Totalement conquis par The Cruel King and the Great Hero sur Switch

The Cruel King and the Great Hero nous fait incarner Yuu, une petite fille dans un conte enchanteur mêlant des aspects JRPG au tour par tour à une DA sublime. La dernière production de NIS America est une vraie pépite comme je les aime, au point que je me suis commandé l’édition limitée physique pour la collection, c’est dire !

Le père de Yuu était un grand héro, malheureusement décédé très tôt. Recueilli par le roi dragon, qui l’a élevé comme sa propre fille, elle désire elle aussi devenir une héroïne. Armée d’une brindille et d’une casserole sur la tête, elle se lance à l’aventure sous la bienveillance de son paternel adoptif avec comme ambition de pouvoir un jour affronter le roi démon. On pourrait y voir un conte de fée pour enfant dont le fond de l’histoire et surtout la fin qui sont poignants. NIS America propose une nouvelle fois une œuvre originale et très qualitative. Même si le titre ne propose qu’un sous-titrage anglais, on arrive à tout suivre même sans avoir un niveau d’anglais soutenu. On ne voit pas le temps passé d’autant que, testant la version Switch, j’ai pu l’amener partout pour continuer ma partie et donc passer encore plus de temps in game !

La première chose qui frappe quand on se lance dans The Cruel King est sa direction artistique. Comment ne pas succomber face à cette petite fille, le dragon, les petits monstres tout mignons qui peuplent ce monde ? Je suis sous le charme, il n’y a rien qui ne me convienne pas. La patte graphique est excellente, et la bande-son accompagne merveilleusement bien le tout. Les animations et changements d’expression de Yuu sont magiques, à la maison on a tous été conquis (je sais déjà que la petite va vouloir s’approprier la peluche de l’édition physique haha). C’est simple ? On peut le dire oui, mais c’est diablement efficace !

The Cruel King se parcours à la façon d’un metroidvania, où on enchaine se en se baladant dessus horizontalement, avec des passages menant dans les autres zones via des portes à différents endroits. La carte générale devient alors une espèce de labyrinthe comme on pourrait le voir dans un Ender Lilies ou les anciens Castlevania. À plusieurs moments des passages sont inaccessibles, mais durant la progression les possibilités s’agrandissent. À noter que l’exploration est souvent récompensée via des coffres au trésor dissimulés ci et là. On traverse de nombreux biomes avec tout leur propre bestiaire, unique, et de nombreux PNJ vous demanderont de l’aide via des quêtes appelées acte de gentillesse. De nombreuses manières de s’occuper dans ce monde enchanteur.

Les affrontements se font au tour par tour de la façon la plus basique qui soit de prime abord : attaque, blocage, utilisation d’objet ou fuite, mais rapidement on débloque des capacités permettant de maximiser les dégâts en utilisant des étoiles. Celles-ci se rechargent sur la durée ou lorsqu’on décide de bloquer. Chose amusante, Yuu semble persuadée d’avoir elle-même invoqué une épée de feu, mais on voit nous très bien que c’est son père bienveillant qui enflamme son épée, trop chou !  D’autant que par la suite de l’aventure on est rejoint par différents compagnons qui possèdent eux aussi leur charme !

À plusieurs reprises, ces capacités deviennent d’ailleurs la seule clé pour mener à bien certains combats poussant alors le joueur à maxer la regen d’étoile en jonglant avec les blocages, l’utilisation de potions et j’en passe. Une fois le système assimilé la difficulté en devient alors bien plus légère. Quoiqu’il arrive The Cruel King se montre plus que didacte en accompagnant le joueur par la main via de très nombreux tutoriels en début d’aventure. Je trouve d’ailleurs que le jeu devient une très bonne porte d’entrée dans l’univers du RPG au tour par tour. Avec une traduction FR, il le serait encore plus axé pour les jeunes joueurs pour l’aspect découverte ! Techniquement, docké comme en nomade, je n’ai rencontré aucun problème sur le jeu. La DA n’est pas gourmande et le rendu simpliste, aucune raison que la Switch ne tienne pas le coup.

Encore une fois, je me suis lancé dans un jeu un peu sur un coup de tête « tiens j’aime bien ce que je vois, c’est joli » et j’en ressors plus que conquis. Il ne correspondra peut-être pas à tout le monde (« enfantin », « je n’aime pas les Vania », « ce n’est pas trad en FR »), mais pour moi c’est un grand oui. Oui on se tape souvent pas mal d’aller-retour pour valider une quête, mais quand on aime ce qu’on voit à l’écran, c’est beaucoup moins dérangeant. Le gameplay se montre assez développé pour fédérer sur la durée puis ce combo « narration » et « direction artistique » est tellement efficace. Il est impossible de ne pas succomber face à tant de magnanerie. Pour le coup, NIS America propose une nouvelle production brillante (encore une fois !) avec The Cruel King and the Great Hero. J’ai pris plaisir à accompagner Yuu dans sa quête et ne regrette pas un seul instant le temps passé dessus. Une surprise inattendue dans une période pourtant pleine de AAA prenant toute la place sur le devant de la scène niveau marketing.