Preview Achilles Survivor : un bullet hell original

Le bullet hell n’est pas le genre le plus représenté du marché, et pourtant, rien que sur ce mois-ci, deux titres viennent garnir son catalogue. Après le très bon Jötunnslayer il y a quelques jours, c’est aux tours d’Achilles Survivor d’être sur le devant de la scène avec la sortie de son accès anticipé ce jour avec comme composante phare une facette axée construction des plus originales.

Achilles Survivor prend place dans l’univers d’Achilles Legends Untold, une action RPG exigeant dans lequel on découvre une version revisitée de la bataille de Troie et de la légende d’Achilles. Survivor prend place dans le même monde. Prisonnier des enfers, Achilles réussit à s’en échapper ce qui met Hadès fou de rage, car celui-ci pensait s’emparer de l’âme de notre héros. Pour se venger, il lâche une horde de monstres sur toute la Grèce antique afin de tuer Achilles et récupérer son dû. Il n’en fallait pas plus pour justifier ce nouveau massacre mythologique en version bullet hell.

Le genre ne vous parle pas ? Vous voyez ce qu’est Vampire Survivor, le jeu où ne fait que bouger notre personnage avec des autoattaques régulières de plus en plus dévastatrices ? Achilles Survivor est un titre de la même famille, mais prenant place dans la Grèce antique où les adversaires vont des myrmidons au cyclope, en passant par des scorpions géants de feu, des Minotaures et j’en passe. La base du gameplay ne change pas de ce que la concurrence propose avec notre héros, attaquant tout seul à intervalle régulier avec une seule et même compétence de base. À chaque victime, des joyaux bleus tombent au sol, nous offrant de l’expérience quand ils sont ramassés et par palier, Achilles gagne un niveau, synonyme de bonus à choisir parmi 4 options. Cela va d’un bonus de vitesse d’attaque, de la chance (meilleur butin), pourcentage d’or en plus ramassé, ou un boost de notre compétence.

Un guerrier pour les abattre tous

Contrairement à la concurrence où les nouveaux talents peuvent s’empiler rapidement, Achilles Survivor ne débloque le second emplacement qu’au niveau 5, et les suivants aux lv12 puis 20. A chaque passage de level s’offre à nous un choix parmi plusieurs améliorations (4) allant de la réduction de temps de recharge, un bonus de chance, des dégâts améliorés, etc . La seconde grosse différence est la partie building, originale à souhait. La minimap en haut à droite indique parfois des filons qui génèrent un minerai de fer si on en s’approche suffisamment. Des mines apparaissent également, avec un processus un peu différent. Avant que celle-ci ne génère à intervalle régulier du métal (encore faut-il être dans sa zone quand elle produit), capturer l’emplacement est la première étape à remplir pour que cette mine s’active. Pour cela, Achilles doit être dans le cercle bleu apparaissant autour de la mine jusqu’à ce dont cette zone soit remplie !

Le métal accumulé est utilisé sur les différents drapeaux aperçus un peu partout sur lesquels la construction devient possible. À chaque passage sur un de ces emplacements, Achilles choisit parmi l’une des trois bâtisses proposées et suit un processus similaire de « capture », pour protéger la fabrication de la structure. Ces buildings vont d’une zone de soin (qui procure de la regen à intervalle régulier, si on est dans la zone), des canons crachant du feu, des statues qui repoussent les adversaires, etc. Chaque construction n’a par contre qu’une durée de vie définie, et si elle est attaquée, elle est détruite plus vite ! Le joueur ne se limite donc pas à enchainer les carnages, en évitant de prendre des coups, mais bien à amasser du métal pour monter un maximum de défenses et avoir des outils pour l’assister à faire encore plus de dégâts ou se soigner. Les niveaux défilent, et les bonus s’accumulent et l’une de nos compétences atteint à présent le niveau 5 à force qu’on l’améliore. Bâtir une forge est nécessaire pour avoir accès aux 5 prochains paliers en plus d’acquérir une amélioration rare pour ce talent.

Achilles Survivor délivre une expérience très proche des bullet hell classique finalement, mais avec une partie construction au cœur du gameplay, nécessaire pour tenir les objectifs qui nous sont fixés. Réussir un niveau nécessite de survivre 20 minutes, et sur la fin, cela devient très vite tendu d’autant que le bestiaire ne fait pas de cadeau avec des monstres imposants en quantité, noyés dans une masse d’adversaires peu dangereux pris seuls, mais qui arrivent par vague sans oublier des champions et boss qui poppent souvent rajouter une dose de challenge.

Côté contenu, deux cartes sont aujourd’hui disponibles avec à chaque fois plusieurs niveaux à compléter. En plus de la survie demandée, plusieurs sous objectifs sont donnés (construire une mine, faire xx dégâts, bâtir x pièges, etc.) permettant de scorer un maximum. De la sorte, on acquiert obols et adamants pour améliorer (sur le long terme, gain définitif) aussi bien Achilles que les constructions. Achilles n’est d’ailleurs par le seul héros, ils sont au nombre de 11 actuellement dont 10 à débloquer via différents challenges (battre Hector, tuer xx cyclopes, améliorer un maximum un talent via les obols, etc.). Chacun d’eux possède des stats de base (vie/armure/vitesse de construction par exemple) en plus de disposer d’une autre arme de base et donc d’une attaque de départ différente).

On débute en douceur, mais très rapidement, le challenge répond présent et le joueur a de quoi s’occuper de très nombreuses heures déjà. Pour un accès anticipé, le rapport qualité/prix/contenu est tout bonnement excellent. Achilles Survivor reprend la direction artistique de son penchant ARPG Legends Untold avec l’utilisation de l’Unreal Engine 5, délivrant un rendu de qualité aussi bien sur les textures que les effets de sorts par exemple. L’avis de Gh0st va dans le même sens, et se trouve chez IGN ici.

Si on se fie aux premières minutes, Achilles Survivor semble très classique avec une formule connue, vue et revue, mais dès lors qu’on commence à poser des pièges et constructions, Achilles se démarque suffisamment de sa concurrence pour qu’on lui laisse sa chance. Cela apporte une petite dimension stratégie intéressante et très originale. Sa technique est également un plus avec un rendu solide, sans oublier un contenu déjà généreux pour un accès anticipé prévu pour s’étendre sur l’année actuellement.