Découvert il y a quelques années sur tablette, la licence Cat Quest a évolué au fil du temps et est arrivée sur console/pc ensuite. Le 3e opus débarque aujourd’hui et on en ressort conquis. Joué majoritairement en binôme, on s’est éclaté avec une production séduisante, colorée et généreuse.
L’histoire raconte que l’étoile Polaire renferme un trésor inestimable et une puissance incommensurable. Les quêteurs, pour ne pas avoir à partager cette relique, la cachèrent. Convoitée, de nombreux aventuriers de tout horizon partirent à sa recherche. Le roi Pi-Rate était l’un d’eux. Mauvais, il attaqua bon nombre de Queteurs, dont un navire qui s’échoua laissant derrière lui un bébé chat. L’étoile volante Chatpoté découvrit ce jeune chaton et le prit sous son aile.
Quelques années plus tard, le descendant des Queteurs et son fidèle compagnon-sauveur partent ensemble à la recherche de cet artefact et doit faire face à la concurrence dont Pi-Rate qui est toujours là ! Au travers de sa direction enfantine, Cat Quest III nous amène dans un voyage intéressant. La narration reste simple, mais suffisante à ce qu’on se lance dans ce périple en compagnie de notre chaton. Le monde est généreux, riche, et appelle à l’exploration. On a particulièrement apprécié les différents chara design et les troupes qu’on affronte nous font lâcher quelques sourires ci et là à l’image des « balais » (sans vous spoiler).
Chat’l’aventure
Tout est assez kawaï et pourtant, même la bientôt quarantenaire que je suis est attirée par ce qu’elle voit. On se plonge sans détour dans cet univers plaisant et coloré. On apprécie le doublage des voix off par exemple (en anglais) et un sous-titrage complet en français. La bande-son reste de bonne facture. Bref, Cat Quest III est plutôt réussie et nous, on prend plaisir.
On découvre une petite bourgade qui sert de hub tout au long de notre expédition, et là aussi on découvre quelques protagonistes hauts en couleur comme l’aubergiste, le forgeron ou la magichienne qui ont tous un design léché. Ce qu’on apprécie par-dessus tout c’est la variété dont jouit Cat Quest III. Certes, pas mal de décors sont très typés iles ensoleillées, mais cela n’empêche pas d’avoir quelques petites surprises de temps à autre, sortant du « standard » et cela équivaut pour le bestiaire comme pour les environnements (on en dit / montre pas trop pour vous laisser la surprise).
Côté gameplay, derrière ses airs de mignoneries se cache un action RPG jouable seul ou en duo qui est plus complet qu’il n’y parait. C’est plutôt simple à prendre en main avec une attaque de corps à corps basique qu’on enchaine, et une arme à distance avec très souvent une question de munition à gérer (si on vide le chargeur, il y a un temps de recharge plus ou moins long). On esquive avec des roulages les assauts ennemis. S’ajoute à cela l’attaque magique où le mana est symbolisé par un cristal qu’on recharge en frappant tout simplement. La base est relativement classique, mais certains ennemis nécessitent déjà un peu de doigté et agilité pour ne pas mourir bêtement (il y a deux difficultés : facile et normale). Il suffit d’observer le pattern et les compétences ennemis et le tour est joué : un sanglier qui charge, une souris qui balance un dôme électrique, un porc qui envoie une onde de choc face à lui, etc. Il y a toujours un petit signal pour nous alerter de ce qui arrive si on fait bien attention.
Un rat, un sanglier et un perroquet
Comme évoqué un peu plus tôt, le bestiaire est assez fourni. Chaque zone propose quelques nouveautés ou variantes. On y découvre de tout nouveaux adversaires ou des connus, mais avec une nouvelle affinité élémentaire, comme la glace ou l’électricité. Les boss sont globalement intéressants et là aussi, il arrive par exemple qu’on troque la vue isométrique pour tomber dans un fight en 2D vue latérale à l’ancienne. Cat Quest III ne tombe pas dans le travers du conformisme et nous sort quelquefois (et surtout de manière inattendue) de notre confort et c’est un réel kiff.
Qui dit RPG dit leveling, évolution, etc., et Cat Quest III n’échappe pas à la règle. On accumule de l’expérience au sol, sur le corps de nos adversaires, et par palier, on franchit des niveaux. Cela implique une prise de stats (PV, dégâts, magiques, défense) ainsi que le déblocage de slot d’équipements. On loot des casques, armures, armes de corps à corps ou distantes ainsi que des reliques (jusque 4 emplacements pour ces artefacts). Là aussi, on gagne des stats ou des bonus tels que des dégâts d’arcane boostés, une attaque de corps à corps additionnels quand on esquive et ainsi de suite. On améliore également notre équipement via la forge, ou en lootant un nouvel exemplaire d’un objet. Pas de doublon dans l’inventaire, notre pièce d’équipement prend un niveau en plus alors. Pour la magie, on en équipe maximum quatre et on les améliore via des cristaux spéciaux chez la magichienne en ville. Petit plus : l’arsenal modifie notre gameplay. L’épée ne s’utilise pas comme les griffes. Le mousquet tir lentement mais fait mal, alors que la mitrailleuse tir vite mais ses dégats sont moindres. La baguette magique ? Pas de recharge et génère parfois des artefacts spéciaux !
Le dernier moyen de booster nos chats est l’exploration qui est souvent récompensée, ainsi que le contenu annexe qui est assez présent. Au détour d’une ballade, on rencontre un chat qui demande de l’aide, des coffres gardés et ainsi de suite. En allant fouiller le moindre recoin et en répondant aux requêtes d’assistance, on gagne de nouveaux cristaux de magie, des sorts, etc. D’autant que la carte est vaste, et chaque ile possède bon nombre de ressources à récupérer, des donjons qui eux-mêmes suivent le même raisonnement et ainsi de suite.
Pour aller d’ile en ile, on y va à la nage si pas le choix, mais le meilleur moyen reste notre navire pirate qui contient également des outils pour se battre, et de la même façon que notre chat, on l’améliore via les cartes récupérées en exploration. Quand on level, on débloque de nouveaux emplacements pour notre rafiot : PV boostés, dégâts améliorés, nouveaux types de boulets, dégâts sur charge et j’en passe. On est confronté à des menaces de plus en plus importantes, voir des navires/capitaines recherchés lourdement récompensés si on les met hors d’état de nuire, mais attention, il y a du challenge pour certains.
On arriverait assez vite au bout du voyage, si on allait à l’essentiel, mais on est régulièrement interpellé par un détail au loin, un coffre qui nous fait de l’œil, un corsair à combattre, un donjon sur notre route. Tout ceci, finalement présenté naturellement, casse toute sorte de routine et délivre une expérience plutôt joviale et fun, surtout en coop à deux. On apprécie d’ailleurs pouvoir quitter/lancer cette coop très facilement via les perroquets qu’on croise partout pour restaurer notre vie et sauvegarder. Tout semble aller au mieux pour Cat Quest III par contre, il arrive souvent que la mêlée devienne illisible surtout en coop quand aussi bien nos deux matous couplés aux ennemis balancent des sorts dans tous les sens. Hormis cela, on valide !
Cat Quest III propose un voyage tout mignon, prenant même pour l’adulte que je suis. C’est assez généreux, soigné, complet. Bref, on n’a pas grand-chose à reprocher à Cat Quest III. Dès lors que l’aspect kawaï vous plait, vous tenez alors un action RPG qui a tant à offrir. Ce n’est pas aussi complet qu’un Path, Diablo ou Last Epoch (cela vise une clientèle différente), soyons clair, mais il cache bien son jeu et propose tout de même pas mal de fonctionnalités bien implémentées et ficelées. Ghost et moi, on valide tous deux Cat Quest III.