Sonic Frontiers : et s’il était une agréable surprise finalement ?!

Bien que joueur multisupport, j’ai toujours été plus Sonic que Mario avec comme première console un Master System II suivi d’une Mega Drive II. À chaque annonce d’un Sonic, le gamin en moi se réveille et rêve de ressentir ce petit truc nostalgique qui me faisait adorer cette licence. J’avoue qu’à l’annonce de Sonic Frontiers, j’ai été l’un des premiers à ne pas être rassuré par ce que je voyais et ayant pu avoir en premier lieu une version Switch à l’aube de sa sortie j’étais tout sauf serein, mais après avoir reçu mon exemplaire Xbox Series, j’admets que plus les heures passaient et plus il y avait un petit truc qui me donnait envie de revenir. Tout est loin d’être parfait, mais il a su conjuguer ce parfum d’antan en amenant des nouveautés pas inintéressantes. Il faudrait approfondir tout cela si un SF2 arrivait, mais la nouvelle base a un potentiel à exploiter.

Passé le mini tutoriel, on est lâché sur une carte vaste sans réelle indication hormis quelques tooltips les premières minutes. On se demande quoi faire, comment le faire. On est là, en pleine nature sans savoir pas où commencer d’autant que la carte n’affiche pas grand-chose. On avance, on tombe sur une énigme qui permet (une fois résolue) de découvrir une partie de la map locale, encore faut-il trouver ce que cette énigme attend de nous. Les premiers pas se font à tâtons, mais très vite, on se lance à toute allure sur l’ile jusqu’à découvrir des boss immenses en plein air qu’on doit dézinguer afin de récupérer des mécanismes pour lancer les mondes « à l’ancienne ». Sonic Frontiers offre un gameplay à deux facettes : un monde semi-ouvert avec de très nombreuses activités à remplir permettant d’accéder à des niveaux 2D en vue latérale ou en 3D façon Dreamcast à tour de rôle qui eux nous ouvriront l’accès au chaos emerald indirectement.

La partie monde ouverte est déroutante et inhabituelle pour moi dans Sonic. La sensation de vitesse est là, et on découvre les balbutiements de la castagne et de la dimension RPG. On possède peu d’attributs de combats, mais on est déjà à l’aise avec les petits ennemis. On accumule de l’EXP qu’on dépense dans un arbre de talents afin d’acquérir de nouvelles compétences. Même si j’aurais tendance à catégoriser comme générique et répétitives ces actions en chaine, Sonic Frontiers arrive tout de même à nous procurer ce plaisir surtout que, plus on débloque de choses et plus s’accumulent des rails en tout genre pour accéder aux plateformes qui nous semblaient pourtant si lointaines encore 30 min plus tôt à plusieurs mètres de haut. Sonic prend doucement, mais surement ces aises en monde ouvert et surtout il arrive à nous amener avec lui dans son voyage.

Les niveaux 2D/3D à l’ancienne demandent de retrouver nos réflexes passés pour taper les chronos de l’enfer, ramasser un max d’anneau et j’en passe. Chaque objectif réussi permettant de glaner des clés à utiliser pour débloquer les chaos emerald pour combattre le titan de la région (5 iles au total). On alterne alors entre facettes visant les anciens joueurs, et vent de fraicheur pour redonner un second souffle à la licence. J’ai pris du plaisir dans les deux parties pour ma part. Le début a été un peu poussif, mais passé la première heure de jeu une certaine magie opère et fait qu’on même du mal à lâcher la manette. On enchaine les petits objectifs, ennemis, boss extérieures, niveau oldschool, et ainsi de suite. 

En plus de l’arbre de talents, Sonic peut gagner en attaque/défense en ramenant des cristaux ramassés en route auprès d’un PNJ particulier ainsi que booster sa vitesse maxi ou la capacité en anneaux en ramenant des petits animaux. Encore une fois, cela pousse à explorer, compléter tout ce qu’on trouve et au final, je me demande si ce n’est pas cette composante que j’ai préférée aux niveaux à l’ancienne avec du recul.

Les vrais gros points faibles se situent plus dans l’histoire qui est loin d’être entrainante en réalité, tout comme la caméra (faites le premier boss, prenez un coup et venez me dire ce que vous pensez de l’angle de vue) souvent capricieuse qui fait défaut. Visuellement sinon, Sonic Frontiers sur Xbox Series X est majoritairement satisfaisant. J’ai fait le choix (encore) du preset privilégier le framerate à la définition 4K afin de ressentir au max la nervosité du gameplay et la vitesse de course de notre hérisson bleu. Il y a bien quelques irrégularités ou passages un peu moins jolis, du popping ci et là, mais à l’inverse certains points de vue offrent un des panoramas vraiment jolis.  La bande)son contribue aussi, surtout dans les niveaux ou les boss, à nous bercer dans la nervosité et l’action frénétique.

Parti plein d’appréhension et de crainte, Sonic Frontiers a su me faire passer outre au fil des heures au point où je n’avais qu’une envie sur mon temps libre : repartir faire un tour. Tout n’est pas parfait, loin de là, son monde ouvert est surement encore un peu « brouillon » dans le sens où Sonic propose énormément de choses partant un peu trop dans tous les sens (la pêche ?! haha) et l’histoire ne m’a pas vendu du rêve plus que cela, mais j’ai quand même éprouvé du fun et de l’amusement à parcourir ces cinq iles, et à me défaire des boss. Il touche habilement, mais parfois maladroitement, les deux publics ciblés et il ne peut laisser indifférent quoi qu’il arrive. Pour ma part, je suis le trouve assez loin de la catastrophe prédite par les RS.