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Iron Harvest 1920 + : le RTS que les joueurs attendaient ?





Lors de son annonce, Iron Harvest me captiva immédiatement. Ce RTS nous place dans une réalité alternative, dans les années 20 juste après la Grande Guerre. Alors que l’Europe essaie de se remettre sur pied et se reconstruire, le progrès se heurte aux traditions. Proposant 3 campagnes et un mélange d’époque réelle avecméchas géants, le jeu semble sur le papier proposer ce que tout fan de RTS attend. Alors que le titre doit sortir demain sur PC (et plus tard sur console, en 2021), nous vous proposons aujourd’hui notre avis sur le titre, en remerciant l’éditeur pour l’accès au jeu plusieurs jours avant sa sortie.




UNE GUERRE PAS COMME LES AUTRES.

Ce qui saute aux yeux en lançant le titre, c’est son ambiance propre dès le menu start du jeu. Mentions spéciales à ces fonds d’écrans type dessins fréquent sur les écrans de chargement qui annonce la couleur de l’inspiration punk. Nous aurons ici accès à plusieurs modes : campagne, missions, et multi-joueurs. Parlons de la campagne en premier lieu.

Trois factions seront disponibles.  Avec la faction Polonia, nous suivrons Anna Kos. Il s’agit d’une jeune résistante habille au fusil et son ours de combat (si si). Elle cherchera à lutter contre l’envahisseur Rusviet. Dans cette seconde faction, nous incarnerons Janek. Le Tsarat est affaibli et fait face à une révolution. La troisième faction est la Saxonie. Gunter y sera le personnage principal. Saxonie et Polonia s’uniront face à la menace Rusviet mais pas que. Dans chacun des trois scénarios, une force secrète essaiera de replonger le monde dans le chaos et la guerre.

Les trois campagnes seront intéressantes à jouer, avec des personnages attachants à chaque fois. L’univers proposé par Iron Harvest fonctionne bien, et les environnements seront riches en détails et variés. Nous irons des régions enneigées au cols verts en montagne, avec campagnes, quartiers industriels, fortifications ou villes. Je ne spoilerais rien, mais je suggère de faire les campagnes dans l’ordre dans laquelle on vous les propose. J’ai clairement compris certains détails (notamment sur l’identité d’un ou deux personnages) en ayant fait l’autre campagne avant.

En plus des objectifs principaux, de nombreux objectifs secondaires apparaitront pendant les missions. Bien sur, libre au joueur de les remplir ou non. J’ai fait le choix de les remplir bien souvent et ai découvert quelques fois de jolis petits bonus ! Comptez une bonne grosse 20aine d’heures pour voir le bout, en prenant son temps, pour finir la partie scénarisée. 


A BORD DES MECHAS.

Au niveau du gameplay, le jeu nous accompagnera dans les bases avec de nombreuses aides à l’écran. Succinctes mais précises, elles permettront d’acquérir les connaissances nécessaires rapidement. Débutant ou expert en RTS, Iron Harvest ne laissera personne sur le bord de la route. Nous débuterons avec une mission avec Anna Kos enfant, voulant jouer avec des garçons du village. Ceux-ci plantent Anna ne la voulant pas dans leur groupe. Le jeu nous posera ici les rudiments : déplacement, couverture, tir. Notre première vraie mission se concentra donc sur ces aspects. Les Méchas viendront plus tard. La partie construction à part entière viendra la mission suiviante

Parlons des unités, il sera question de plusieurs classes comme des fusiliers, grenadiers ou encore canonniers pour ne citer qu’eux. Chacune d’entre elle disposera de son arsenal et ses capacités. Au fur et à mesure que vous jouez une unité pendant la mission en cours, elle gagnera en expérience et débloquera des compétences à activer. Pendant nos missions, nous tomberont régulièrement sur des armes abandonnées.. Un fusilier ramassant des grenades deviendra un grenadier et ainsi de suite.

Cela permet donc de pouvoir modifier notre armée en cours de route, sans recruter de nouvelles unités obligatoirement. Le soldat du génie pourra, de son côté, réparer bâtiments / méchas et surtout construire ces bâtiments pour votre base. Il sera donc toujours important en partant au combat d’en avoir une partie avec nous ne serait-ce que pour les méchas. Ceux-ci auront également un système de classe et posséderont des capacités à activer également. Différents modèles sont disponibles à la construction et auront chacun leurs particularités encore une fois. Encore un bon point ici via une bonne diversité. Diversité d’ailleurs encore bien là d’une faction à une autre. Même si nous retrouvons des unités similaires sur le fonctionnement, elles auront un skin propre à leur armée.

CONSTRUISONS NOS REMPARTS.

Pour construire votre camp et les bâtiments qui la composent, il faudra du fer et pétrole. Vous trouverez, comme les armes, des caisses ci et là en mission pour gagner ses ressources. Le plus important sera de conquérir / défendre et conserver les mines de fer et les puits de pétroles visibles sur la carte ! Pour cela, il suffit d’envoyer des unités nettoyer le secteur et les captures à la façon d’un point en jeu à objectif dans un FPS. Vos unités du génie pourront donc construire casernes (recruter des soldats), atelier (méchas) etc ! Mais ce n’est pas tout, ces unités du génie pourront également ajouter des créneaux comme dans les tranchées, clôture en barbelé ou encore des mines. Les caserne et autres ateliers pourront aussi évoluer et proposer ensuite des unités encore plus costauds. Les derniers mechas sont vraiment énormes !

Le jeu proposera un système d’abri et couverture intéressant. Que cela soit dans des maisons abandonné ou comme les bunkers construits par le régiment du génie, vous pourrez y poster des troupes qui tireront depuis leur position. Vos unités pourront également se mettre à couvert derrière des murets, ou autres éléments permettant de dissimuler. Faire feu depuis un mur en hauteur vous donnera par exemple un bel avantage. 

TECHNIQUEPUNK.

Les animations dans le jeu seront de très bonnes factures. Nous verrons souvent des unités se coller au sol pour éviter le feu ennemi ou les explosions, les unités à couvert tirer à l’aveugle etc. Idem lors des réparations ou constructions ! La technique d’Iron Harvest est vraiment top de ce côté-là, tout comme les méchas qui prennent vie devant nous. Visuellement, le jeu est plutôt jolie, sans avoir l’air d’être gourmand et devrait donc pouvoir tourner plus que correctement même sur des machines « modestes ».

L’IA m’a semblé cohérente et assez agressive surtout en haute difficulté. Que cela soit sur la campagne ou les quelques missions défis qui sont proposées. Mention spéciale à la bande son, qui propose de jouer avec la VO. Certes, je serais incapable du coup de dire si la traduction des ST en français est fidèle ou non, mais cela met dans l’ambiance haha. De nombreux dialogues se feront entendre en avançant dans les missions entre les protagonistes.

CONTENU.

Au niveau du contenu, le jeu propose donc en plus de la campagne de l’escarmouche contre IA, et des missions défis. Ce mode mettra à rude épreuve vos troupes avec des missions à objectifs spéciaux et configuration type survie / vagues. L’escarmouche proposera le même contenu que le multijoueur PvP traditionnel. Vous seront mises à dispositions : 3 maps pour 2 joueurs, 2 maps pour 4 joueurs et une map pour 6 joueurs. L’IA se montrera assez vindicative selon le paramétrage que le joueur mettre en place ici également.

Concernant la partie multi en ligne, seront disponible la partie personnalisée, le match rapide et le match classé. Le joueur possède un niveau global qui lui est propre et un niveau par faction. Le titre indique que le joueur est censé tomber sur des joueurs de son niveau, chose plutôt bien sur le papier. Au moment où j’écris ces lignes, je n’ai pas constaté de souci notable pour la partie en ligne. A confirmer par la suite si la situation se dégradait ou non, mais la partie réseau semble donc fonctionner correctement aujourd’hui. Bien sûr, la durée de matchmaking n’était surement pas le plus optimale (test avant la sortie du jeu) bien que les parties étaient tout de même trouvée assez rapidement.








UNE PERLE A DECOUVRIR.

J’ai toujours aimé le genre, depuis Warcraft II, sans retrouver ce petit truc qui faisait que je retournais toujours sur le jeu. En toute honnêteté, j’ai relancé Iron Harvest plus de fois que j’en avais besoin pour écrire cet avis. Une mission par ci, une escarmouche ou une partie en ligne. Il est difficile de lâcher et je pense tourner dessus encore un bon moment. C’est donc plutôt bon signe et la mission de King Art Games semble donc réussie.

La DA du jeu, et le contexte créé, sont tout bonnement excellents. L’univers est cohérent et la partie Dieselpunk se marrie super bien avec, le tout couplé avec une bande son et sa VO qui travaillent bien l’ambiance.  Iron Harvest nous propose trois campagnes plaisantes à jouer avec un background travaillé. 

La base du genre est là, les ajouts comme la gestion des classes qui peuvent changer en cours de route, le abris et couvertures, et surtout les méchas, font que la sauce prend bien et que tout est jouissif à jouer. La technique est également présente et la composante réseau semble tenir la route ce jour.

Iron Harvest figurait dans mon dossier des attentes de Septembre, j’espérais un bon jeu et cela va au-delà de mes espérances. On ne va pas se plaindre n’est-ce pas ?

Chose de sûr, fan de RTS et ou l’ambiance Dieselpunk, foncez ! Les autres, Iron Harvest est clairement un titre qui donne les outils nécessaires pour découvrir les jeux de stratégies en temps réel de la sorte. Si le site comprenait une mention best of dans ces tests, Iron Harvest en hériterait haut la main tant le jeu est un gros coup de coeur !