Après un très bon Chivalry Medieval Warfare (dont le 2 est prévu en 2019), un nouveau FPS médiéval est arrivé il y a quelques temps sur PC : Mordhau !
Baston chevaleresque à 64 ? Je dis oui mais attention, le jeu suit clairement la règle du « easy to use, hard to master », il ne sera peut-être pas à mettre entre toutes les mains.
Dès le lancement du jeu, le joueur devra traverser un tuto assez complet d’une bonne 15aine de minute qui détaillera les différentes facettes de gameplay allant de la baston à l’épée à l’utilisation d’engin de siège (oui oui !) en passant par l’arc, la cavalerie ou encore la démolition / construction. Cette étape est clairement impérative pour comprendre le minimum vital et ne pas se retrouver à la rue dès les premières batailles. Après cette mise en jambe, il est temps d’aller dans la mêlée distribuer des pains à la dizaine (mais en prendre par milliers) ! Le jeu nous proposera ici 3 modes :
- Front line : il faut prendre / plusieurs objectifs pour remporter la bataille.
- Team deathmatch : comme son nom l’indique, il s’agit ici de faire le plus de mort pour que son équipe l’emporte.
- Battle royale : mode très à la mode mais qui ici ne présente que peu d’intérêt et vous verrez que le mode est plutôt déserté quoi qu’il en soit.
Nous verrons directement qu’il existe deux façons d’aborder le jeu :
- Se baser sur les classes existantes pour jouer, qui ont toutes leurs forces et faiblesses et leur gameplay propre (le chevalier, lourdement protégé mais lent, l’archer rapide et agile mais aussi costaud qu’un bout de guimauve). Cela nous permettra d’appréhender dans un premier temps le jeu, de comprendre les mécaniques de base, de se familiariser avec le jeu et de prendre ces marques, et surtout de trouver l’arme avec laquelle nous nous sentons le mieux.
- Se construire son propre avatar et autant le dire de suite, c’est clairement cette solution-là plus amusante mais aussi la plus longue.
A nous les joies de la custom pointue en créant notre combattant, que dis-je notre champion en devenir, de A à Z : taille, sexe, corpulence, coupe de cheveux et toute autre joyeuseté. Après le skin de l’avatar bien entendu nous allons parler skin de l’équipement et là encore une fois le joueur pourra s’en donner à cœur joie : armures et jambières, casque, armes etc. Il y en aura pour tous les goûts au vue du panel de pièces disponibles et des ajouts sont d’ores et déjà planifiés !
Nous disposerons alors d’un budget à répartir selon nos envies en sachant que porter de l’armure légère utilisera moins de ces précieux points que de l’armure lourde, mais également l’armement (qui proposera 3 slots d’équipements dispo).
Globalement, le choix se fera plus à l’appréciation et affinité du joueur. Je n’ai pas remarqué un équipement ou arme qui survole le reste, ce qui fera la différence est clairement le joueur et c’est un bon point ! Bien entendu, les items seront à débloquer via de l’argent obtenu en jeu, en chaque fin de partie selon notre score etc.
Maintenant que nous sommes prêts, nous allons pouvoir aborder le jeu et la baston ! Nous avons vu lors du tuto que chaque arme avait plusieurs types d’attaque : coup standard horizontal ou vertical, estoc, voir même tenue par la lame et utilisée comme une massue ou carrément de lancer notre arme !
Basé sur un système d’esquive, parade et feinte, il nous faudra bien faire attention à notre endurance sous peine de ne plus être apte à nous défendre ou même de faire tomber notre arme.
Le jeu nous fera surement rager au début (honnêtement, cela a été mon cas) mais nos premiers kills (même s’ils sont dégueulasses) seront jouissifs et nous prenons plaisir à démembrer nos ennemis. Plus nous allons jouer, plus nous sentirons les mécaniques de jeu nous être acquises. « C’est en forgeant qu’on devient forgeron » s’applique à merveille ici. Les combats sont exigeants, mais riches en terme de possibilité. En duel, la tension monte et le moindre faux pas de l’un ou l’autre peut finir en décapitation en bonne et due forme ! Du 1v2 se montre tendu alors vous vous doutez bien qu’aller soloter un groupe entier relève du miracle.
Comme noté plus haut, le jeu propose plusieurs modes et c’est clairement Front line qui va occuper toutes nos soirées ! Proposant divers objectifs à conquérir / défendre sur la carte, il nous sera également possible de fortifier des places, ou ajouter des barricades, utiliser des balistes ou autre armes de sièges. La stratégie ici sera importante afin d’amener vos ennemis où nous le voulons, pour y créer un lieu d’affrontement intense. Jouer solo ne donnera rien alors qu’aller push un objectif en meute portera surement ses fruits.
Une fois la partie lancée, le joueur est pris dans une frénésie meurtrière (même si, perso, je creve bien plus que je ne fais de victime). La DA immersive, des batailles assez bien foutues, cumulées à un gore maîtrisé et bien présent, donnent des parties amusantes et divertissantes. Les parties s’enchaînent mais ne se ressemblent pas, ce qui a tendance à accrocher le joueur sur la durée. Il ne manque qu’un peu de map pour donner un jeu complet sur le papier car celles-ci ne sont clairement pas en nombre suffisant.
Côté technique, le jeu est plutôt propre et assez bien foutu. Ce n’est pas le haut du panier, dans le top du top, mais il n’a clairement pas à rougir face à la pelleté de AAA dispo sur le marché. La partie audio est également de très bonne facture, avec une ambiance bien rendu et puis merde quoi, entendre notre combattant beuglé en rentrant dans la mêlée ça claque !
Bien entendu, tout n’est pas rose du Mordhau et c’est surtout la communauté qui craint… vous avez surement lu par ci par là quelques dramas qui commencent à surgir sur le sujet : autant le dire de suite, vous risquez de lire / entendre des insultes à tout va : votre maman, votre couleur de peau ou orientation sexuelle risque de prendre chère mais j’ai envie de dire que c’est malheureusement l’apanage de beaucoup trop de titre en jeu.
Chivalry a connu les mêmes déboires mais avec le temps, ces parasites disparaissent. La provocation et l’humiliation font partie du jeu (voir un mec danser sur son cadavre avec un ménestrel à côté, voilà quoi) mais c’est de bonne guerre de côté là. Ce qui est « dommage » c’est que le développeur indique lui-même que rien ne sera fait pour la partie nocivité de la communauté, n’ayant pas les moyens de mettre en place une solution de modération. Bref, wait and see avec le temps !
MON AVIS : Mordhau est une expérience fraîche, rageante, mais divertissante. Hormis Chivalry, il a clairement un boulevard devant lui sur le créneau de la tatane chevaleresque. Il pourra vous faire passer d’une émotion à l’autre (et bam une tête coupée je t’ai eu hahaha mais, oh bordel le FDP vient de me couper en deux !) mais globalement on en tire du fun.
« Easy to use hard to master », le jeu vous demandera un minimum d’investissement pour performer sur la durée. Disposant d’un suivi plus que correcte, seule un petit manque de map et la communauté un peu limite peut ternir un peu le tableau. L’immersion, le gore, l’ambiance, tout y est pour en faire un titre présent sur la durée, surtout à ce prix là.