Moss Book II : un must have de la VR!

Moss fut une véritable surprise sur VR, avec une aventure exquise et pleine de promesses. La porte était grande ouverte pour une suite et Polyarc n’a pas tardé avant de se jeter dans cette brèche. Après une sortie PS VR, Moss Book II a débarqué il y a peu sur Meta Quest 2 et c’est sur ce support que je suis retourné voir Quill pour mon plus grand bonheur ! Polyarc a su conserver les points forts de sa première itération tout en poussant quelques curseurs encore un cran au-dessus afin de passer un cap supplémentaire. Mon avis sans spoil pour ce must-have de la VR.

Moss Book II est une vraie suite, dont l’histoire reprend exactement où le premier opus nous a laissés. Vous voyez Matrix 2 et 3, qu’on aurait pu voir comme un mega film coupé en deux ? C’est un peu ce qu’on pourrait ressentir au final une fois Moss fini sur son intégralité : deux chapitres composant une seule et unique œuvre. L’ennemi du premier est à terre, mais une nouvelle menace débarque aussitôt poussant Quill à ne pas prendre de repos et continuer son aventure pour sauver le monde. On reste un si petit être devant faire tout son possible pour sauver son monde, dans une histoire profonde et touchante toujours aussi passionnante et magique. Petits et grands seront émerveillés durant tout le long du voyage dans Moss Book II.

On se retrouve une nouvelle fois dans la peau du narrateur qui accompagne Quill de sa voix entièrement doublée dans notre langue. Polyarc a fait un travail remarquable quant au monde créé, blindé de détails et peaufiné comme jamais. Il faut dire que la réalisation fait mouche avec une direction artistique splendide. Les environnements, variés, ont tous eu le droit à un travail de qualité et inspiré. Chaque scène apporte son lot de personnalité, éloignant la monotonie pour laisser la place à un émerveillement de chaque instant dans un univers regorgeant de trésors et secrets. Comptez dans les 6-7 heures pour voir le générique de fin, et un peu plus si vous cherchez la complétude intégrale. Généralement, j’ai du mal à enchainer les heures sur la VR, mais là j’ai poncé le jeu en deux-trois fois (poussant la batterie du Quest et de mon extension à bout haha).

D’ailleurs, les niveaux sont plus vastes et grands que Moss premier du nom, forçant d’autant plus cette impression que Quill n’est qu’une petite poussière dans ce monde gigantesque. La bande-son entre en jeu avec une qualité extra pour qu’on s’immerge encore plus. Que cela soit les bruits environnants comme les insectes du coin ou l’eau qui goutte/ruisselle non loin, ou encore les morceaux qui composent l’OST, c’est un régal pour les oreilles et les sens. Visuellement, on ne s’attend pas une vitrine techno sur Meta Quest 2 mais, hormis de très légères et surtout peu fréquentes mini chutes de frame, la magie opère. Moss Book II a eu le droit une optimisation poussée sur la version du casque VR autonome. On est happé par ce qu’on voit, et on fait très vite abstraction des capacités « limitées » de la machine en se focalisant sur ce monde merveilleux. J’étais très sceptique quand j’ai acheté mon Quest 2 il y a un petit moment, mais je dois admettre que c’est surement un de mes meilleurs achats tech des dernières années tant je suis surpris par ce que ce hardware me propose (un peu comme la Switch face aux autres consoles du marché… le matos qui semble le plus frileux et asthmatique sur le papier, mais pourtant qui nous fait vivre des aventures incroyables). Moss Book II démontre une fois de plus que la puissance ne fait pas tout mais que c’est bien le talent des équipes créatives qui fait voyager le joueur.

Manette en main, on retrouve des mécaniques similaires au premier, avec ce subtil mélange de plateforme, puzzles, énigmes et affrontements. Il est toujours possible d’interagir directement avec Quill en lui faisant un check ou le soigner et il en est de même avec l’environnement offrant de nombreuses possibilités afin de permettre à Quill de progresser : ouvrir une porte, bouger un bloc afin de créer un passage, etc. Joueur de Moss, vous ne serez pas dépaysé sur cette facette du jeu. Côté nouveautés, on note la possibilité d’équiper des armes magiques inédites possédant chacune leurs propres capacités nous forçant à régulièrement jongler entre elles afin de résoudre les énigmes et puzzles qui nous barrent la route. Couplé à un très bon level design, c’est un pur kiff. On apprécie voir cet ajout bien amené tout comme le fait de contrôler Quill et un second protagoniste à la fois afin de créer des combos et enchainements en pleine bagarre. La présence de deux contrôleurs est mise à contribution d’une bien belle manière. Les boss sont également plus nombreux, diversifiés et plaisants que précédemment. Dommage que le bestiaire lui n’ait pas connu un bouleversement plus visible que cela. Sans réellement révolutionner cette maniabilité et prise en main (encore une fois bien facile), Polyarc ajoute suffisamment de petits ajouts ci et là pour captiver le joueur et donner envie de continuer.

Ne tournons pas longtemps autour du pot, à mes yeux, Moss Book II est (au même titre que Moss) un incontournable de la VR. Que cela soit cette direction artistique, son univers incroyable blindé de détails dans lequel Quill ne semble être qu’une minuscule bestiole, la bande-son ou le gameplay et l’histoire tout y est. Plus « exigeant » et dynamique que le premier opus, il reste accessible à tous pour peu qu’on se remue un peu les méninges. Pour les grands, mais aussi les petits, Moss Book II est un voyage inoubliable. Polyarc a su faire la bonne part des choses entre bases historiques et nouveautés afin de créer une suite affinée et passant un cap face à sa première sortie. Vous avez kiff le premier ? Foncez. Vous n’avez jamais touché à Moss ? Diantre, faites-vous le bundle et savourez ! A la maison, on a tous kiffé.