Reconnu grâce à la série « Coaster » notamment, et plus récemment Jurassic World Evolution et sur Xbox Kinectanimals et Zoo Tycon, Frontier Developments nous revient aujourd’hui sur le devant de la scène des jeux de gestion de parc avec Planet Zoo . Alors que nous avions apprécié la beta, nous voici donc pour vous livrer notre avis final sur le titre sortie ce mardi.
Nous remercions l’éditeur pour le code fourni, nous ayant permis d’accéder à la beta, tout comme au jeu final pour vous proposer ce test.
Avec tous les mouvements liés à la cause animale actuellement, sortir un jeu où le but est de coller des animaux en enclos était pour le moins risqué mais Frontier Developments a joué la carte du bien-être animal, de la préservation et protection des espèces et la carte de l’éthique en tout lieu. Forcément, par ce biais-là, le développeur fait le nécessaire pour pas se mettre à dos les amis des animaux et dans le fond, vous verrez qu’ils n’ont pas joué cette carte qu’en façade.
Comme tout bon jeu de gestion, Planet Zoo n’est pas avare en contenu et nous en proposera d’ailleurs qutre modes, étant pour certains plus ou moins liés les uns aux autres.
Le mode carrière nous donnera tous les outils nécessaires à la compréhension du jeu via une campagne scénarisée d’une douzaine de chapitres, ayant chacun des médailles et objectifs à compléter pour finir la mission. Nous serons au service de Mr Goodwin, un puissant investisseur qui recherche la rentabilité avant tout. Nancy Jones, la partie proche des animaux; nous donnera et détaillera nos objectifs en nous guidant lors des premières missions dans les différents menus et fonctions disponibles, en indiquant visuellement où le joueur doit aller. Il serait tentant d’aller vouloir faire son propre zoo de suite, mais il en résultera surement une jolie série de loupée. Ce mode scénarisé introduit en justesse et sans lourdeur les bases aussi bien de la gestion du zoo, que de celle du bien-être animal. Le côté budgétaire dans ce mode ne posera pas de problème, aux vues de ce qui est attendu de vous. Après les quelques heures de jeux nécessaire, vous êtes prêt à franchir le grand saut.
Le mode bac à sable laissera ici libre court à votre imagination : une fois le continent et le biome choisit, c’est partie pour une éclate totale ! Budget illimité faites-vous plaisir encore une fois. Ce mode est clairement là pour prendre son pied laisser libre court à notre imagination. On y va sans retenu, on construit, on aménage, on reconstruit, on améliore, etc. C’est un gouffre à temps de jeux, prenez garde !
Le mode franchise vous donnera également les clés pour ouvrir votre parc mais ici, point de budget illimité. Vos dollars au début du jeu s’amoindriront rapidement, et votre budget éthique sera vraiment faible. Pour acquérir des animaux, il vous faudra passer par un menu spécifique où vous pourrez claquer vos dollars ou votre monnaie éthique. Les animaux achetés en dollars ne pourront pas être relâchés dans la nature alors que les autres si. Relâcher un animal acquis d’un moyen autre que les dollars vous génèrera de la monnaie éthique. Vous l’aurez compris, il faudra bien gérer cette monnaie pour faire tourner le cycle de la vie. Les animaux achetés / vendus proviennent d’autres joueurs. Ce mode connecté apporte une petite touche de fraicheur, et sa « complexité » demandera une bonne gestion pour réussir à sauver un maximum d’animaux et d’espèce. Nous avons donc l’impression de fonctionner « à la vrai », chaque zoo travaillant, échanger, marchandant avec les autres.
Le mode défi sera, quant à lui, un mixte de franchise et sandbox où de nombreux défis vous seront donnés régulièrement, à vous de tout mettre en oeuvre pour les remplir !
Revenons à présent au gameplay : vous vous en doutez, construire un enclos, y coller 2 paillasses, un abreuvoir et un point de nourriture ne suffira pas à rendre vos animaux heureux, les aider à s’épanouir, se reproduire etc.
Chaque animal inclut plusieurs paramètres à prendre en compte, consultable dans l’encyclopédie in-game, qui détaillent le besoin de chacun des 70 animaux présents en jeu : superficie du terrain du point d’eau si besoin nécessaire, entente ou bénéfice à avoir d’autres animaux avec lui dans l’enclos, biome vitale (continent / type de climat / type de sol genre herbe courte / haute, terre, sable / températures de l’habitat etc), sa vie en communauté (combien d’individu de la même espace, ratio mâle / femelle etc), si besoin d’éléments en hauteur type arbre / structure d’escalades. Autant de choses qui seront à gérer et mettre en place et qui coutent bien sûr de l’argent.
Il faudra également ajouter assez de toit pour chacun des individus, y ajouter des optimisations alimentaires et ludiques (par exemple, un ballon rempli de nourriture, un grattoir etc.)
Bien entendu, une situation saine à l’arrivée des animaux dans leur habitat ne restera pas en l’état : cet habitat nécessitera d’être entretenu, nettoyé, alimenté régulièrement en nourriture et boisson, les animaux auront besoin de soins etc. C’est donc ici qu’il faudra embaucher de la main d’œuvre ! Mécaniciens, agents d’entretien et sécurité, vétos et soigneurs seront autant de personnes à embaucher et à gérer. Cela serait trop beau si tout le monde se manageait tout seul, et bien non, vous devrez créer des zones de travail, et y affecter du personnel. Mais pour que tout ce personnel tourne, il faudra d’abord construire des salles de repos, des ateliers pour les mécaniciens, des salles de soins, des salles de quarantaine (pour traiter les animaux dès leur arrivée, avant de le mettre dans leurs enclos ou pour soigner les animaux malades). Pour que tout ceci fonctionne, il faudra aussi de l’électricité, des stations d’épurations d’eaux etc. Chacun de ces bâtiments devra aussi être dans des zones de travail nécessitant des maintenances, réparations etc.
Il faudra donc gérer le besoin des animaux, dans l’enclos et en dehors, ce qui nécessite tout une chaine qui se dessine au fil des sessions. Dommage que le pathfinding soit souvent dans les choux. Il n’est pas rare de voir un employé faire un sacré détour ou ne pas réussir à arriver à destination (ou ne rien y faire une fois arrivé…) pour son travail. Du coup, la seule solution viable a souvent été la sur embauche … Vous pouvez aussi voir la gestion du bienêtre de vos employés, s’ils sont surmenés, les former, les augmenter etc.
Il pourra apparaitre aussi d’autres soucis dans l’enclos : surpopulation, problème de ratio mâle / femelle, combat pour le statut Alpha. Il faudra souvent réguler votre population, via des moyens contraceptifs par exemple, ou en renvoyant dans la nature les spécimens assez matures pour y être réintroduit. Mais attention à bien renouveler votre population car vos animaux ne sont pas éternels, chacun ayant un âge précis à son acquisition adulte par exemple, le temps passe pour tous, et vous rencontrerez des décès de vieillesse si vous ne pensez pas à réintroduire et remplacer vos pensionnaires.
Ces combats de dominance peuvent provoquer des blessures qu’il faudra faire soigner. Des maladies peuvent aussi apparaitre, demandant une réaction rapide pour éviter une propagation dans l’enclos via les vétérinaires. Il sera d’ailleurs possible d’affecter des recherches à ces vétérinaires sur des maladies ou des espèces afin d’étendre votre connaissance et débloquer des bonus. J’ai perdu pas mal d’animaux pour non respects de certains points m’étant lancé rapidement en jeu, alors qu’une fois les menus bien pris en main, leur lecture assimilée, tout parait tellement fluide et claire.
Il en sera de même pour vos mécanos afin d’améliorer le bien-être de vos visiteurs car il faudra aussi songer à ceci : visiteurs heureux -> plus de monde -> plus de recettes. A vous donc de penser à ajouter des points infos, restaurations et buvettes, coin piquenique, WC et boutique souvenirs ! Sur les enclos, vous pourrez aussi ajouter des écrans d’infos, des haut-parleurs informatifs, cela donnera l’envie à vos visiteurs de laisser quelques pièces dans les boites à dons que vous aurez bien sur penser à déposer par ci par là.
Vous aurez également la possibilité de procéder à des installations décoratives nombreuses, et même aller jusqu’à construire vos propres bâtiments à la main offrant moultes possibilités.
Le jeu s’avère donc complet et « complexe » (pas dur, attention à prendre le bon sens du mot ici) avec une multitude de choses à gérer, liées les unes aux autres, qui nous demanderont de jongler régulièrement d’un menu à l’autre, menus qui d’ailleurs s’avéreront au final assez concis après quelques minutes de jeux. Une partie ne ressemblera jamais à l’autre, l’ennui reste donc bien loin de nos sessions.
Pour finir ce bilan, parlons technique : le rendu graphique des humains reste atypique, alors que le rendu des animaux, leurs animations, leurs vies, tout a été le fruit d’un travail remarquable et exceptionnel. Il suffit de passer en mode caméra en focus sur un animal pour s’en rendre compte ! Visuellement, ils sont blindés de détails, niveau animation c’est propre, et leur authenticité de comportement fait effet.
Dommage que le jeu en lui-même m’est posé énormément de problème sur la version finale (RAS sur la beta, et d’après les forums chez Frontier et Steam, je ne suis pas seul, loin de là) : au lancement du jeu, j’arrive à jouer une fois sur trois ou quatre. Les autres fois, le menu de sélection de mode / choix de partie freeze et le jeu plante après 2-3 minutes. Pour gagner du temps, je vais killer le process dans le taskmanager mais on aimerait pouvoir jouer direct. J’ai déjà tenté désinstalle / réinstalle, driver / OS / BIOS tout est à jour, réinstalle sur un autre disque, supprimer les données de profil / temp, sur un autre profil du PC, rien à faire. Je suis donc plusieurs postes et remontés afin de suivre la chose, mais à ce jour, aucune solution miracle n’est connu ni de correctif disponible.
MON AVIS : UN GRAND CRU !
Réunissant le côté grand public du Jurassic, et le côté gestion de malade des Coaster dans un seul titre, Frontier Developments nous propose à ce jour l’un des, si ce n’est le, titres le plus complet du genre ! Que cela soit en termes de contenu, de gestion pure et dure, ou de liberté quant à la création, Planet Zoo saura ravir les fans du genre, et les nouveaux arrivant (une fois la carrière faite) sauront eux aussi s’épanouir en jeu.
La technique, le rendu, le réalisme des animaux ont mis la barre très haute, rendant d’autant plus l’envie d’en faire toujours plus encore plus forte.
On prend plaisir à construire une nouvelle zone, l’adapter à ces futurs arrivants, et suivre leur vie. On fait le max pour améliorer l’extérieure, donner envie à nos visiteurs virtuelles d’apprécier leur ballade et à chouchouter nos pensionnaires. Quelle joie de voir des louveteaux gambader dans notre enclos tout récent par exemple.
Il est juste dommage que l’IA de notre personnel soit un peu plus foireuse et que le jeu subit quelques problèmes techniques de stabilité du titre. Mes seuls ralentissement sont tombés en période de stream / record de ma session, lors de conditions météos dégueux, et je pense sans enregistrement / diffusion pompant pas mal de ressource je n’aurais eu aucun soucis.
Il y a tellement de chose à dire sur le titre que je pourrais continuer comme cela pendant des heures. A 45€ l’édition standard en prix standard, je ne saurais que vous recommander Planet Zoo et venir en discuter avec nous ici 😉