Snow Runner : le kiffe à l’état pur sur Playstation 5

La simulation d’off-road et de transport en condition extrême — Snow Runner — a enfin eu le droit à une mise à jour optimisée Playstation 5 et Xbox Series. On rempile pour quelques heures sur Playstation 5 après avoir déjà poncé le jeu sur ancienne génération. Les ajouts de cette édition sont plus que bienvenues sur la production de Saber Interactive. Dommage que la Dualsense ne soit pas mieux exploitée.

Snow Runner est une simulation de livraison pas comme les autres. À travers différents décors sauvages, notre but est de remplir des contrats plus ou moins hards dans des conditions difficiles au volant de notre camion ou tout terrain : inondation, torrent de boue, neige, etc. Très axé simu, Snow Runner demande réflexion et maitrise en plus de se montrer exigeant. À de nombreuses reprises, on va se retrouver empêtrer et embourber suite à un mauvais choix, nécessitant qu’on s’adapte encore et toujours, qu’on modifie notre façon de faire. L’échec et la remise en question font partie du (difficile) quotidien de Snow Runner.

18 wheelers

Même s’il nous lâche assez vite dans la nature, Snow Runner offre tout un tutoriel rapide pour donner les bases et nous permettre de prendre notre envol ensuite (du moins, essayer). On apprend la conduite du pickup, le changement de rapport pour s’adapter à la surface ou encore quand activer les 4 roues motrices pour éviter les enlisements trop rapides, le treuil quand on se loupe pour se sortir d’un sillon ou de la boue, etc. Afin de voir les nombreux points d’intérêts sur la carte, on doit rallier des tours d’observations qui vont dévoiler la zone attenante.

De ce fait, on découvre de nouvelles routes, stations essence, garages, améliorations et autres usines. Et nous voilà déjà au volant de notre premier truck afin de livrer les matériaux pour reconstruire un pont. La prise en main de ces fonctions, vitales, se fait aisément. La liberté laissée de faire ce que l’on désire, quand on le souhaite, est totale. Nos seules limites ? Posséder les véhicules permettant d’accéder à tel ou tel route, bâtiment ou ressource. Les débuts sont difficiles, mais le plaisir arrive dès lors qu’on réussit nos premiers objectifs.

Le plus dur reste de savoir se dire « non, cette mission n’est pas pour tout de suite » afin de se réorienter vers quelque chose à notre portée, atteignable avec un de nos véhicules. Le résultat en sera toujours positif, débloquant des fonds, de nouveaux chemins et ainsi de suite. On est libre également, assez rapidement, de passer d’une zone à l’autre mais attention à ne bruler les étapes trop vites, car les autres localités se montreront bien plus sauvages que la région du départ. 

Les premières heures sont un mélange de découvertes et ratés, frustration et joie. On alterne succès et échec, mais on apprend continuellement. On débloque des améliorations qui permettent d’accéder à de nouveaux chemins pour remplir de nouveaux contrats et engranger de l’EXP et ainsi de suite. Gardons à l’esprit que le pécule ne monte pas vite, et nécessite de travailler sans relâche pour s’offrir les premiers gros camions. Les dépenses sont donc à jauger correctement pour s’ouvrir de nouveaux horizons. C’est une sacrée routine qui se met en place mais qui, dès lors qu’on a dompté la bête, s’avère diablement addictive. 

Du Michigan à la Russie en passant par l’Alaska

Il est question de pas loin de 600 missions, une 10aine de régions (du Michigan à l’Alaska en passant par le Tennessee, le Wisconsin et même la Russie). Le contenu est riche, d’autant que cette édition « newgen » offre le contenu du passe de saison 01 histoire d’en proposer encore un peu plus. Autant le dire de suite, voir le bout de Snow Runner nécessite un temps inimaginable mais l’expérience est tellement addictive qu’au final, les heures s’empilent rapidement. Et c’est sans compter sur d’innombrables défis et un mode coop !

La variété est plus que présente et ce n’est pas la collection de véhicules qui fait mentir. On en trouve de toutes tailles avec une multitude d’accessoires : du pickup pouvant atteler une petite remorque pour des transports légers jusqu’aux camions lourds pouvant tracter plusieurs tonnes à la façon des monsters trucks US, et sans oublier les ustensiles comme des grues et autres pour des travaux bien spécifiques. Pneu clouté, rainuré pour affronter la boue, plus gros moteur, châssis sur élevé, on adapte le truck au pays et topologie du moment. Vous voyez la TV-réalité canadienne « le convoi de l’extrême » ? On en est là ! Une situation ?? Un véhicule.

Snow Runner en jette sur Playstation 5, affichant une 4K native couplée à un framerate stable à 60fps et c’est un sacré confort. De même le preset prend du galon comparé à la mouture PS4 gagnant en netteté, et détails. Il suffit de voir la physique et la gestion des projections d’eau/boue, les sillons persistants, etc. pour se rendre compte de l’optimisation poussée et le souci du travail bien fait pour aller vers un réalisme certain. Les temps de chargements sont fortement réduits. C’est un réel confort face à la précédente version.

Je m’attendais à une prise en charge quali’ de la Dualsense (surtout qu’il y avait à faire ici) mais pour le coup, c’est une petite déception. Les retours haptiques sont plus que légers (pour ne pas dire quasi absent) et les gâchettes adaptives non présentes. J’aurais apprécié sentir la manette s’emballer quand je m’embourbe, quand les routes patinent ou quand on perd le contrôle sur la neige. Le HP par contre est bien géré avec les bruits de moteurs, passages de rapports, etc.  En toute franchise, peu de tiers prennent le temps de prendre en charge cette manette sur de nouveaux jeux, j’en demande donc surement un peu trop pour une mise à jour.

Snow Runner vise surement un public particulier mais l’expérience proposée est rafraichissante, certes exigeante mais addictive. On sort des sentiers battus (c’est le cas de le dire) une nouvelle fois et le kiff est toujours là. Je ne pensais que faire quelques heures/contrats sur le jeu pour jauger de la qualité (ou non) de cette MAJ, j’ai au final passé des heures carrées dessus à nouveau tout en profitant de la petite hausse graphique, d’un framerate stable. On galère au début, mais les premiers succès arrivent vite et donnent satisfaction. On en redemande, on continue notre route, notre panel de machines dispos s’agrandit nous ouvrant également plus de possibilités, un champ d’action plus large, et sans s’en rendre compte, on est tombé dans une loop infernale. Notez que cette MAJ est d’ailleurs gratuite pour les possesseurs de version One/PS4 et sinon le bundle « jeu + pass de saison 1 » ne coute pas grand-chose. Profitez-en !