À mi-cheval entre un Diablo/Titan Quest et des titres plus exigeants, Achilles Legends Untold m’a tapé dans l’œil dès son annonce en accès anticipé. Il faut dire que son penchant Grèce antique, mythologie et sa composante Souls-lite, il n’en fallait pas plus pour me donner envie de m’y jeter. Après l’avoir découvert sur PC, puis Playstation 5, c’est à présent sur Switch que j’ai décidé de m’y frotter une nouvelle fois. L’occasion de vous partager un avis plus global sur le jeu, et sa version Switch. Quand bien même tout n’est toujours pas parfait après son early access et le lancement de sa v1, la production de Dark Point Games reste un titre intéressant, sortant un peu de l’ordinaire et tout cela à petit prix !
On incarne Achilles qui part sauver Hélène à Troie, mais en route il tombe sur Hector puis Paris. Tout fini très mal pour notre héros qui reprend conscience, amnésique, un petit moment plus tard et découvre un décor qui a drôlement changé : tout est infesté de créatures des enfers, pillant et tuant tout ce qui bouge ! Il se lance dans un voyage afin de recouvrer la mémoire, mais aussi éradiquer les nouvelles menaces qui rôdent sur la Grèce. On y découvre une version noire de la mythologie, des monstres et créatures de légendes à tout va qui n’attendent qu’une chose : en découdre… et c’est loin d’être le seul problème qui se dresse face à nous ! Sans être révolutionnaire, on suit avec plaisir les péripéties de notre héros dans un décor ravagé, attendant LE guerrier pour être sauvé.
Manette en main, Achilles Legends Untold prend la forme d’un hack’n’slash bien nerveux, mais loin d’être celui où on rush et qu’on bourrine dans le tas comme Diablo. Avec la présence de plusieurs paliers de difficulté, Achille Untold Legends entend s’ouvrir à un panel de joueurs plus large, mais sans pour autant rechigner sur son minimum d’exigence pour progresser sereinement. Achilles nécessite une approche stratégique, et une gestion du timing avec une maitrise de notre talents pour sortir vainqueur des combats qui s’annoncent tendus et rudes. Quand je parle d’accessibilité, c’est par exemple des tooltips visuels indiquant si une attaque peut être bloquée, parée, etc. Autant en mode le plus facile, l’expérience reste permissive, mais quand on pousse les paliers, le moindre coup pris dans les dents laisse des dégâts et nous met dans une situation critique. La première approche donne pourtant une impression de jeu aisé à prendre en main, mais après quelques heures on ressent bien le « easy to use, hard to master ». Il faut pratiquer pour maitriser les mécaniques et ne pas s’en prendre pleine la tête






L’approche est similaire à Titan Quest par exemple avec des cartes et zones amples proposant de nombreux objets interactifs, des donjons et cavernes à explorer et dans tout cela, on récolte forcément de trésors : armes, armures, ressources et composants en tout genre. La gestion de l’équipement est une composante majeure, surtout les armes qui modifient forcément un tant soit peu le gameplay, avec à chaque fois des forces, mais aussi des faiblesses. Le craft permet d’améliorer notre équipement afin de gagner encore en puissance. Enfin, les arbres de talents débloquent de nouvelles techniques et bonus en tout genre, grâce auxquels on ressent une vraie montée en puissance de notre avatar.
Sur le terrain, la recette fonctionne bien. On kiffe la direction artistique et le lore présenté, avec une proposition solide côté gameplay. Cela reste assez classique dans l’approche avec un mix arpg/hack’n’slash solide nécessitant qu’on gère avec précision notre endurance, et une difficulté plutôt bien tunée dans l’ensemble. Les environnements traversés nous séduisent et le bestiaire tourné vers la fantaisie avec des griffons, des Minotaures, etc., je valide à 110 % !
On enchaine les heures et on prend un véritable plaisir à souvent se détourner de notre objectif pour fouiller les alentours, tenter de récupérer du butin, on décèle des monstres qui semblent costauds plus loin et on tente de lui faire rendre son dernier souffle. Le monde est clairement riche en termes de contenu à visiter/nettoyer. On retrouve toutes les fonctionnalités typiques des ARPG types des stèles pour ce TP, une UI simple, mais efficace, des PNJ nous donnant de nombreuses missions annexes. Sa vraie différence est ben du côté de l’exigence. À la fin des combats contre les boss, on a la possibilité de le tuer ou les épargner, je vous laisse découvrir/juger ce qui se passe derrière cette feature.
Tout semble rouler dans le meilleur des mondes pour Achille, mais tout n’est pas toujours rose à commencer par l’IA qui manque parfois de mordant, ou des patterns trop simplistes/prévisibles, mais pour être honnête, c’est plus histoire de lister quelque chose. Côté technique, les moutures PC et Playstation 5 sont plutôt solides et propres, avec une prestation surprenante pour un jeu de ce calibre, c’est une agréable surprise même. On a des cinématiques clean, du doublage, des ST dans notre langue, et pas mal d’autres options du genre, surprenant encore une fois pour un jeu de ce calibre. Sur Switch, forcément, on est un cran en dessous avec un preset amoindri et « uniquement » 30fps (contre 60 sur les autres consoles), mais c’est dans l’ordre des choses à la vue de la différence de puissance entre les machines. Le build Switch fonctionne bien, et affiche une image plus que correcte en nomade (en dock, forcément, la différence se fait un peu plus ressentir…). Mais, comme dit, gardons en tête le prix du jeu : 24,99 !
Achilles Legends Untold est un titre qui associe un certain classicisme avec quelques éléments plus « souls » afin de délivrer un trip réussi. Son gameplay exigeant, son monde généreux, tout comme son bestiaire ou sa direction artistique, tant de points où Achilles nous séduit. Certes, la narration reste un peu plus en retrait et la version Switch est logiquement en dessous des builds PC et Playstation, mais, quel que soit le support choisit, Achilles restera une expérience qui procurera son lot de fun et plaisir manette en main.