Le monde de la piraterie a inspiré de nombreuses œuvres : des films, des mangas et des animes. Mais côté jeux vidéo, c’est moins fréquent. Et quand on nous propose d’incarner le non moins célèbre Davy Jones dans un fast FPS ? C’est bingo, et c’est précisément ce que propose le jeu sobrement intitulé Davy X Jones.
Dans un monde fantaisiste, le joueur incarne le légendaire Davy Jones, qui n’a qu’une idée en tête : en découdre avec Barbe Noire. Des noms qui résonnent dans la tête des fans de cet univers. Malheureusement, notre tentative de le tuer tourne au fiasco et nous finissons décapités… gloups. Direction le casier jusqu’à la fin des temps, un endroit où sont entassés les morts et leurs âmes, pour faire simple. Une voix réveille notre héros non loin : un crâne qui n’est autre que… sa propre tête ! Notre corps se déplace d’un côté, tandis que la tête jacasse de l’autre, n’hésitant pas à nous tacler avec un humour noir savoureux. La tête sert donc de guide et le corps de rempart pour progresser dans un monde aussi dangereux que la surface.
La progression se fait par l’exploration pure et dure (nous avons bien une carte, mais elle n’est pas très utile), en utilisant plutôt le décor qui nous entoure pour nous orienter et nous guider à travers différents mondes tous plus enchanteurs les uns que les autres. Si vous y voyez une inspiration aussi léchée que dans Blacktail, c’est normal, car les deux jeux sont issus du même studio : Parasight ! D’ailleurs, les analogies sont fréquentes, tant on ressent un processus créatif assez similaire, tout en réussissant à proposer deux univers différents. C’est surtout dans le fond qu’on y perçoit des clins d’œil (et surtout, ce sont deux titres qui nous plaisent). Davy Jones nous fait découvrir une multitude d’environnements : un repaire de corsaires, une prison, et bien sûr des navires, dans un gameplay façon Doom-like et FPS bien rythmé : vue FPS, on alterne dash et attaques au corps à corps ou à distance pour éliminer tous ceux qui se mettent en travers de notre chemin.
Le cœur de l’expérience réside dans cette partie de tir, avec un tir principal et un tir secondaire pour le mousquet, ainsi que des coups d’épée classiques ou chargés qui génèrent une onde de choc devant nous. C’est assez frénétique et plaisant à jouer, mais parfois, l’action devient un peu confuse, avec quelques problèmes de visibilité. Pour venir à bout des adversaires, on enchaîne suffisamment de coups pour les assommer (s’ils n’ont pas succombé avant) et ainsi avoir recours au grappin, par exemple, pour les amener à une mort certaine. Les vagues se succèdent et Davy X Jones laisse derrière lui des cadavres (bon, d’accord, ils étaient déjà morts). Par contre, par moments, les hitboxes semblent un peu hasardeuses, mais gageons que cela sera corrigé.
Pendant quelques heures, on en prend plein la vue avec un monde magique, une ambiance pirate réussie et un plaisir de jeu indéniable. J’attends avec impatience et curiosité la suite. Même si la lisibilité est parfois un peu brouillonne, il en ressort un certain sentiment de satisfaction et de plaisir à enchaîner les joutes, d’autant que le titre se montre particulièrement séduisant sur le plan technique, avec un rendu plutôt bon et une optimisation plus que correcte pour un accès anticipé. Et que dire de ce mélange de piraterie et de dark fantasy solide ? Bref, vivement la suite !