The Last Stand Aftermath : la survie en milieu zombie n’a jamais été aussi fun

J’avais pu mettre la main sur The Last Stand Aftermath lors d’un précédent Steam Games Festival, adhérant à l’ambiance générale qui s’en dégageait et le concept. Maintenant qu’il est dispo en version finale, j’ai voulu me faire mon avis sur l’expérience complète et autant le dire, le titre distribué chez nous par Just For Games a de quoi tenir le joueur en haleine ! On allume la PS5 et on y va.

Le monde se meurt, infesté par les morts-vivants à tout va. Peu de survivants persistent, et ils galèrent. Le contexte n’est clairement pas optimiste, il n’existe pas de zone safe, libre, permettant aux humains d’envisager un avenir serein. Il n’y a pas de héros, ou de sauveur. C’est même plutôt l’inverse, notre camp compte parmi ces membres de nombreux infectés dont les heures sont comptées. Plutôt que de mourir inutilement sans rien faire, ils vont essayer tant bien que mal d’utiliser leurs derniers soufflent pour être utile à la communauté en cherchant des vivres, et autres composants.

Vous vous en doutez, on incarne ces condamnés avec comme seul but d’être utile une dernière fois, avec un double but : postponer un maximum leur propre mort tout en repoussant celle des autres membres du camp tout en amassant un max de compos et ressources. N’espérez pas faire toute l’expérience avec le même survivant, c’est tout bonnement impossible. Sa mort est toute tracée, et inéluctable, seule la cause pour varier : tué par le virus qui le tue à petit feu ou par d’autres zombies. On peut ralentir le virus, avec de très rares médicaments plus que bien cachés dans le monde, mais on ne fait que repousser l’échéance. Le virus mute rapidement et plusieurs fois jusqu’à nous laisser pour morts. Mais à chaque palier qu’il franchit, le survivant acquiert un bonus le rendant plus fort, résistant, etc. Il fallait bien cela pour compenser notre fin.

On découvre à notre première sortie tout un cheminement nous permettant de remplir le premier objectif : trouver la brèche du mur de confinement et réussir à en sortir. Pour se faire, il va falloir réussir à traverser les différentes zones devant nous une par une. Il nous faut survivre aux zombies, au virus, avoir assez d’essence pour rejoindre le prochain point et ramasser assez de loot pour remplir notre sac, et le coffre de la voiture, réparer celle-ci quand on en a besoin. Un mort est synonyme de retour à la case départ ! 

Le gameplay utilise une base de twin stick shooter en vue asymétrique. La prise en main est rapide, et simple, mais efficace. Pas de chichi, tout semble à porter de main. La furtivité et l’approche sans un bruit sont de mise. De nombreux ennemis rôdent partout, et la moindre inattention peut amener une mort rapide d’autant que se soigner ne se fait en un claquement de doigt. Il faut déjà posséder ce qu’il faut, et ensuite quelques secondes sont nécessaires. Les environnements, sans être immenses, offrent quelque chose de consistant et cohérent. L’agencement de celles-ci est en fait au top, avoir de plus grandes zones n’est pas nécessaire. Chacune d’elle est dense en bâtiment à fouiller, en voiture en ruine à dépouiller. On évite un maximum les affrontements tant les munitions peuvent être rares. La prise de risque doit être mesurée, mais nécessaire à la fois. Une tension se dégage à chaque instant dans Last Stand Aftermath. On sait qu’on doit y aller, mais en même temps, on se doute que cela sera surement le dernier rush du survivant.

La mort n’est pas une fin en soi, car aucun run n’est perdu. Chaque tentative amène sa pierre à l’édifice, de l’EXP pour les prochains survivants, du loot et j’en passe. On s’investit d’un rôle supérieur, de sauver notre communauté plutôt que l’individu. On essaie de maximiser ce qu’on récupère tout en poussant toujours plus loin notre avancée. La composante roguelite s’adapte parfaitement au contexte d’autant que les occasions de mourir ne manquent pas dans The Last Stand Aftermath.

Techniquement, le jeu affiche un rendu plutôt convenable, en offrant une lisibilité à toute épreuve. Tout est fait pour que le joueur ait devant les yeux tout ce dont il a besoin. On sot de jour comme de nuit, les effets de lumières sont d’ailleurs de qualité. Que cela soit sur ma précédente expérience sur PC, ou sur Playstation 5 ici, la fluidité n’a jamais posé problème. En tout cas, l’expérience est propre. Sur ce point, The Last Aftermath réussit un sans-faute. L’ambiance globale qui s’en dégage claque, j’adhère à l’identité que le jeu nous offre

On ne peut pas dire que The Last Stand Aftermath brille par son scénario à proprement parler, mais sa formule et le contexte couplés ensemble fonctionne si bien. Je n’ai pas vu les heures passées, à enchainer les survivants pour mener ma tribu au plus loin. Le gameplay et la prise en main sont efficaces. Le système roguelite s’intègre à merveille dans l’expérience et le système de mutation est une idée brillante. La tension et l’angoisse sont permanentes. La mort nous attend à chaque recoin, et j’aime ça. Pour moins de 30€, The Last Stand Aftermath propose de passer de longues et plaisantes soirées. Jetez-y un œil, il vaut le détour mais gare à vous, c’est addictif au possible.