction FR n’est pas 100 % parfaite, elle fait plus que boulot et est la bienvenue vue la quantité de texte présente.

Un gameplay béton qui a fait ses preuves.

Concernant le gameplay, les adeptes de Yakuza seront encore en terrain connu. À la manière de Yakuza 0, Tak peut alterner entre différentes postures. L’art du tigre est spécialisé en 1v1, alors que la grue est elle façonnée pour combattre de groupes d’ennemis. Les finishers spectaculaires sont toujours présents, tout comme le fait de pouvoir agripper tout ce qui traîne autour pour nous battre. Bien plus agile que Ryu en ce temps, Yagami peut se lancer à la poursuite d’un suspect, via des séances type parkour saupoudré de QTE. Glissade, saut au-dessus d’une barrière ou tout simplement coup fatal à un ennemi après une course, Tak sait tout faire !

Dommage que l’IA soit toujours au même point que dans les autres titres de la série, à rester souvent passif au lieu de venir nous boxer en direct lors des baston.

D’ailleurs qui dit détective, dit, enquête, et dit aussi investigation, et pour cela, Yagami doit régulièrement inspecter des scènes de crimes et survolants des objetsclés pour récolter des preuves. Aux programmes nous mentionnons aussi le repérage en drone, ou encore les filatures. D’ailleurs, celles-ci ont des fois tendance à tirer un peu en longueur. La formule aurait gagné à être un peu poil remaniée là dessus.

Quoi qu’il en soit, la sauce globale prend bien manette en main, et se laisse jouer avec plaisir.

Un contenu à la hauteur des attentes.

En plus de la 40aine d’heures nécessaires pour la partie principale, Judgment propose sa pléthore de contenu annexe à parcourir. Sans compter sur les multiples activités tierces, obligatoires dans ce genre de jeu : fléchettes, casino ou même jeux d’arcades pour se divertir entre deux missions, sans oublier la fameuse parodie de House Of The Dead. 

Apport de la version newgen ? Une version recommandée ?

Le jeu nous avait été présenté comme une sortie de GOTY édition, avec visuel rehaussé et des chargements plus courts. Depuis le dashboard, il nous a fallu 16 secondes pour être dans le menu de choix de partie. Une fois notre sauvegarde choisie, et validée, nous contrôlions Yagami en 7 petites secondes et demie ! De ce côté-là, Judgment ne ment pas, les apports sont bien ressentis. D’ordre esthétique avant toute chose, tout le contenu disponible précédemment sur PlayStation 4 semble bien présent également.

Pour la partie visuelle, ne nous mentons pas, le simple passage à un 60fps est assurément un poids fort de premier ordre. Pour moi, cela devrait être la norme face à cette course ridicule à la définition 4K, si vendeuse sur le papier, mais tellement inférieure au framerate pour moi. Niveau technique et visuel pur à présent. Le jeu se veut plus fin, plus travaillé, il suffit de voir les ombres de la chevelure de Tak pour s’en rendre compte. Les visages, et pas mal de textures, ont eu le droit à une petite mise à jour le jeu passe un cap avec cette mise à jour. Le jeu original était déjà costaud. Nous passons un cap ici.

Il est dommage que les joueurs possédant déjà Judgment sur PS4 aient à repasser à la caisse, même pour un jeu affiché à 39,99 €. Si vous n’avez pas fait Judgment, réparer cette erreur et go go go.

Un chef d’œuvre peaufiné.

Judgment était déjà un jeu qualitatif et faisant partie des titres forts sur PlayStation 4. Le spinoff côté justice dans l’univers Yakuza était une superbe idée. La base du jeu de mafieux était bonne, la réutiliser en saupoudrant le tout de quelques nouveautés ci et là paraissait donc un choix un judicieux. Le résultat final confirme cela.
Même si la narration met un poil de temps à se mettre en place, l’intrigue et sa mise en scène méritent que nous nous intéressions au jeu. C’est clairement LE point fort de Judgment.

Les personnages, principaux comme secondaires, sont attachants. Ce qui définit le Japon, ses jeux d’acteurs si particuliers, et l’ambiance polar super travaillée font de Judgment un must have enfin disponible chez la concurrence.

Les promesses faites pour la version newgen de Judgment sont respectées.
Les chargements très rapides, enfin un framerate digne de ce nom et stable avec cette amélioration visuelle d’un jeu déjà de qualité haute sont bonnes à prendre.

Il est dommage que les clients de la première heure n’ait pas accès à une mise à jour gratuite.

Quoi qu’il en soit Judgment méritait hier, mérite aujourd’hui, et méritera encore demain que tout joueur s’y plonge !