Pourquoi jouer sur une console plutôt qu’une autre ?



A l’aube de la nouvelle génération de console, nous allons aborder un sujet évoqué maintes et maintes fois, qu’est-ce qui pousse un joueur à aller sur une console plutôt qu’une autre? Il suffit faire un tour sur la majorité des sites de jeux vidéo pour voir que la guerre tripartie (Sony / MS / Nintendo) fait rage, avec des débats parfois intéressants, des fois constructifs mais bien souvent cela se fini à coup de troll de bas étage via des « ta console c’est de la merde » et j’en passe.

Concrètement qu’est ce qui nous aiguille vers une console plutôt qu’une autre ? Je vais essayer de lister des points qui pourraient entrer dans l’équation en donnant mon avis. Bien entendu, cela n’engage que moi même si je pense que certains points seront surement partagés.

Ce que vous allez lire n’invente rien mais il est toujours sympa d’échanger sur le sujet.

PS : je suis un joueur multi support, que cela soit PC, PS4, One, Switch et même 3DS (si si, je vous jure, cela m’arrive), je joue aux jeux qui me plaisent, quelques soit le support. Je ne suis ni pro X ou Y, Moi, ce qui compte, c’est de m’amuser sur un jeu, le reste ne m’importe que très peu.




LA COMMUNAUTE AUTOURS DU JOUEUR.
Force est de constater que, lorsque vous avez tout un groupe d’amis sur un même support, il n’est pas aisé d’une génération à l’autre de passer à la concurrence. Pour peu que vous ayez plusieurs appareils d’un même constructeur qui s’imbriquent (par exemple One et 360, via la rétrocomp et l’abonnement Live avec ses jeux mensuels etc), cela affecte d’avantage votre choix. Allez-vous tout « recommencer » de zéro ? Garder votre écosystème cohérent ?




LA COMMUNICATION DE LA MARQUE.
Cette génération nous a bien montré une chose : une communication foireuse peut clairement flinguer le lancement d’une console. Vous voulez qu’on vous rafraîchisse la mémoire ? Pas de soucis, c’est parti.

Retour début 2013, la gen post-PS360 arrive et MS ouvre le bal. Lors de sa conférence de présentation de la Xbox One, l’expression phare aura été « connected TV ». Chouette me dit-on, sauf ce que nous voulons avant tout une console. Nous voyons le design de celle-ci, sa manette mais du jeux bordel, nous voulons du jeu et cette phase est clairement mise en retrait par rapport aux fonctions multimédia qui, rappelons-nous, sont réservés aux US pour la majorité / totalité. Et là, Don Mattrick s’est dit qu’il n’y avait pas assez de challenge pour la future console MS et y va de sa déclaration de fou quand un journaliste l’interview.


Suite à cela, la communication de MS perd les pieds avec de nombreuses déclarations, contre déclarations et autres rétro pédalages incessants en quelques jours. Du coup, l’ami Don se casse et laisse la baraque à Phil Spencer dans la merde qui est plus souvent en damage control qu’autre chose.

Forcément derrière, Sony présente sa console (sans nous la montrer !), et déballe du gaming, et encore du gaming et va même jusqu’à troll MS avec une vidéo sur comment prêter un jeu sur PS4 (MS ayant un moment dit que les joueurs ne pourraient plus prêter leur jeu).


Nous ne dirons pas que les jeux présentés sont tous des hits en puissance mais Sony a fait ce que les joueurs attendaient : parler jeu, jeu et jeu, c’est tout ce que nous demandions !

Au final, la connectivité permanente aujourd’hui est pourtant bien présente dans beaucoup de cas (les Need For Speed, Destiny, Anthem, et bientôt le nouveau Ghost Recon par exemple) mais il a suffi que MS le balance au tac-o-tac (ils parlaient d’une connexion réellement permanente, quel que soit le jeu, puis d’un check obligatoire toute les 24h ! Sans connexion tu ne joues pas, aberrant quand même) pour que derrière cela coince et que Sony mette la firme de Redmond dans le rétro.

L’impact d’une bonne communication est donc des plus importants, même quand derrière malheureusement les joueurs se font souvent enfumer au final (il suffit de se rappeler de la soit disant FHD de la gen PS360, de la 4K sans concession ou la 4K tout court des consoles premiums actuelles etc On s’en est tapé des barres ces dernières années n’est-ce pas?).




LE PRIX.
Entre deux supports, à priori jouant sur le même tableau, le prix entre clairement en jeu. Sur la gen précédente, Sony sort une PS3 un an après la Xbox 360 et à un prix bien plus élevé (pour rappel, 200e d’écart entre les consoles!). Cela n’a pas loupé, les ventes s’en sont ressenties.


Sur cet gen, Microsoft n’a proposé qu’un pack, avec Kinect à 499e et sans jeu. En face la PS4 sortait avec Killzone Shadow Fall à 399e, ou à 499e avec en surplus la caméra et une seconde manette.
Même si Kinect est sur le papier plus costaud que la caméra Sony, la différence de prix et/ou de contenu du bundle parle de lui-même (et aujourd’hui, Kinect n’est plus là, quand la cam PS4 est toujours utilisée avec le VR). Au final, pour le même prix que la One nue avec Kinect, nous arrivions à avoir la PS4 deux jeux et un an de PSN+… Sacré différence non ?

Le prix d’entrée est donc clairement un critère entrant en compte surtout pour deux concurrentes qui sortent sur une même gen (la gen PS360 a vu un an se passer entre la sortie des deux consoles, alors que les PS4 et X1 n’ont eu qu’une semaine de décalage) !




LE CATALOGUE.
Et c’est là pour moi LE point le plus important une fois un support lancé : son catalogue d’exclu. Quand nous voyons aujourd’hui MS qui sort moins d’exclu que Sony, en étant plus souvent des suites (Sony en a également nous sommes d’accord), cela n’aide pas. Bien entendu, un constructeur a plus de chance de voir un éditeur signé une exclu sur un parc plus important que la concurrence (effet boule de neige du lancement sur le moyen / long terme).

Prenons comme exemple 2017 : MS a proposé en exclu console Cuphead, Halo Wars 2, Super Lucky Tales et Forza7 pour l’année complète. En face, Sony envoyait Nier Automata, Nioh, Persona 5, Gravity Rush 2, Horizon Zero Dawn, et cela sur 3-4 mois uniquement (certains sont en effet à présent dispo sur PC, ou même chez la concurrence). Une personne prévoyant d’acheter une console à ce moment-là et qui voit les prochaines sorties exclues, cela peut faire pencher la balance.


Pour ma part, j’estime qu’un catalogue de qualité conduit clairement ma façon de consommer du jeux vidéo. Si je ne devais choisir qu’une machine, le catalogue exclu serait à coup sûr un de mes critères de choix, non pas pour le nombre uniquement (bien qu’il soit là) mais par la qualité et sur une année comme 2017 ou 2018, il y a malheureusement no match à mes yeux.




J’oublie certainement plusieurs facettes de cette histoire (ergo du système / manette / fiabilité de la machine et son réseau, les ajouts tels que la mobilité de la console, le VR, le gamepass etc) mais à mes yeux, ce sont ici les points qui peuvent faire pencher la balance : la communication (la force d’attrait d’une marque vers son produit, mais bon respecter ce qu’on annonce et ce qu’on montre, c’est mieux !), Le prix bien entendu mais surtout qu’est-ce que ce support me donnera comme expérience de jeu que je n’aurais pas ailleurs !


La technique, bien qu’elle prenne trop de place à mon gout (trop de chiffres, de stats, à la jouer « high tech » en permanence mais soyons clair : un jeu vide, aussi beau soit-il, reste et restera vide et chiant à jouer), ne semble pas réellement impacter le choix du joueur console au vue des perfs de la Switch qui se vend par palette alors que sa puissance brut est en deçà de la concurrence et c’est tant mieux ! La puissance, c’est bien quand c’est exploité à bon escient et non pas pour de la vitrine techno uniquement.

Si le constructeur a bien fait son job sur les trois points listés un poil plus haut, la partie communauté devrait ne plus être un obstacle. Une console qui attire, à un prix non rédhibitoire et qui annonce du lourd niveau catalogue, au final, ça fait le taff non ?


J’espère pour ma part une bataille acharnée entre les deux constructeurs sur la prochaine génération de console, deux machines au top proposant chacune du lourd niveau exclu en terme de quantité mais surtout de qualité car une vrai concurrence, équilibrée, ne peut que profiter aux consommateurs. Une domination, une baston unilatérale, à un moment donné celui qui va trinquer, c’est le joueur.

Et vous, qu’est ce qui pourrait faire pencher un joueur à se jeter sur une console plutôt qu’une autre (quand il n’achète pas l’intégralité des plateformes bien sur haha)
?