Les ères 16 et 32 bits sont surement l’un des vrai âge d’or du JRPG pour moi en tant que joueur, forcément découvrir un titre en pixel art façon HD remasterisé dans son style visuel est toujours quelque chose qui me procure un certain plaisir, d’autant plus quand le gameplay et l’histoire sont bons. Aujourd’hui, je mets à l’honneur HYKE : Northern Lights, qui nous plonge dans un monde de sorcellerie pour un voyage certes classique, mais qui réussit à nous captiver.
HYKE est un JRPG 2D à l’ancienne développé par Akatuski Games et Blast Edge Games, et édité par Aniplex. Il nous transporte dans un monde fantaisiste où l’on incarne Hyke, une jeune sorcière aux cheveux blancs, qui part à la rencontre de sa mère dans un monde ravagé par la guerre entre humains et sorcières. Son enquête la mène dans une région inconnue et inexplorée, nommée les Zones interdites. Elle décide d’y entrer coûte que coûte, mais son voyage lui réserve de nombreuses surprises. Globalement, l’histoire est plutôt plaisante, assez bien construite et écrite, dans un univers mi-contemporain, mi-fantasy, sur fond de magie et de sorcières avec quelques surprises intéressante. Son univers est clairement une de ses forces.
Premier point important : HYKE offre plusieurs difficultés pour modeler l’expérience en fonction des profils des joueurs, afin que chacun puisse profiter du voyage proposé. Le premier chapitre (le 0 en réalité) fait office de tutoriel pour donner aux joueurs les bases nécessaires pour débuter ce voyage fascinant. Il se passe une dizaine d’années avant le début de l’histoire, contée dès le chapitre 1, et pose les bases de celle-ci. L’aventure prend la forme d’un road trip entre Hyke, son amie Riko et le chat Puffy qui les accompagne, à bord d’une voiture. Ils rallient des camps de fortune pour se reposer et différents lieux dits à visiter en RPG 2D, le tout ponctué de quelques combats. Ces camps sont d’ailleurs une composante centrale de l’expérience, qui se développe tout au long du périple. Au début, les options sont limitées : écouter de la musique, prendre des photos et, bien sûr, se reposer. Un petit bonus est offert avant de reprendre la route. Au fil de notre progression, le camp s’étoffe, nous donnant les outils nécessaires pour mieux nous préparer et nous apportant un peu de lore lors de nos pauses.










En exploration, Hyke dispose d’une attaque au corps à corps ainsi que de deux autres attaques magiques (une défensive et une offensive), et les options s’enrichissent également au fur et à mesure de la progression. La prise en main est intuitive et Hyke réagit rapidement à la moindre de nos sollicitations. Outre ces affrontements, l’exploration occupe une place importante dans le gameplay, avec des niveaux qui s’apparentent clairement à des labyrinthes dans lesquels il n’est pas toujours facile de se repérer. Fort heureusement, Hyke possède une carte qui lui permet de se repérer dans les différents niveaux. L’exploration implique la récolte de ressources, et HYKE ne fait pas exception : on peut les trouver dans des coffres plus ou moins cachés, ou tout simplement sur les cadavres de nos adversaires. C’est au camp que l’on utilise ces ressources pour améliorer nos personnages, mais chaque amélioration est assez gourmande en ressources, contrairement à la cuisine qui reste assez facile à utiliser.
Une fois la première zone entièrement nettoyée, l’accès au premier boss est débloqué. Après l’avoir vaincu, il nous gratifie d’un nouveau personnage jouable qui rejoint notre équipe. La progression dans HYKE reste assez classique, reprenant une même loop tout au long du périple : un début aux camps, du repos, le choix du boost du jour, l’amélioration de nos héros, puis le départ pour une nouvelle mission (un donjon) qui se termine par l’obtention d’une nouvelle rune et le déblocage d’une nouvelle sorcière. Sur le long terme, la structure peut sembler redondante, mais grâce à la richesse du gameplay, à la beauté du titre et à l’histoire de bonne facture, l’ensemble fonctionne bien, sans oublier les différentes sorcières jouables qui ont toutes des particularités, des affinités, des forces (mais aussi des faiblesses). Visuellement, HYKE affiche un certain charme avec son esthétique rétro clairement inspirée de l’ère 16/32 bits, avec quelques influences manga par-ci, par-là. Le rendu est séduisant, la direction artistique est impressionnante et le charadesign/bestiaire sont réussis. La bande-son accentue le charme du jeu avec des thèmes qui s’accordent toujours parfaitement à l’ambiance retranscrite à l’écran.
Si les mécaniques sont assez classiques et la construction de l’aventure linéaire, HYKE Northern Lights possède ce petit je ne sais quoi qui nous séduit. La magie opère, les heures défilent et le plaisir de jeu est bien présent. On pourrait craindre une certaine redondance dans l’offre, mais tout est fait pour que l’on dispose de suffisamment d’outils pour créer la diversité nécessaire à atténuer, voire à effacer ce sentiment. Si vous recherchez un jeu d’aventure RPG oldies sans prise de tête, mais qui ne manque pas de profondeur, HYKE Northern Lights est fait pour vous. Un joli petit coup de cœur.