PERSONA 5 ROYAL : le mastodonte s’exporte partout !

En 2017, Persona 5 sortait sur Playstation 4 et reçue un accueil des plus positifs que cela soit côté critique ou joueur. 3 ans plus tard, Atlus nous sort un « nouvel » épisode nommé Persona 5 Royal. Nouvel épisode est un bien grand mot, il s’agit ici d’une version que j’appellerais « GOTY ++ ». GOTY (Game Of The Year), car Persona 5 Royal inclut tout le contenu passé et existant de Persona 5. 
OK, on en voit tous les jours des éditions GOTY, mais pourquoi ++ ? Car cette édition ajoute aussi énormément de contenu exclusif et améliorations. Voici mon avis tout chaud sur ce qu’apporte cette édition Royal !

Édit 17/10/2022 : Atlus récidive avec une arrivée Switch, sur l’environnement Xbox (day one dans le Gamepass rappelons-le) et Playstation 5 ! L’avis est donc mis à jour après quelques heures passées sur Switch et le sera prochainement après un tour Xbox Series X ! Ce sera disponible le 21/10/2022 !

REN – JOKER – RECAP

L’histoire nous place dans la peau de Ren. Après une histoire finissant mal pour lui, notre protagoniste se retrouve en période de probation. Il est envoyé à Tokyo pour retrouver le droit chemin. Très rapidement, celui découvre un monde alternatif au sien, les palais, et ses pouvoirs spéciaux. Quelques-uns de ces camarades scolaires se retrouvent bien malgré eux imbriqués dans cette histoire en découvrant eux aussi leurs pouvoirs. Ces jeunes lycéens formeront les voleurs fantômes.

Pour ceux ayant fait Persona 5, l’enquête principale et les deux tiers du contenu plus globalement vous seront plus que familiers. Nous retrouvons la même enquête centrale, les mêmes personnages et palais. Le jeu se présente sous la forme d’un Visual Novel/rpg/action dans un monde vivant et évoluant selon nos actions et choix. Le titre se démarque de la concurrence pour son univers entier. Le titre aborde des thèmes plutôt matures. Il est question de suicide, ou le harcèlement sexuel par exemple. Le jeu nous fait ressentir des émotions fortes face à ce que vivent les personnages rencontrés.

Ils ont tous leur personnalité, forte et attachante. L’histoire en elle-même se suit très bien, bien que le rythme soit des fois un peu cassé par l’enchainement de journées sans réelle action. Visuellement, le jeu en impose : son style (qui peut diviser) envoi un max et la bande-son qui l’accompagne est de bonne facture (on en parlera bientôt sur un L’OST). Niveau durée de vie, et contenu, c’est tout simplement hors norme. Taper facilement dans les 100 H+ pour voir le contenu sans en avoir balayé l’intégralité !

LE PLEIN DE NOUVEAUTES

Elles sont notamment côté nouveau personnage jouable, ainsi que de nouveaux confidents (tout comme le redésigne de leurs évolutions). Mention spéciale pour la gestion de Kasumi et son arrivée/ajout dans le monde P5. Au lieu de l’introduire comme un cheveu sur la soupe, elle est imbriquée à notre monde en douceur, tout au long d’heures de jeu, progressivement et de façon vraiment intelligente. Il est ici question d’un semestre en plus dans le jeu (passant donc de 2 à 3) : de nouveaux palais, deux fins supplémentaires, un nouveau quartier et tout un tas d’ajouts comme des cinématiques animées. Les questions en cours sont aussi améliorées et en plus grand nombre. La liberté de nos actions et occupations est encore plus grande que précédemment. En effet, Morgana ne nous bloque plus le soir et nous autorise des activités nocturnes !

Pour passer le temps, il est possible de faire maintes choses : aller à la bibliothèque réviser, lire, faire du sport, jouer aux fléchettes ou même bosser ! Il est difficile au début du jeu, pour les nouveaux joueurs, de savoir sur quel pied danser tant le contenu semble vaste ! La zone de jeu est immense, plaisante à voir et surtout variée d’un quartier à l’autre. La plupart de ces activités ont une répercussion sur nos stats, ou nos liens avec vos confidents. Autre nouveauté : la planque ! L’objectif ici est clairement de prendre du repos et de déconnecter un peu de la trame. En plus d’être totalement personnalisables, nous avons accès à des illustrations, musique ou cinématiques du jeu. Des mini jeux y sont aussi proposés.

Dernière nouveauté, et pas de moindre, c’est la localisation en français ! La trad est de qualité, pas le doute là-dessus, félicitons l’équipe pour le boulot apporté surtout vu la quantité de dialogue que P5 comprend ! Il arrive par contre que certaines notions étant bien ancrées dans la culture japonaise, la traduction ne soit pas forcément parlante dans notre langue, et certaines questions en cours nous collent une sèche. Car notons que c’est bien une traduction FR que nous avons ici et non une transcription.

Si nous voulons pinailler, on noterait quelques impairs sur la traduction des forces/faiblesses avec des abréviations des fois un peu trop proches l’une de l’autre, mais sans non plus être une hérésie, loin de là. Certains textes restent en anglais comme les pop up en combats indiquant certains statuts ou action, mais rien de bien méchant, encore une fois.

COMBAT ET RPG

Pour reparler de ces stats montant avec nos activités, le joueur s’aperçoit qu’il parait plus simple que dans l’opus original de monter ces statistiques. Il est toujours question de grinder les personnages/Persona comme dans le jeu d’origine, après chaque combat ou en fusionnant/sacrifiant des Persona.

Le système du jeu de « base » a été conservé (armes/physiques/Persona et sorts) concernant les affrontements, des petits ajouts arrivent pour dynamiser les combats. Nous pensons précisément au showtime, une attaque qui se fait en duo « aléatoirement ». Ces attaques dévastatrices nécessitent des conditions précises pour se déclencher. Pour les débloquer, il suffit d’avancer dans le jeu. Sous forme de cinématiques, débloquer après le 3e ou 4e palais de mémoire, les dégâts apportés sont assez conséquents.

Les attaques techniques font également leur apparition pour améliorer un système de baston déjà riche, tout comme des petites améliorations bienvenues pour améliorer l’avancée dans les palais et équilibrer le jeu : accessoires donnant de nouvelles compétences, nouveaux objets utilisables dans les abris ou encore les armes à feu se rechargeant entre chaque combat pour ne citer que ces points.

PALAIS ET LEVEL

Il est tout à fait légitime de se dire « j’ai déjà fait le jeu en long en large et en travers » et ne pas avoir envie de redescendre 100h de jeux… mais Atlus a peaufiné le tout et à modifier quelques points. Le grappin par exemple arrivera dès le début du jeu, ajoutant de nouvelles perspectives de visite des premiers palais. Des secrets ont été ajouté tout au long du jeu et chaque palais dispose à présent de 3 graines bien planquées qui nous feront gagner de jolies loots. Donc oui, sur le papier, 60% du jeu est similaire, mais en réalité, il en sera tout autre et c’est tant mieux ! Ajoutons à cela de nouvelles personas dans ces donjons, des variantes en plus et les mémentos approfondis dans cet épisode qui ne résumeront plus à de simple contenu annexe basique.

PERSONA s'exporte hors Playstation ! 
Concernant le portage Switch, je n’ai pas peur de dire qu’on retrouve un build qui fait jeu égal à la version Playstation 4 aussi bien en termes de qualité de rendu que de stabilité. Que cela soit en docké ou en nomade, c’est d’une propreté globale extrême c’est affolant. Un pur kiff de voir les voleurs fantômes débarquer sur d’autres environnements que la Playstation 4 et de pouvoir enfin partager avec les joueurs de tout horizon cette pépite. En portable sur OLED, c’est un vrai régal avec une colorimétrie pétante.

UN HIT PARFAIT

Le jeu de base était déjà considéré comme une des références du JRPG de la génération précédente. Avec ce nouvel exercice, Atlus rend un sans-faute et impose Perona 5 Royal comme un must have pour tout possesseur d’une console ou d’un PC (car oui, maintenant c’est dispo PARTOUT), ayant déjà fait ou non le jeu.
Nous voyons que l’éditeur ne se contente pas de garder la base du jeu vanille, en ajoutant simplement les contenus payants passés. Non. Atlus prend cette base comme ciment d’une fondation pour une bâtisse encore plus large, plus grande, encore plus riche, le tout saupoudré de moult améliorations.
Dommage par contre que les possesseurs PS4 ont un passage en caisse additionnel pour en profiter sur PS5 (c’était déjà le cas pour P5 vers P5R…).
La version Switch est option aux petits oignons, faite vous plaisir !