Test Monster Hunter Stories 2 Wings Of Ruin : le tournant JRPG au top

Peu de studios peuvent se targuer de posséder une licence qui cartonne comme Capcom avec Monster Hunter. World a été l’opus du renouveau avec un retour sur les consoles autres que Nintendo (il avait bouffé un 19/20 sur xbox-gamer de ma part_), notamment grâce à des zones ouvertes sans chargements. Rise sortie en Mars dernier a enfoncé le clou avec une nouvelle itération Switch qui déboite. Monster Hunter Stories 2 Wings Of Ruin est disponible depuis quelques jours aussi bien sur la console de Nnintendo que PC. C’est sur ce dernier support que nous avons fait notre aventure et pour laquelle nous venons partager avec vous notre impression. Dépaysement total avec Stories, qui s’apparente plus à un pokemon-like façon Monster Hunter qu’autre chose.

De mystérieux évènements se produisent sur l’ile d’Hakolo. Le gardien mythique de l’archipel, Rathalos, disparait et de nombreux monstres deviennent de plus en plus agressifs. Un œuf est retrouvé dans le nid de la wyverne. Une légende raconte que l’animal à naitre est un Rathalos aux ailes sombres, annonçant l’arrivée d’un cataclysme violent. On incarne un rider, partant à l’aventure avec comme unique but de percer ces mystères.

Sur les quelques dizaines d’heures passées en jeu, j’ai pris plaisir à suivre mon rider. L’histoire est sympathique, et bien menée. Je n’ai pas vu le temps défilé, et je n’aurais pas dit non à un peu de rabs (alors que j’ai tendance à fuir les jeux trop longs depuis un moment). Moins mature que World ou Rise, on dénote plus de touches d’humour, ou du moins un ton plus léger. La durée de vie est encore augmentée avec la coop en ligne ou le fait de pouvoir combattre d’autres Riders en ligne. L’expérience est de qualité et on apprécie cette série spin-off.

Comme tout Monster Hunter qui se respecte, le générique de fin ne signifie pas jeu fini, loin de là. Une nouvelle zone apparait, offrant de nouveaux monstres, composants et crafts ! L’histoire est certes complétée, mais de nombreux challenges vous attendent encore. D’autant que la roadmap établie promet déjà pas mal de choses !

Un monstie pour les combattre tous

Notre rider est accompagné de Monstie pendant son périple. À la façon de Pokemon, on va chercher à se lier d’amitié avec ces bestioles, et les faire combattre avec nous. À la seule différence que nous aussi on distribue des torgnoles. On ne reste pas en retrait comme les dresseurs Pokemon.

Pour se faire, Capcom garde sa formule de monde (semi) ouvert. On se balade ci et là assez librement. On découvre des tanières aléatoirement, les donjons dans Stories, permettant d’y trouver des œufs de monstres. Surprise, on ne sait pas quelle espèce va donner l’œuf, et encore moins la rareté de l’animal et ses futures stats. La partie aléatoire amène naturellement le joueur à ne pas bouder ces donjons, à la recherche du meilleur futur compagnon possible.

Chaque espèce possède ses affinités et particularités, ainsi que des gènes spéciaux, encore une fois aléatoires, dès la naissance. Petit bonus, notre rider est un apprenti biologiste, pouvant procéder à un transfert de gène d’un monstre à l’autre ! Au total, ce n’est pas loin de 100 Monsties différents à collectionner (le double avec les variants), et un nombre de croisements incalculable si vous cherchez le monstre ultime !

Baston à l’ancienne

Changement radical vis-à-vis de World ou Rise point de vue gameplay. On abandonne le combat en temps réel, et on adopte le JRPG traditionnel au tour par tour.

Le système de combat repose sur un système façon papier/cailloux/ciseaux : La Force surpasse la Technique, qui elle domine la Vitesse, qui a de son côté l’avantage sur la Force. Chaque monstre appartient à une école. Il appartient aux joueurs de jouer avec ces prédispositions pour trouver la faille et annihiler l’adversaire. Remporter une confrontation permet de remplir la jauge d’amitié. Celle-ci offre la possibilité, une fois pleine, de chevaucher le monstie par exemple. En plus de cela, certains ennemis disposent d’armure, faible face à un type d’arme. À la manière d’un Monster Hunter traditionnel, il faut switcher armes contondantes, tranchantes, etc. Une fois qu’on a bien assimilé la chose, le système de combat dévoile son plein potentiel et le fun est clairement là.

Là où le bât blesse un peu est la gestion IA de nos coéquipiers et compagnons. En combat, on ne contrôle réellement que notre rider. Le Monstie est les éventuels compagnons de route temporaire sont gérés par l’IA. On a beau spammer la bonne attaque de notre côté, l’IA s’obstine des fois à taper « à côté ». Et c’est dommage, car si notre monstie lance la bonne attaque avec nous, cela déclenche une attaque combinée dévastatrice. Monster Hunter oblige, on ramasse de nombreux composants sur les ennemis, pour pouvoir crafter armes et armures.

Optimisation jusqu’au bout des griffes

Parcouru sur PC, la technique de Stories 2 n’a posé aucun problème. Jouant sur un ultra widescreen, j’ai été un peu déçu de voir que cela n’était pas supporté, mais cela ne concerne clairement pas la majorité des joueurs. Le framerate s’envole sur ma machine, et le jeu offre une stabilité béton. La DA type dessin animé/cell shading matche parfaitement à l’ambiance du jeu. Parcouru entièrement au pad, tout roule niveau support/compatibilité. La bande-son est de bonne facture, également tout comme la partie doublage en anglais ou japonais sous-titré FR.

Je n’avais qu’effleuré le premier opus sur 3DS à sa sortie, et quand bien même MHS2 est la suite lointaine de l’épisode DS, on peut très largement faire le second sans avoir fait le premier ! C’est un point non négligeable et surtout un coup marketing fort de la part de Capcom. Les vétérans de Stories comprendront certains clins d’œil, comme les références aux ancêtres du héros. L’inverse, les nouveaux arrivants ne sont à aucun moment perdu ou laissé pour compte.

Après l’énorme Monster Hunter World, et le très bon Monster Hunter Rise, on attendait Capcom aux tournants pour la suite de Monster Hunter Stories. La formule adaptée au JRPG tour par tour reprend le flambeau avec brio. L’histoire nous amène à parcourir ce nouveau monde pour résoudre l’énigme et la légende du Rathalos destructeur avec brio. On ne voit pas le temps défilé, malgré un démarrage peut-être un peu long. Les modes multi allongent la durée de vie déjà importante.

Pokemon-like ? Sur le fond oui, on peut le dire. Mais l’expérience Stories possède sa propre formule. On cherche les œufs, on expérimente des mutations et on cherche le Monstie ultime. Ce côté aléatoire plait bien, même si cela peut devenir frustrant par moment (comprendront les adeptes du farm dans les jeux, à la recherche du loot ultime haha). Le gameplay procure fun avec un système certes connu (papier caillou ciseau), mais agrémenté de ce qu’on connait sur les jeux habituels de la licence (arme contondante, tranchante, etc.).La version PC permet une expérience propre et fluide, avec une DA qui se marie bien à l’ambiance générale du titre.

Que vous soyez fan ou non de Monster Hunter ou non, de JPRG ou non, il faut avouer que Monster Hunter Stories 2 Wings Of Ruin possède des arguments forts pouvant amener un très large panel de joueur à s’y intéresser. Qui plus est une démo est disponible. Aucune raison de ne pas à minima l’essayer.