Test Chivalry II : le fun à l’état pur ?

Il y a environ 10 ans sortait un FPS pas comme les autres : Chivalry Medieval Warfare. Sorte de BF moyenâgeux, le titre apportait un peu de fraicheur dans le monde impitoyable du PvP en ligne aussi bien sur PC que sur console. Profitant du champs libre, Mordhau en a profité sur PC mais son gameplay très exigeant refroidit les joueurs occasionnels notamment. Lorsque Torn Banner a annoncé il y maintenant plusieurs mois Chivalry II, j’ai de suite dit oui ! Après quelques essais alpha sur PC, beta sur console, je viens vous livrer mon expérience entre deux batailles épiques ! Car oui, Chivalry II procure du fun et pas qu’un peu.

Chivalry II propose du contenu exclusivement PvP et en ligne. On a le choix entre du 32v32, 20v20 ou du chacun pour soi. Que cela soit à 64 ou 40, les modes de jeux disponibles sont assez variés. Il y a du team deathmatch, comme de l’attaque / défense. Et de ce côté-là, Torn Banner a plus que fait le boulot. Se déroulant en succession de plusieurs objectifs, chaque map propose sa propre expérience formée de plusieurs objectifs : escorter un bélier pour ensuite enfoncer une porte, bruler des maisons, piller des trésors, détruire des balistes, ou encore tuer le couronné sur place. Les parties sont intenses, et amènent les joueurs dans des paysages tout autant variés : arène de chevalier, lisière de forêt, village côtier, ou place forte. Pour un jeu à 29,99 (le prix aujourd’hui de son édition de base déjà un peu partout), on a assurément pour son argent au niveau du contenu surtout que du contenu est prévu pour tous ! Ça se fritte bien. Les parties s’enchainent mais ne se ressemblent que très peu du fait que les chemins menant à l’objectif sont souvent divers.

Un claymore dans la tronche vaut mieux que deux dans les jambes

Avant de vous lancer dans la mêlée, je ne peux que suggérer de passer par le tutorial en jeu. Il ne prend pas longtemps à être fait mais il pose des bases solides. Loin d’un Mordhau exigeant d’entrée de jeu, Chivalry II se veut plus « arcade » dans son approche, avec du fun immédiat. Ne songez cependant pas devenir une machine de guerre dès votre première bataille. En effet, même si le jeu de Torn Banner est accessible dès les premières secondes, il faut du temps pour maitriser les subtilités.  Attaque horizontale, verticale, estoc, coup de pied, blocage, esquive. Tout y est et même s’il est rapidement question de timing pour enchainer correctement et coller une rouste violente à l’ennemi, on arrive à mettre à terre nos premiers adversaires rapidement. Plus on joue, et plus on assimile les feintes, et la gestion de l’endurance et rupture de la garde ennemie. Tout comme le fait de faire pivoter son chevalier pour le coup de hache horizontale atteigne plus vite sa cible en faisant un 90° en frappant.

Jouable en vue FPS ou à la troisième personne, l’arsenal propose encore une fois quelque chose de varié. Via un système de classe, on choisit notre rôle. Chaque archétype dispo ensuite de 3 spécialisations : l’archer peut devenir arbalétrier, le chevalier troque sa grande épée contre hache et bouclier etc. Au total, ce ne sont pas moins de 16 sous classes jouables disposant toute de leur arsenal propre.

Celui-ci se compose de l’arme principal, mais aussi d’une arme seconde (une petite épée, un couteau, une masse à une main) ainsi que la capacité spéciale. Le chevalier sort le cor pour régénérer un peu de vie aux joueurs proches, l’archer pose un braséro pour enflammer ses flèches quand un autre jettera un jarre d’huile enflammée. 

Et fur et à mesure du leveling d’une classe, on débloque de nouvelles armes et les fameuses sous-classes. Le leveling du « compte » permet de débloquer quant à lui tout ce qui esthétique aussi bien du personnage que de l’armure ou armement.

A chaque fin de partie, on débloque un peu d’or qui permet d’acheter de nouveaux skins aussi bien pour le casque, le coloris de l’armure ou encore le visuel de l’arme en elle-même. Achetable via la CB, il s’agit du seul élément déblocable via CB et soyons honnête, il n’y a vraiment aucun besoin d’y passer tant les sommes demandées peuvent assez vite se cumuler.

L’action est frénétique et tactique. Foncer seul tête baissée fini souvent très très mal. Un esprit d’équipe, et un jeu vers l’objectif est primordial. La symbiose entres les classes est plutôt bonne.  Sur le champ de bataille on voit des fois des choses improbables comme toute une légion volée suite au déchainement des engins de sièges sur une zone précise. Il y a la baston pure et dure, mais aussi de nombreux éléments utilisables comme des catapultes, balistes ou autres jet de pierre depuis les remparts d’une fortification. 

Un moyen âge façon newgen

La technique, sur Playstation 5, est plutôt bonne notamment avec le 60fps stable quand la gen précédente est lockée à 30 images par seconde. Pour un jeu de ce budget et à ce prix, le rendu est plus qu’honorable encore une fois. On sent une progression nette entre les générations. Je me répète mais ce sacrosaint 60fps devrait être la norme depuis des lustres.

Par contre, prenez garde à une chose : le jeu est gore et pas qu’un peu. Jet de sang, décapitation et démembrement sont légion. A ne pas mettre en toutes les mains. Les animations sont assez bonnes, et les bastons restent lisible même que deux bataillons se mettent sur la tête. Le seul hic notable peut être des problèmes de collisions avec le décor ou encore quand un personnage se met au beau milieu d’un seuil de porte. Hormis cela, c’est propre. La partie bruitage n’est pas en reste. Les bruits de métal qui s’entrechoque, la détresse de chevaliers en sang, ou encore les cris de guerre ajoutent une bonne dose à l’ambiance générale. On s’y croit et avec la sono à blinde, on est réellement à fond haha.

Par contre, à son lancement, Chivalry II a connu quelques déboires notamment sur la composante réseau. Une fois en partie, RAS mais encore fallait-il réussir à y accéder. Pas mal de soucis de matchmaking encore plusieurs jours après le lancement obligeant à relancer x fois le process malgré un NAT ouvert (les autres titres en ligne ne rencontraient aucun problème).

De même, annoncé crossplay, impossible pour un joueur PS4 de grouper un joueur PS5 du jeu et donc encore moins de grouper avec des joueurs PC ou Xbox One ! La features est uniquement là pour permettre de trouver des parties plus rapidement. Dommage.

Aux aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaarmeeeeeeeeeeeeeeeuuuuuuuuuuuuuuuuuh 

Quoi qu’il en soit, Chivalry II est une expérience plaisante et très fun à jouer. Grâce à sa prise en main rapide, même un débutant s’éclate en jeu. La courbe de progression est bien là, le titre demande du temps pour être maitrisé. L’ambiance créée, avec une partie sonore au top, plonge le joueur dans la mêlée pour des bastons bien épiques. La partie technique est stable, malgré quelques couacs au lancement. On est vite pris au jeu de la baston chevaleresque. Les maps sont bonnes, et les succession d’objectifs donnent une vrai dimension de batailles à grande échelle. Il est par contre dommage d’avoir vendu le jeu comme crossplay sans offrir la possibilité de se groupe entre joueurs PS4 / PS5. Le contenu proposé day one est honorable surtout pour un prix à 30 euros. A la recherche d’un jeu multi proposant quelque chose de frais ? Foncez 😉 Surtout quand on sait que du contenu gratuit arrive.