Beyond Contact : survie en milieu hostile

Beyond Contact propose sa version 1.0 depuis une semaine, après une longue période d’EA. Après avoir bourlingué de longues heures sur PC, mais aussi (surtout ?!) sur Steamdeck, je partage mon impression sur la production de Playcorp Studios. 

On incarne Quinn Hicks, membre de la Space Corps, un groupe d’expédition en voyage vers la planète extraterrestre Ketern dans une époque futuriste. Alors que la mission s’en approche, un accident arrive et un crash se produit. Quinn se réveille seul en terre hostile. Il ne faut que quelques secondes pour comprendre que sa vie est en danger et qu’il lui faut retrouver d’éventuels survivants au plus vite.

Dès le dashboard, on se rend compte que Beyond Contact met les petits plats dans les grands avec les modes « histoire » et « conquête », trois paliers de difficultés afin d’adapter le voyage à chaque profil de joueur ainsi que plusieurs avatars jouables ayant tous des spécificités sur le terrain et un background différent. Il faut tout de même garder à l’esprit que l’expérience reste exigeante quel que soit le paramétrage et que l’histoire se veut plus être un tuto géant, scénarisé, avant que Beyond Contact lâche son plein potentiel dans le second mode. À noter également que seul Quinn a le droit à sa propre histoire, les autres personnages étant réservés à la conquête.

Première chose qui fait tilt : la direction artistique du jeu. Avec son style comics, Beyond Contact tape-à-l’œil, son charme opérant très rapidement. Sans être une vitrine, le rendu fait son office, et sublime sans problème les différents biomes diversifiés et colorés. De ce fait, cela tourne nickel sur Steamdeck où j’ai d’ailleurs joué principalement tant la mouture tourne comme une horloge dessus ! Certes, le rendu y est un cran en dessous du PC mais au moins c’est fluide et propre. Je suis personnellement ultra fan des vignettes illustrant le lore et du charadesign. Mention spéciale à un sous-titrage complet en français et de nombreuses options côté graphismes pour là aussi s’adapter selon nos envies sur des machines plus modestes.

Le mode narratif nous expose le contexte de la planète Ketern, et la crise qui s’y déroule au travers d’une succession de missions assez bien ficelées. On parle à des PNJ qui nous envoient explorer une nouvelle zone dans laquelle on essaye de survivre tout en scannant de nouveaux items pour découvrir leur utilité, les ramasser, mais surtout fabriquer de nouveaux outils ou arme, etc. On apprend tous les rudiments de la boucle farm/craft/combat. On scanne la faune et la flore pour améliorer notre connaissance des lieux, et surtout on débloque de nouvelles recettes via un système d’arbre de talents classique, mais efficace avec plusieurs branches toutes liées à un domaine comme le combat ou l’habitat. 

Plus on avance et plus les créations sont utiles et puissantes, et ce qui est plaisant est de voir que même si on privilégie une branche d’évolution plus qu’une autre, Beyond Contact nous pousse à jouer sur tous les tableaux avec une grande complémentarité entre l’intégralité des arbres. C’est au total 6 branches sur 8 niveaux chacun qu’on nous met à disposition ! On commence alors à fabriquer de quoi survivre avec des vêtements parant chaque situation (ne serait-ce que le chaud ou le froid) jusqu’à des systèmes plus complexes ne serait-ce que pour conserver sa nourriture avant d’attaquer un véritable camp allant plus loin que de la simple survie ! Rester en vie passe également par des capacités de combats et force est d’admettre que cela peut se révéler corsé de ce côté même quand on est bien équipé.

Beyond Contact propose quelques facettes adaptées maison avec une base solide et connue, afin de proposer une expérience plaisante, exigeante certes, et complète avec une ergonomie et des menus assez simples à appréhender même si l’UI manque parfois de clarté ne serait-ce que dans le suivi de l’objectif pas toujours mis correctement en avant. Compter aux alentours de 5-6h pour compléter cette partie scénarisée qui balise énormément notre gameplay avec des objectifs concis et précis. Le véritable potentiel se dévoile avec le mode conquête aux allures de sandbox pour le coup, bien plus ouvert et libre où on cherche tout simplement à vivre le plus longtemps possible. Jouable en coop, l’intention est plus que louable, mais il est difficile en l’état de trouver du monde. Le plus simple restant de partir entre amis.

Beyond Contact propose de très bonnes idées notamment son mode scénarisé servant de formation avant de plonger dans la véritable survie bien hard comme on l’aime, ou encore son système de progression intelligent et complet le tout couplé avec une DA béton. Sa difficulté supérieure au standard même en normal pourrait en rebuter certains, mais Beyond Contact vaut clairement le coup et qu’on pousse un peu plus pour découvrir son potentiel. Espérons que la communauté prenne, car la coop sur ce type de productions amène toujours davantage de fun manette en main.