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DiRT 5 : Codemaster au sommet de son art ?






Codemaster récidive et nous propose un opus 2020 de sa licence DiRT. Après l’épisode Rally 2.0 en 2018 (que j’avais testé) résolument tourné simulation, nous voici sur un épisode principal et donc axé Arcade. Présenté en trombe lors d’un Inside Xbox, le premier consacré à la Series X, DiRT 5 a fait partie intégrante de la promo des consoles newgen. Le titre est sorti sur PC et current gen aujourd’hui.

A noter également que la partie Playgrounds, tout comme la partie réseau, auront le droit à des mises à jour régulières sur l’avis que voici.




RETOUR AUX SOURCES.

Comme indiqué précédemment, le jeu revient à ses racines, avec un gameplay bien foutu et rapide à prendre en main. Le tout est bien tranché arcade et surtout axé fun immédiat ! Conduite intuitive sans chichi, des poussettes contre les adversaires et murs, explosions, drift et jump dès la première épreuve. Le ton est donc donné, saupoudré de couleur flashy, gros beat et autres explosions. Le jeu pourra rester exigeant dans le fond sans gâcher le plaisir du jeu et le fun qu’il veut nous procurer.

Le gameplay est donc simple mais efficace. Bien sûr, Codemaster n’oublie pas son passif et ses alter egos axé simulation. Chaque type de véhicules et types de terrains feront que votre véhicule réagira différemment (sans réussir à arriver à un niveau simu hein, on reste sur de l’arcade). Idem, la Skoda du départ ne procurera pas les mêmes ressentis que le pickup ou le buggy des tracés suivants. Codemaster a donc su conjuguer accessibilités, et plaisir immédiat.

On sent la manette vibrer selon notre conduite, et les sensations en sont du coup bien ressenties encore une fois. Arcade oblige par contre, n’espérez pas voir votre véhicule avoir sa taule déformée par les accidents.


DU CONTENU EN VEUX-TU EN VOILA.

S’il y a bien une chose sur laquelle DiRT 5 n’est pas avare, c’est son contenu. Carrière, arcade, multi, playgrounds. Une dizaine de localisations, ayant chacune plusieurs tracés disponibles, et le tout sacrément diversifié : USA, Brésil, Chine, Afrique du Sud, Népal et j’en passes.

De multitudes de familles de véhicules cumulés (une bonne douzaine de genre, pour la 60 aine de véhicules au final) à des multiples types d’épreuves. Forcément, vu comme cela, DiRT 5 possède une durée de vie considérable. 


CARRIERE.

Commençons par ce mode qui sera le principal habillage du jeu solo. La course d’introduction vous propulse d’ailleurs dans ce mode d’entrée de jeu. C’est via ce mode que le joueur débloquera la majorité du contenu disponible notamment les nouveaux véhicules et éléments de customisation.

Pour débloquer une nouvelle épreuve, il faudra avoir fini celles qui sont adjacentes. Cela tracera comme une route qui montrera l’avancée de la carrière qui demandera 15-16h pour la retourner. Le joueur enchainera donc les courses et autres défis inclus dans chacune d’elles.

Les courses « Throwdown » proposeront quant à elle un peu plus de challenge via des défis assez corsés. En parlant difficulté, celle-ci est plutôt bien gérée en montant crescendo. A noter qu’il ne sera pas nécessaire de gagner l’intégralité des épreuves pour avancer. De ce côté-là, DiRT 5 se montre assez permissif et ne cherchera pas à bloquer le joueur, bien au contraire. 

Votre progression sera accompagnée d’intervention audio via podcasts ou AJ. On adhère ou non, c’est une autre question, mais cela amène un peu de vie a ce mode solo en tout cas. Soyons honnête, encore une fois, l’emballage de cette carrière n’est pas forcément poussée mais cela a le mérite d’être là.


ET LE RESTE ?

Le mode Arcade permettra au joueur de paramétrer sa course / contre la montre comme il le désire : choix du pays, tracé, épreuve, type de véhicule, nombre d’adversaire, météo etc. Voyez donc ici le mode « partie rapide ». Le mode en ligne proposera d’affronter d’autres joueurs en ligne avec des modes à l’anciennes type roi. 

Un truc qui a fait plaisir, sur l’écran de démarrage, est de voir le splitscreen et ce, même sur la version PC. Cela faisait un bail que les gros jeux de caisse ne proposaient plus cela. Pour cette partie multi et en ligne, nous reviendrons d’ici quelques jours compléter notre avis faute de temps passé dessus.

La partie Playgrounds proposera au joueur de concevoir, et partager avec la communauté, ces propres épreuves. Cela aura pour effet également de bien gonfler la durée de vie du jeu si les joueurs sont toujours là dans plusieurs mois, et surtout si une communauté de partage se maintient bien. Il faut avouer que ce mode est une réelle surprise. Les outils sont nombreux pour les créations personnelles, mais surtout il y a déjà une nombres importants de tracés à parcourir en jeu… et bordel, certains sont tout simplement énormes ! Je vais passer des heures carrés là dessus, c’est sur.

Pour la partie online, on reste sur du classique. Le matchmaking semble fonctionner sans difficulté, et je n’ai pas rencontré de souci notable. La composante réseau semble donc maitrisée et sans encombre.

MODE CUSTOM.

Via le mode carrière, pas mal d’éléments cosmétiques se débloqueront au fur et à mesure de l’avancée du joueur. Cela permettra donc aux afficionados de pouvoir customiser leurs bolides : couleurs, type de peinture, stickers, logo, etc. Un large choix sera donné au joueur pour apporter sa touche personnelle au visuel de son véhicule. C’est toujours appréciable dans les jeux de caisse.


UN PEU DE TECHNIQUE.

Lors de sa campagne promo, le titre m’avait semblé ultra propre. J’avais donc hâte de le lancer sur ma 3080, en mode tout à fond. Premier détail, pas d’option de type « full screen » ou « vsync » lors de mes premières sessions ! Ces options sont apparues aujourd’hui. Le nombre d’options graphiques est d’ailleurs assez limité. Globalement, en 4k, et tout à fond, on tourne à plus de 60fps asiément en ayant l’enregistrement OBS qui tourne en NVENC simultanément (donc en utilisant aussi la 3080). De ce côté donc ça roule, mais je suis tout de même » loin » des 120fps que beaucoup de joueurs consoles sont persuadés d’avoir en 4k native sur newgen… et les premiers retours lus sur le sujet confirment bien mon ressenti.


ET ENCORE DE LA TECHNIQUE.

Globalement, le jeu n’est pas moche loin de là, mais j’ai l’impression d’avoir un rendu un peu en deçà des vidéos présentées pendant des mois. Je ne sais pas comment l’expliquer mais j’ai l’impression qu’il manque un petit truc. J’en attendais peut-être un peu trop. Chose de sur, c’est loin d’être choquant et le jeu reste super agréable à voir.

Pas mal d’effet sont à noter notamment des particules qui volent sous nos roues (gravier, boue, neige), ou autres reflets et effet pyro. Les flaques d’eau et autres éclaboussures sont de bonnes factures tout comme la gestion des conditions météorologiques dynamiques qui persistent sur le parebrise pour la pluie. Météo d’ailleurs qui propose quelque chose de très propre. A l’inverse, il arrive que certaines textures ou effets semblent ne pas avoir eu le même traitement. Dans le choix des véhicules par exemple, des reflets sont parfois un peu foireux, faisant penser à un aliasing bien prononcé des familles alors que non. La salissure sur le véhicule est des fois pas super jolie non plus comme le montre l’illustration du paragraphe. C’est loin d’être horrible non plus soyons clair.

Niveau sonore, un bon travail a été fourni par Codemaster. Je suis loin d’être un expert en voiture dans la vie, mais en tout cas cela rend bien en jeu. La musique en course est discrète. Effet cool, le volume sonore qui augmente quand la caisse passe près des gros baffles sur la routes et des soundsystems.


TOUT ROULE ALORS ? PAS TANT QUE CELA …

Là où je mettrais un gros carton rouge, c’est l’état dans lequel le jeu est sortie. Le premier soir, j’ai dû relancer le jeu un nombre incalculable de fois pour enfin pouvoir réussir jouer. Via Steam, la pression sur le bouton « lancer » ne donnait rien une fois sur deux (dirt5.exe était visible 3-4 secondes dans le gestionnaire des tâches puis plus rien). Rien dans les logs windows qui aiguillait sur une quelconque origine du crash. Quand le jeu se lançait, il freezait sur le premier écran noir avec l’écriture Codemaster ou crashait direct. Sans parler du lancement du jeu avec l’affichage décalée (une bonne partie se retrouvait hors écran) le peu de fois que le jeu se lançait (un alt+enter 2x résout le problème, encore faut-il le savoir).

Après avoir plus ou moins tout tenté (réinstallation, test sur un autre PC, réparation des fichiers, lancer en admin, etc) je suis allé voir ce qu’il se disait dans la partie communauté de Steam et j’étais clairement loin d’être le seul à avoir des emmerdes. Aujourd’hui encore, jour de sortie du jeu, je n’arrive pas à jouer coup sur coup… Il va falloir corriger cela, et vite ! C’est vraiment con, mais cela gâche clairement le plaisir de se coller deux trois épreuves rapidos ci et là …

Edit 07/11 : une mise à jour de 250 mega est arrivée ce matin. Le premier lancement m’a permis de jouer direct. Mais le jeu a freeze à nouveau dès le second lancement …

Edit 09/11 : le jeu semble avoir gagné quelques peu en stabilité, ayant moins de freezee au lancement. Denuvo serait-il en cause ? Aucune idée, mais en tout cas, cela s’améliore doucement mais surement.






UN BON OPUS ?

Dans le fond, tout comme la forme, tout semble aller pour DiRT 5. Un gameplay léché et maitrisé, un contenu bien costaud comme on les aime, un mode playgrounds qui s’annonce plaisant, tout est présent pour en faire un titre idéal.
La partie technique est propre, visuellement comme sonore. DiRT 5 se veut accessible pour procurer du fun à l’état pur et en quantité, seul ou en multi en ligne comme local. Comme cela, je ne vois quasi rien à reprocher au jeu tant il fait bien tout ce qu’il entreprend…
Le mode Playgrounds apporte un très gros plus. Que vous soyez créateur ou simplement « voyeur », ce mode proposera une sacré dose de contenu et décuplera la durée de vie sans problème.
La partie en ligne semble maitrisée également.
Seule ombre au tableau aujourd’hui, la partie « finition » de cette mouture PC qui laisse clairement à désirer et qu’on espère voir corrigée très rapidement.
Hormis ce point noir, je ne peux que vous conseiller DiRT 5 pour finir cette gen en beauté niveau sport mécanique (et attaquer la nouvelle gen aussi tant qu’à faire) tant il assure un peu partout.


Pour finir ce petit test, une vidéo de la preview faite il y a quelques jours (mais suite à problème / cafouillage sur YT, elle n’est passée en ligne qu’aujourd’hui aussi …) et un tour sur le Playgrounds.