The Legend Of Heroes Trails To Azure : une suite aussi efficace que son prédécesseur

L’arc Crossbell est enfin arrivé chez nous l’an dernier avec le portage/remaster de The Legend of Heroes : Trails from Zero. Il est donc logique de voir débarquer sa suite directe maintenant : Trails to Azure. Disponible dans quelques jours, on vous partage un avis tout chaud ! 

On tient une suite directe, se passant quelques mois après les évènements de Zero, il est fortement recommandé d’avoir parcouru cet épisode pour tout comprendre ou à minima de prendre le temps de parcourir le backstory disponible sur le dashboard résumant l’histoire précédente, et présentant tout le casting passé, les organisations et groupuscules rencontrés, etc. Sans cela, attendez à ne pas comprendre grand-chose. Le lore des The Legend Of Heroes est toujours complet, et complexe à la fois, avec de ficelles des fois tirées sur plusieurs opus.

Le test du premier épisode est disponible ici. On ne va pas s’étaler, à faire de la réédite inutile, notamment concernant la technique, ou le socle du gameplay pour se concentrer sur les points spécifiques à cette réédition du jeu PSP de 2011 si mes souvenirs sont bons.

Sans spoiler, sachez qu’on tombe dans un spiral encore plus intense que dans Zero. Azure réponds à pas mal d’interrogations et mystères laissés en standby pendant le précédent voyage. On découvre des évènements majeurs de l’histoire de Crossbell, quelques semaines après qu’on l’ait laissé, dont on entend encore parler après. La progression ne connait que peu de temps morts, on découvre une dynamique express qui nous tient en haleine durant les quelques dizaines d’heures nécessaires (même en ligne droite, on atteint sans difficulté la 40aine d’heures à la louche) à parcourir Trails To Azure. Joueurs avides d’une narration béton, qui nous en fait voir de toutes les couleurs avec des rebondissements dans tous les sens et surtout une plume de qualité, n’hésitez pas à plonger vous corps et âmes dans cet arc Crossbell qui est sans détour l’un des plus solides en termes de lore et univers côté JRPG. C’est un vrai coup de cœur perso à bien des égards. J’avais adoré Zero, mais je restais sur ma faim sur plusieurs sujets. Me voici rassasié !

Dès le départ s’offre à nous la possibilité de voyager aux quatre coins de Crossbell et petit plus, ce ne sera pas à pied, mais à bord de notre véhicule pour gagner du temps. Le casting est toujours très quali’ avec quatre personnages actifs et des possibilités annexes par la suite, mais je vous laisse découvrir ces avantages par vous-même 😉  Côté difficulté, le mode normal propose une aventure bien tunée même si la fin s’annonce assez retord, mais le contexte justifie sans trop de mal ces pics occasionnels et en se préparant bien, cela se passe relativement sans grosse casse.

Visuellement, on sent l’origine portable du jeu bien entendu, mais la retouche « 2020’s » fait bien un bien fou. Je suis fan du chara design et du style général à la senteur 16 bits and co de l’époque. Comme toujours avec la Nihon Falcom, l’OST est génial avec des thèmes entrainants. Je n’ai jamais été déçu du travail fourni par cette équipe de compositeurs, avec son mélange d’influence oldschool et plus moderne.  Comme Zero, on regrette l’absence d’une localisation dans notre langue, mais on est déjà content de pouvoir en profiter sans passer par des versions portées et traduites par la communauté.

On retrouve un core gameplay identique à Zero, avec le tour par tour, les CP et crafts, les SP et arts, etc. La base est strictement identique. Le kiff est là dès les premières minutes d’autant que Trails from Zero mettait un peu de temps à poser le contexte avant de nous envoyer faire notre premier donjon là où Trails To Azure nous offre nos premiers combats et donjon très rapidement. On regrette cependant qu’il n’y ait pas possibilité de découvrir, pour les nouveaux joueurs, un rapide tuto posant les bases. Certes, pour ceux en terrain connu on ferait simplement le choix de zapper cet accompagnement, mais je pense qu’un nouvel arrivant risque de passer à côté de quelques subtilités.

Le teamrush découvert lors de Zero est toujours de la partie avec sa petite partie aléatoire concernant son apparition. La première nouveauté se situe du côté des Craft avec les combinaisons. Lorsque deux avatars disposent tous deux de plus de 100CP, on peut déclencher un combo de deux attaques spéciales assez dévastatrices de par son côté « zone large » couplé à des dégâts plus importants que lors du déclenchement des deux crafts en solo. L’autre ajout se trouve être le burst, qui est disponible à plusieurs reprises lors de la progression. Une jauge se remplit quand on génère des dégâts, et se réduit un peu quand on en subit. Quand la réserve est pleine, burst se substitue à l’attaque et voilà l’équipe complète qui passe dans un état second où on enchaine tant qu’on possède du burst sans compter que les CP montent plus vite, les crafts font plus mal et les arts ne nécessitent plus d’incantation en devant instant !

Un aspect stratégique entre en ligne de compte : une fois le burst disponible, on ne dispose que de très peu de tours pour l’utiliser sans quoi l’énergie descend petit à petit. Joueurs de Cold Steel, on retrouve dans Azure les Master Quartz offrant un bonus de stats à l’un de vos avatars par exemple côté équipement. Pour le reste, on ne change pas la recette connue d’un iota.

À l’image de Trails From Zero, Trails To Azure a été kiff du début à la fin. On retrouve le socle solide du gameplay de Zero avec quelques nouveautés, tout juste de quoi ne pas donner une impression de simple copié/collé. La narration, en pure suite, continue la lignée dessinée par Zero et nous amène jusqu’à une conclusion épique. J’ai aimé mon détour par Crossbell durant ces deux opus, avec des personnages attachants, une construction plaisante et une identité visuelle tellement tape-à-l’œil. Super fan des design rétro/pixel, Trails To Azure est une réussite au même titre que Trails From Zero, en étant une suite tout bonnement à la hauteur des attentes !