par Endling : Extinction is Forever est un jeu d’aventure où on incarne une maman renard face aux défis de la vie et des menaces alentour pour elle mais surtout sa progéniture. L’expérience offre une DA forte et essaie par la même occasion de faire passer un petit message.
L’aventure débute dans une forêt en proie aux incendies. On doit fuir au plus vite afin de retrouver notre terrier, synonyme de vie sauve pour le moment mais surtout de lieu sûr pour donner naissance à quelques renardeaux. Dernière renarde de la zone ayant survécu, on doit tout faire pour que notre espèce survive et ne s’éteigne pas mais le destin n’est pas tendre avec nous voyant même un des petits pris par un chasseur. La vie ne nous épargne pas !
L’aspect survie du gameplay se dévoile d’entrée de jeu obligeant le joueur à jongler sur différents aspects comme les menaces extérieures mais surtout la nutrition de toute la famille. La nuit est le moment propice pour explorer la zone à la recherche de nourriture. On découvre un univers avec de la plateforme à l’ancienne façon Metroidvania. Plus on avance dans l’expérience et plus le terrain de jeu se découvre et devient vaste et ouvrant la porte à des biomes d’autant plus variés. Cela nous permet de débloquer des compétences, mais surtout de voir l’impact de l’homme sur la nature et l’environnement aux alentours.
La chasse se divise en deux phases : l’utilisation du flair pour traquer des petites proies avant de passer réellement à l’attaque. Bien sûr, le gibier n’est pas le seul moyen de subvenir à nos besoins, grâce à la présence de baies par exemple mais gare aux différents pièges de la région, d’origine humaine ou les prédateurs. Il est trop tard ? Cachez-vous pour faire perdre votre trace, ou battez-vous !
La nuit est très courte et nous force à agir vite mais surtout bien, car on doit avoir rejoint le terrier avant l’aube. Si on ne ramène suffisamment pas assez à manger, la santé de notre portée de dégrade plus vite que prévue. On est toujours le cul entre deux chaises : prendre plus de risque pour fouiller et revenir en retard au terrier mais au prix de voir potentiellement un renardeau mort ? Ou assurer le coup et ramener peut-être moins que prévu/nécessaire ? Un sacré dilemme se pose toujours.
Endling s’ouvre doucement mais surement avec une prise en main aisée même si le début peut se montrer parfois « rude » dans le sens où ne sait pas réellement notre objectif du moment. On sait la finalité (délivrer un de nos enfants pris par un chasseur) mais le cheminement est parfois flou. On débute avec le cycle exploration/nourriture avant de s’élargir vers de nouvelles possibilités comme grimper aux arbres ou même via les petits qui peuvent se faufiler dans des espaces confinés inaccessibles pour une adulte et ce qui est plaisant est que l’ensemble de la portée n’évolue pas de la même manière, avec les mêmes compétences, forçant à prendre soin de l’ensemble de la famille ! Simple mais efficace, Endling ne s’embête pas de surcouche superflue.
Endling : Extinction is Forever délivre une direction artistique de toute beauté couplée à un environnement 3D et une progression en 2D solide. C’est joli à souhait et la bande-son qui l’accompagne, plutôt mélancolique, se marie à la perfection avec l’atmosphère que le jeu dégage. Comptez une petite demi-journée pour en voir le bout.
Endling essaie ici de faire passer un message, sur l’impact négatif de l’humanité sur la terre avec des décors et la nature saccagés, l’abattoir ou encore l’humain voulant tuer les renards. Même s’il ne nous surprend pas vraiment dans la forme, on ne peut qu’applaudir l’initiative et la tentative de sensibiliser les joueurs.
Pour un premier titre, Herobeat propose une œuvre savoureuse à différents titres notamment sa direction artistique, son mélange survie/exploration. Certes, la formule se veut un tantinet redondante via sa loop de gameplay mais le titre étant court (3 h-3 h 30) on n’a pas réellement le temps de le ressentir négativement. La narration est bonne tout en voulant nous passer un petit message de sensibilisation à côté. Une expérience touchante parfois déchirante mais vraiment plaisante. À voir si le prix vous convient (environ 30 euros).
