Test Tormented Souls PS5 : un bon survival horror à l’ancienne

Tormented Souls se pose comme un hommage aux survival-horrors de l’ère PlayStation dont les fameux Resident Evil, Silent Hills, ou encore Alone In The Dark. Forcément cela parle à pas mal de joueurs dont moi-même. Horreur, puzzle, et exploration, au programme du titre de Dual Effect et Abstract Digital sorti depuis quelques jours (le 26 aout) sur PC, PlayStation et Xbox. La corde nostalgie suffit-elle ? Peut-être pas pour tous, mais j’avoue que pour ma part, j’ai pris plaisir à le parcourir.

On incarne Caroline Walker, partie à la recherche de sœurs jumelles disparues dans le Winterlake. Les circonstances de la disparition sont mystérieuses. Tout d’un coup, elle se réveille nue, dans une baignoire et un décor glauque, reliée à des machines. Elle va devoir comprendre ce qui lui est arrivé, mais surtout sauver sa peau et réussir à s’enfuir. Le contexte est posé et donne l’ambiance, qui est de qualité. Couplée à des environnements blindés de détails, et une partie sonore efficace, la sauce prend et est une réelle surprise.

Très rapidement on retrouve l’atmosphère des hits qui ont fait le succès du genre avec les fameux plans et caméras fixes. La jouabilité reprend les codes old school avec brio, dont une maniabilité, le sprint et l’inventaire façon RE. On pousse même le vice avec le système de sauvegarde via des bandes utilisables dans certaines salles, ou encore l’UI/menu permettant de consulter l’inventaire/consommables ou les documents ramassés. Classique, mais efficace, Tormented Souls nous replonge dans nos anciens démons d’une bien belle manière. On apprécie le soin donné à la production, et techniquement c’est même assez propre pour un titre de cet acabit. Personnellement, j’ai adhéré d’entrée de jeu à l’expérience.

À l’instar des anciens titres, on ne dispose que d’un seul palier de difficulté, mais qui est loin d’être insurmontable. C’est même bien tuné. Si on prend le temps de tout fouiller, et de jouer intelligemment sans rusher, on ne rencontre rien d’infranchissable. Les affrontements sont à l’ancienne eux aussi, avec l’impossibilité de se déplacer pendant la visée par exemple. On trouve de nombreuses ressources ci et là, sans verser dans l’easy mode, mais sans nous laisser dans la merde non plus. Le gameplay se voit même agrémenter d’une composante point’n’click pour les énigmes. On ne tombe pas dans la « facilité » demandant souvent d’observer ou activer quelque chose à portée et de bien mis en évidence. Non, ici il va falloir se tourner un peu plus les méninges, et respecter une certaine logique. Détails ? Surement. Appréciable ? Évidemment !

De nombreux aller-retour sont nécessaires pour ouvrir une porte ou un mécanisme inatteignable précédemment. Encore une fois, on retrouve des sensations d’époque. On dégage une véritable satisfaction à enfin débloquer un accès, et de progresser dans ces lieux sombres. On sent que le studio a fait un taff considérable sur l’agencement et le cheminement offert. Comptez dans la 10aine d’heures pour faire le tour de Tormented Souls ce qui est plus qu’honorable et même très bon pour le genre. 

On ne va pas tortiller : Tormented Souls est une excellente surprise me replongeant 20-25 années en arrière à l’époque où je découvrais les premiers Resident Evil, et plus tard Silent Hill. On retourne avec plaisir dans le survival horror à l’ancienne, avec tout ce qui en fait le succès, mais aussi ses faiblesses. L’atmosphère et l’ambiance ont eu le droit à un travail inspiré et peaufiné. Les plans fixes fonctionnent toujours à merveille pour le genre et la partie sonore soignée matche parfaitement. Certes, le gameplay est quelque peu rigide, mais cela fait partie du « charme » oldschool. À la recherche d’un bon survival horror, et qui plus est à petit prix, Tormented Souls est une valeur sure.