Kingdom Hearts Integrum Masterpiece – on a tatté la version Switch Cloud

Quand on évoque Square, on a tendance à penser immédiatement Final Fantasy, malgré un catalogue plus qu’imposant à disposition. Et pourtant une autre licence a pris du poids au fil des années associant la richesse de l’univers Disney, des figurines iconiques maison avec leur savoir-faire et la maitrise du RPG : Kingdom Hearts. Je me souviens encore de la découverte du premier sur Playstation comme si c’était hier. Aujourd’hui on ne doit plus être loin des 20 titres estampillés KH qui ont vu le jour, entre les opus canoniques, les spin-offs en tout genre notamment les jeux musicaux et c’est sans compter les rééditions, portages et autres compilations sur tout support dont la Switch. 

C’est sur ce support qu’on va quelque peu s’attarder. En toute transparence, je n’ai pas fini une nouvelle fois l’intégralité de la compilation (quelques heures sur chaque jeu uniquement), il n’est pas question non plus d’un test en profondeur pour chacun des épisodes disponibles ici, mais plus un petit rappel général avec un focus sur l’expérience sur la mouture Switch qui est, pour rappel, exclusivement jouable sur le cloud ! Bonne pioche ? Oui, mais il faut tout de même évoquer certains points qui me semblent importants d’avoir vu en tête..

Contenu

L’integrum masterpiece n’a pas volé son nom tant la compilation est riche en titres. Pour la « modique » somme de 99,99 € (en prix promo jusqu’au 28/02 à 79,99), vous disposerez de :

Kingdom Hearts HD 1.5 + 2.5 Remix – facturé à l’unité 39,99 € (promo à 31,99)

  • Kingdom Hearts Final Mix
  • Kingdom Hearts Re: Chain of Memories
  • Kingdom Hearts 358/2 Days (cinématiques remastérisées en HD) – experience ‘video’
  • Kingdom Hearts Final II Final Mix
  • Kingdom Hearts Birth By Sleep Final Mix
  • Kingdom Hearts Re: coded (cinématiques remastérisées en HD) – experience ‘video’

Kingdom Hearts HD 2.8 Final Chapter Prologue version – à l’unité 49,99 € (promo à 39,99)

  • Kingdom Hearts Dream Drop Distance HD
  • Kingdom Hearts x Back Cover – experience ‘video’
  • Kingdom Hearts 0.2 Birth By Sleep – A Fragment Passage

Kingdom Hearts III + Remind – l’unité à 59,99 € (promo à 47,99)

  • Kingdom Hearts III
  • Kingdom Hearts ReMind

Le bundle complet compte 7 jeux, un DLC et 4 expériences « vidéo », tous présents dans leur version la plus récente. Ce sont non pas des dizaines, mais bien des centaines d’heures qui vous attendent pour faire la totale. C’est sous simplement insane!

Bilan : validé !

Un lore exceptionnel

Kingdom Hearts est connu pour sa richesse et sa diversité dans son univers et son histoire. Dans le premier épisode, on fait la rencontre de Sora, vivant sur Destiny Island, passant la plupart de son temps avec ses amis Kairi et Riku. Lors d’une de leur aventure, des évènements étranges se produisent. Leur monde se connecte à d’autres, des créatures noires apparaissent — les sans cœurs — enlevant Kairi mais aussi Riku basculant du côté obscur. Sora découvre la keyblade, la fameuse clé géante-épée afin de pouvoir combattre les ennemis, avant de rencontrer Donald et Dingo partis en recherche du roi Mickey dans un monde parallèle. Voyez ce premier jeu comme un prologue, une introduction, à cette licence riche à la mise en scène solide, nous réservant quelques surprises avec des guests de qualité d’épisode en épisode : Aladdin, la Bête, les personnages de Toy Story, Ariel, la Reine des Neiges ou même Cloud de FF7 !

À chaque nouveau titre, le lore s’étoffe, gagne en profondeur et complexité. Même les expériences exclusivement « vidéos » apportent leur pierre à l’édifice, faisant office de liant entre les opus principaux. Sous son aire de jeu « tout mimi », Disney & co, se cachent quelque chose plus que béton, le voyage est plaisant, addictif avec un petit gout de « revenez nous voir » dès lors qu’on finit une session. Le travail effectué pour créer une certains cohérence dans cette toile qui se tisse dans toutes les directions est irréprochable.

À la maison, on est tous fans de (J) RPG ainsi que de l’univers Disney, à différent degré, que cela soit mon épouse, mes enfants, ou moi-même. Kingdom Hearts arrive à toucher une clientèle des plus diverses grâce à sa recette savoureuse. On y trouve tous notre compte. Par contre, prenez garde à l’ordre dans lequel vous parcourez les jeux, histoire de prendre les wagons dans le bon ordre, sachant qu’il existe des clins d’oeil d’un épisode à l’autre.

Bilan : validé !

Comme le vin, le gameplay s’affine avec le temps

Même si aujourd’hui le tout premier épisode peut paraitre vieillot sur certaines composantes, la formule ARPG fonctionne toujours à merveille s’illustrant par un panel d’option s’améliorant au fil de l’eau, amenant des capacités spéciales, des combos de plus en plus explosifs, des invocations et j’en passe. Chain Of Memories quant à lui se paie même le luxe de revoir complètement l’approche via un système de carte façon bataille améliorée alors que Kingdom Hearts III est une sorte de shaker puisant ses idées ci et là dans les expériences précédente, en ajoutant encore la possibilité d’équiper plusieurs keyblades, les transformations ou les combos collaboratifs avec les coéquipiers. Bref, Square Enix a encore fait preuve d’un travail de qualité d’épisode en épisode en peaufinant le système en tâche de fond. Simple à prendre en main, gagnant en profondeur avec le temps, que demander de plus ?

Bilan : validé !

La technique, mon ami, la technique

J’ai testé les différents jeux sur Switch OLED aussi bien en nomade (wifi uniquement) qu’en docké (wifi et câble) sur une connexion fibre 1go, et un wifi-mesh semi pro (ping faible et débit sans fil à 500 Mb+ partout dans la maison). Avec le cloud gaming c’est souvent quitte ou double et il faut avouer ici que j’ai été assez surpris, un peu comme Control. L’input lag semble maitrisé, les contrôles répondent au tac-o-tac. Seuls les temps d’accès sont un tantinet longs depuis le dashboard jusqu’au contrôle de nos héros, et forcément oubliez ici la mise en « pause » de la console pour reprendre votre session plusieurs heures après. Pour mon cas, cela s’est toujours soldé par la nécessité de recharger ma partie/jeu. Cela inclut en gros de n’arrêter de jouer qu’une fois une sauvegarde atteinte sous peine de perdre sa progression!

Sur la partie technique brute, le rendu visuel s’approche des versions PC sorties récemment, à l’exception du framerate (à 120fps sur PC). Le reste c’est stable et propre. Sur les opus les plus anciens, le coup de polish fait bien un fou avec les modèles à présent HD. L’affichage gagne en finesse surtout sur les versions le plus anciennes et une stabilité à toute épreuve. Seul le III m’a semblé touché par quelques défauts comme par moment un voile flou sur l’arrière plan, et une image pas toujours aussi nette.

Par contre dès lors que la ligne internet présente quelques fioritures, même minimes, l’expérience s’en ressent directement, comme toute expérience cloud. Ici, sur connexion mobile en partage (90mb de débit pourtant), j’ai eu de nombreux avertissements de problème réseau, laissant penser que les sessions en extérieure, dans les transports en commun, etc. seraient à proscrire en plus de commencer à ressentir un peu plus l’input lag. En wifi, la Switch ne semble pas super à l’aise pour gérer proprement le changement de satellite d’un wifi mesh, amenant à quelques alertes réseau voir perte temporaire de signale amenant à une déconnexion. Je modère donc mon ressenti selon la situation : sur une connexion propre à la maison RAS, mais sur un petit ADSL, de la 4G, je suis déjà moins convaincu.

Bilan : mitigé.

Il reste des sujets ?

On voyait un peu plus tôt la possibilité d’acquérir chaque « compilation » séparément ou en un bundle unique. Les prix affichés (pas que sur Switch) me semblent aujourd’hui un poil élevé en cas d’achat à l’unité, en plusieurs fois. L’intégral, en prix promo, reste le meilleur plan (80e jusqu’au 28/02), mais quand on pense Cloud la réticence pointe un peu le bout de son nez avec les problématiques habituelles liées à cette techno (0 jeu si pas de connexion, serveur KO etc). En face, il faut se dire que le tout ne prend que quelques centaines de Mo sur la console ce qui n’est rien. Quand je vois les trilogies Bioshock ou Borderlands me prendre plusieurs dizaines de Go chacune, cela pique.

Conclusion

Cette Kingdom Hearts Integrum Masterpiece est une vraie mine d’or. Elle offre le package premium des œuvres principales de la licence, sous son plus « beau » jour adapté à la Switch. L’univers riche, une durée de vie de malade, un gameplay qui se peaufine ou se renouvelle d’épisode en épisode, il n’y a rien à reprocher sur le fond tant les productions de Square nous ont conquis ces dernières années et ces rééditions touchent toujours dans le mille.

La forme est plus ouverte à la discussion. En s’orientant cloud only, je persiste à dire que Square se prive d’une certaine clientèle. C’est globalement propre, mais cela nécessite une connexion de qualité pour en profiter sereinement et pleinement. Pour les joueurs intéressés, profitez de la promo pour grappiller un petit billet encore (pour la partie réseau, essayez donc la démo dispo). Pour ma part, c’est un réel plaisir de me replonger dans KH (mon emploi du temps, lui, ne valide pas haha).