Après avoir été loin de nos consoles, 2018 vit le retour de Darksiders pour un 3eme opus présentant un 3eme cavalier de l’apocalypse. Changeant la formule pour une approche plus A-RPG hardcore, la recette donna un jeu intéressante dynamique. Peu de temps après, THQ Nordic annonça un nouveau jeu, sorte de spin off de la série, qui mettrait en scène le premier cavalier Guerre avec enfin le 4eme, Discorde en changeant encore une fois la formule. Jeu en vue subjective la Diablo, jouable en coop et split screen, je fus de suite curieux de voir ce qu’allait donné cet opus nommé Genesis, qui nous avait fait une première bonne impression à la Gamescom avec YannssArt. Venant tout juste de finir le titre sur PC, il est temps de vous donner mon avis sur Genesis.
Le jeu viendra se positionner ici au tout début de la time line dans l’univers de Darksiders, avant les évènements du premier jeu : hybride entre anges et démons, les Néphilims ont pour rôle le maintien de l’équilibre, notion que vous allez entendre un bon nombre de fois en jeu, sous la direction du Conseil. Une des missions confiées par celui-ci aux quatre cavaliers aura été d’éradiquer leur semblable sur Eden puis d’aller mettre à mort Lucifer, le roi des Démons et c’est à cet instant que nous entrons en jeu. Notre but sera donc de traquer et annihiler ce démon.
Nos deux cavaliers partiront pour en aventure en binôme de 16 chapitres, qui m’a pris environ 14h à être boucler en ligne droite, traversant différents types de décors (souterrain, désert, Eden, zone putride, de feu etc). Entre chaque mission, nous passerons via un hub central afin d’en récupérer la prochaine, et débloquer de nouvelles améliorations via différents PNJ.
Dynamiques à souhait, tout en étant lisible, les affrontements de Darksiders Genesis sont un régal. Le joueur pourra changer de personnage via LB+A à sa guise, chacun disposant d’un gameplay propre. Guerre sera le bourrin de service au corps à corps avec une épée imposante, quand Discorde sera le tireur du groupe avec un dual gun puissant principalement, possédant tout de même des attaques rapprochées avec ses dagues. De nouvelles capacités pour vos armes se débloqueront au mérite, en les trouvant bien cachés dans les niveaux comme des attaques vampiriques, électrique ou de feu pour l’épée pour vos armes. Bien sûr, la prise en main rappellera les premiers opus de la licence dans son approche globale, et ce n’est pas pour nous déplaire.
J’ai eu plaisir à jouer aussi bien Guerre, avec ses différentes épées dont celle provoquant des explosions à la mort de l’ennemi, que Discorde où son dual gun pourra devenir de vrais fusils à pompes puissant par exemple. Celui-ci permet d’ailleurs d’avoir deux types de munitions actives à la fois, inversant rapidement le style de jeu. Une fois suffisamment de dégâts fait, sa barre d’enchainement sera pleine et chacun de type de munitions proposera un tir alternatif et ravageur supplémentaire !
Personnellement, j’ai adhéré directement à a la recette avec un jeu très propre et nerveux déjà en solo, qui permet de varier les plaisirs en quelque secondes, et ce même sur la durée.
Point de pur RPG à la Diablo ici : point de loot à proprement parler ni d’expérience. Il ne se pas question de leveling à l’ancienne. Vous récolterez des âmes à chaque ennemi vaincu ou dans des coffres notamment, qui vous serviront pour les achats de nouvelles compétences, améliorations de combos, du nombre et de l’efficacité des potions etc. Il sera aussi possible d’acheter des cœurs de créatures, que vous looterez en jeu également, qui est le véritable gros rouage de la progression ici.
Nous disposerons d’un sphèrier qui nous offre des emplacements mineurs et majeurs regroupé en trois catégories, tout comme nos cœurs : attaque, colère, santé. Chacun de ces cœurs disposera d’un niveau (trois), et d’un passif qui se débloquera à condition de poser le cœur sur une case ayant la même catégorie. En remplissant toutes ces conditions, le niveau global de nos cavaliers augmentera tout comme leurs stats. Les cœurs majeurs auront donc peu d’emplacement disponible mais des bonus plus importants. Bien entendu, pour activer une case avec un cœur actif, il faut qu’une case adjacente soit aussi équipée d’un cœur, le tout ayant un point de départ central. Ces cœurs monteront de niveau en lootant le même cœur un nombre de fois défini. Plus le niveau est haut, et plus les stats et le bonus passif seront puissant. Je me suis retrouvé à plusieurs reprises à changer d’emplacement mes cœurs, testé les combinaisons etc. Le système est bien foutu, et est efficace. Bien sûr, pour maxer ses caractéristiques, remplir les défis les plus balaises, les joueurs n’hésiteront donc pas à rejouer des missions en difficulté plus élevé aussi pour looter ces fameux cœurs.
Bien entendu, le jeu ne résume pas qu’à de la baston, il proposera quelques phases de puzzle / énigmes entre autres avec des phases plateforme bien prononcées. Au fur et à mesure de leurs aventures, vos cavaliers gagneront chacun deux capacités spéciales en plus de celles de bases qui vous aideront à réussir ces épreuves demandant pas mal de fois de la réflexion. Bien sûr, l’exploration et la découverte ont une belle part du gâteau dans Genesis, afin de récupérer de nouvelles compétences pour vos armes, des fragments servant à augmenter votre vie, ou autres clés pour déverrouiller de véritables salles aux trésors !
Un jeu qui propose d’allonger le temps passé en jeu doit être intéressant pour que le joueur veuille le faire, en proposant par exemple une patte graphique et un level design propre et efficace et c’est le cas ici avec le retour de Joe Madureira aux commandes. Connus entre autres pour avoir dirigé la partie DA sur les deux premiers opus, il revient ici avec son studio Airship Syndicate, à qui l’on doit Battle Chasers Nightwar (mon avis ici sur Xbox-Gamer), pour pondre encore une fois un univers propre. Bien entendu, la majorité des décors seront sombre (en même pour traquer Lucifer) mais ils seront variés, l’ambiance visuelle est soignée et le level design bien foutue. J’ai pris plaisir à me « balader » dans ces vastes zones et n’ai jamais subit le jeu. Je veux dire par là qu’à aucun moment, je ne me suis dit « bon, ça fini quand ? », bien au contraire. Et que dire de la partie sonore qui propose une OST solide et de qualité (bordel, le track du boss final) entièrement doublée en VF d’ailleurs svp !
De nombreuses cut scènes seront disponibles, de type rendu comics, qui sont réellement bien faites viennent agrémenter le tout, où nous découvrirons un Discorde tourmenté face à un Guerre qui suit le conseil mais qui se remettra en question au fil de l’aventure. Celle-ci dispose de plusieurs modes de difficultés qui permettront de moduler le jeu et ses défis selon l’envie du joueur et un mode alternatif se débloquera au courant de l’aventure : le mode arène. Il s’agit ici d’une succession de 10 vagues, dont la dernière sera un boss, où il faudra scorer le plus possible. Le joueur gagnera des récompenses à la hauteur de son score bien entendu. Plusieurs niveaux d’arènes sont dispos et proposeront un challenge intéressant.
Techniquement, PC oblige, le jeu est propre et fluide, notamment une belle profondeur de champs lorsque nous avons plusieurs plans à l’affichage, plans arrières qui restent vivants et où le joueur verra régulièrement du mouvement.
Soyons clair, tout n’est pas tout rose dans Genesis, à commencer par une caméra pas toujours au top, qui ira des fois se coller dans le décor, nous laissant voir notre cavalier au travers le décor de façon non pratique, sachant que nous ne pouvons pas faire tourner cette caméra. Il arrive aussi, quelques rares fois, que notre personnage se bloque dans une partie du décor et qu’il faille sauter x fois pour en sortir. Et c’est bien dommage car ce sont grosso modo les seuls défauts que j’ai constatés.
Pour finir ce bilan, parlons de la partie coop. Lorsque nous sommes seuls, nous pouvons changer de cavalier comme bon nous semble. Il est possible de se faire rejoindre par un deuxième joueur que cela soit en ligne ou en local, mode local qui proposera un vrai split screen digne de ce nom. A la différence de la majorité des H&S en locale où le joueur s’éloignant trop du joueur 1 sera TP (ou pire, il ne peut pas s’éloigner) ici chaque joueur pourra partir où bon lui semble sur la carte ! Seul « hic », nous ne pouvons pas passer / quitter le mode coop comme bon nous semble. Il faudra passer par le hub central ou bien des pierres d’invocation en plein level. Rien de bien méchant, mais je tenais à le signaler. Le jeu adaptera alors la difficulté, et les énigmes, au nombre de joueur présent !
MON AVIS : UNE PEPITE A NE PAS MANQUER.
Si vous avez regardé mon top 2019, vous avez dû vous apercevoir que le jeu y figurait et ce n’est pas pour rien. Darksiders Genesis réussi le pari risqué de changer une nouvelle fois la formule en une année, en faisant entrer Discorde dans la danse d’une bien belle façon.
L’histoire, et le contenu, proposent une expérience sympathique à suivre, avec un gameplay dynamique, nerveux et frais. La partie RPG, bien que réduite à des notions simples, se voit adjoindre le système de sphèrier efficace.
Deux personnages, deux gameplay, deux fois plus de plaisirs. Du H&S efficace, couplé à du jeu de plateforme habituel de la licence, la sauce prend et on ne s’en lasse pas.
La direction artistique et le level design signé Airship Syndicate font mouche, le rendu global est bon et cela patate fort surtout avec une bande son de haute volée pour accompagner le tout.
Bien sûr, quelques problèmes de caméra et collisions sont présents à ce jour, mais cela ne gâche en rien le fun que le titre nous a procuré surtout avec un mode coop solide et ce, même en local.
Disponible sur PC pour 29.99€ (et sur console en Février), il est difficile de nier que le rapport qualité / prix / plaisir de jeu est indéniablement dans le top à ce niveau-là.