Test Helldivers 2 : pour la démocratie! C’est le feu

L’annonce de Helldivers 2 m’a fait un effet de dingo. J’avais surkiffé le premier, fait avec des potes, et donc retrouver ce même délire avec une technique premium, c’était un gros oui. Après avoir poncé le jeu durant déjà plusieurs dizaines d’heures, éradiquer du robots et tyrannides en chaine, je peux le dire (et je pense que personne ne s’en doute, vu les chiffres qui tournent) : Helldivers 2, c’est de la bombe bébé ! Arrowhead accouche d’un titre complet, ce qu’on attend d’un titre orienté coop et d’un GaaS  full fun!

Helldivers 2 prend place dans un univers où la Super-Terre n’a qu’une idée en tête : partager sa démocratie, et l’étendre à tout l’univers en se débarrassant des diverses menaces qui lui font face. Un conflit global enlise la galaxie face à deux factions : celles des créatures rappelant Starcraft et Starship Troopers, sorte d’aliens/insectes géants et des robots rappelant les Terminator. On incarne l’un des nombreux soldats engagés sur le front de cette lutte sans merci. Le pitch fait peut-être un peu nanar ou série B, et c’est totalement assumé avec une ambiance dans le même sens, qui ne se prend pas au sérieux. Il suffit d’entendre nos soldats hurler à tout va « pour la démoooooocratiiiiiiiiie » avant de crever joyeusement ou raser la moitié de la carte pour s’en rendre compte.

Je voyais souvent, à l’approche de la sortie d’Helldivers 2 une question, et ce même le jour de sortie : pourquoi n’a-t-on pas encore de test ? Et la réponse s’obtient en l’espace de quelques secondes une fois le titre lancé. On débute tout en bas de l’échelle, avec très peu de biomes/planètes disponibles et tout se débloque via un effort commun ! Chaque mission réussie fait avancer la domination de la Super-Terre pour cette planète et uniquement cette planète. En gros, par exemple dans la région Tyrannide on débute avec 2 zones, qu’il faut capturer à 100 % pour débloquer la suite ! Dans ces conditions, on comprend aisément qu’il était tout bonnement impossible de proposer un réel test, complet, sans raconter du bullshit et ce, même si les serveurs étaient ouverts en avance pour la presse. Quand on voit à quelle vitesse cela avance en plus (une game réussit, ce n’est même pas 0,01 %)… Du coup, il n’y a pas de taxe Sony/Xbox qu’y tienne, de deux poids deux mesures ou d’autres merdes du genre qu’on a pu lire, juste qu’on tient ici un titre qui ne pouvait tout simplement pas être testé suffisamment avant une sortie live et que la communauté avance ensemble un minimum. Même aujourd’hui, soyons honnête, on n’effleure qu’à peine le contenu dispo en terme d’environnements.

Il était une fois un soldat

Pour en revenir à nos moutons : on est face à deux factions, qu’il faut éradiquer. On débute avec très peu de destinations disponibles et surtout avec uniquement le palier de difficulté 1. Pour débloquer le 2 ? Il faut réussir une mission nv1. Le 3 ? vous l’avez compris, il faut clean une mission de nv2 et ainsi de suite jusqu’au palier 9 ! On atterrit sur la première planète sélectionnée, le premier objectif choisi, et on s’aperçoit immédiatement à quel point la DA tabasse. Sans être un AAA, Helldivers 2 nous séduit avec des décors variés, des effets météo solides et un rendu global convaincant. On sent qu’Arrowhead était fortement inspiré pour sa production et le bestiaire n’est pas en reste. L’ambiance fracasse salement, on découvre un monde en ruine avec de la « vie » un peu partout, des traces de guerre partout avec des bribes de civilisations, de base de la Super-Terre passée, etc. 

Bien que Helldivers 2 puisse être parcouru seul, c’est clairement en coopération (4 joueurs) qu’il prend son envol et montre l’ampleur de ses capacités. Helldivers 2 est un TPS futuriste qui nous demande de tabasser tout ce qui bouge pour remplir des objectifs divers : redémarrer une station énergétique, lancer un missile intercontinental, éliminer un monstre élite, libérer des civils, etc. Sur le papier, on se pense tenir un shooter coop générique ou classique, mais dès les premières minutes, on comprend où on met les pieds et les joueurs du premier opus retrouvent ce qu’ils attendaient depuis des lustres.

Le gameplay est assurément LA force de Helldivers 2, pensé pour la coop et nous mettre sous tension en permanence. Notre soldat court (attention à son endurance), saute pour se mettre à plat ventre, rampe, escalade, mais surtout il tire ! Côté shoot, on sent une réaction différente de chaque arme avec le recul, la visée quand on se déplace qui devient mauvaise et difficile, la distance, etc. (et cela en est de même dans la Dualsense qui est superbement prise en charge). On voit un pack au loin, on se positionne pour les cueillir du mieux qu’on le peut avec l’arme principale, la secondaire ou les grenades.

Bombardement en approche

Entre alors en jeu toute l’armada de stratagème. Il s’agit d’équipements sélectionnés en préambule de la mission (4 slots) : SMG, fusil sniper, paquetage de ravitaillement, tourelle gatling, bombardement stratégique, frappe de mortier, cache de mines incendiaires et c’est loin d’être fini ! Chacun de ces stuffs nécessite qu’on entre une sorte de konami code pour déclencher son parachutage ! Réanimer un coéquipier au sol ? Demander un largage de munition ? Idem ! Demander l’extraction en fin de mission ? Amorcer l’allumage d’une antenne de télécommunication ? La même !

Donc en plein échange de feu, on réanime un pote, on recharge notre arme, on demande une frappe au napalm et l’envoi d’une tourelle en se déplaçant, en gardant en vue les forces ennemies et en faisant ses combos de la mort au pad  sans crever?! Et tout cela en faisant surtout gaffe au friendly fire car oui, on se butte entre nous tellement facilement haha. Le pire étant qu’on est limité en nombre de vies (5 vies par joueurs présents au début de la partie, tout est mis en commun), le nombre d’utilisations des stratagèmes est limité et/ou soumis à temps de recharge, on a un chrono max pour compléter l’objectif et extraire de la planète sous peine de ne plus avoir aucun soutien (comprendre 0 stratagème ou rez sinon) plus on monte en difficulté plus on est sous la vague (et bordel, on ne parle plus de petits cafards tout faibles, mais de vrai titan, cuirassés, etc. en face et en nombre ou de vrai machine à tuer et en masse), avec tellement de façon de mourir (un pote qui se fait parachuter peut nous exploser s’il nous tombe dessus… les tourelles, les bombardements, etc.). 

On est sous tension H24, mais cela doit être un des seuls jeux où quand on meurt d’un team kill, on a plus tendance à rigoler qu’à rager. On en est même à se fendre la gueule quand on voit le score de feu allié en fin de mission entre potes ! Cela nécessite une sacrée coordination quand on pousse les curseurs, rendant le jeu tactique et stratégique en plus de devenir réellement difficile et on n’est jamais à l’abri d’entendre une coéquipière désespérer lâcher son bombardement dans la mêlée pour « nous sauver » en lâchant dans le micro « pour la démocratiiiiiiiie » avant de voir tous nos corps se disloquer et valser en morceaux.

Chaque mission est différente

On apprécie la génération procédurale des missions, faisant qu’aucun run ne se ressemble avec un large panel de biomes, et décors/ambiance pour chacun d’eux. On découvre de nombreuses situations comme le froid extrême ou à l’inverse une chaleur étouffante, des météos différentes ayant chaque fois un impact (bon ou mauvais) sur notre armement, la visibilité, nos déplacements, etc. En plus de l’objectif principal, chaque zone regorge de missions secondaires, et de multiples ressources à trouver. En fin de run, on acquiert de l’argent et des points divers. Avec les dollars, on achète de nouveaux stratagèmes, avec les ressources on améliore notre vaisseau pour améliorer nos équipements alors que les médailles permettent de débloquer des tenues (elles ont quelques stats et bonus passifs mais cela reste assez équilibré et plus dans une orientation tank / agilité / équilibré en terme de gamelan sans défavoriser les nouveaux venus), des armes, des grenades ou de quoi custom notre carte de joueur.

C’est un régal de chaque instant et de mon expérience (en preset haute perf), Helldivers 2 n’a jamais été pris à défaut, sans crash ou problème autre. Le matchmaking a eu un peu de mal au lancement, le studio ayant sous-estimé le succès, mais c’est aujourd’hui du passé ! Qui dit jeu service dit contenu sur la durée, et le studio a déjà annoncé ouvrir un recrutement pour agrandir ses équipes afin de proposer régulièrement du contenu aussi bien planètes, biomes, bestiaire que stuff et loot, etc., et tout cela sans débourser le moindre euro additionnel. Il existe bien un pass premium, mais déblocable en jouant simplement (ou en posant 9.99) donnant accès à quelques items additionnels, mais encore une fois, tout est obtenable sans poser le moindre euro. On a des objectifs journaliers mais aussi hebdomadaires à atteindre afin de récolter toujours plus de cash et composants. Affiché à 39,99, Helldivers 2 démontre que le jeu service peut fonctionner, fédérer et avoir du succès quand le studio derrière vise le plaisir des joueurs avant de sonder notre portefeuille ! On a déjà le droit à de nouveaux types de missions aujourd’hui, de défense de planète où les robots mènent des assauts incessants rendant les sorties encore plus périlleuses ! Et Arrowhead semble plus que chaud à nous abreuver de contenu sur la durée, l’avenir nous le dira mais cela sent plutôt bon à ce jour.

Helldivers 2 est l’exemple typique du succès fulgurant avec une formule pensée pour les joueurs, visant le fun avant tout et redonnant les lettres de noblesse aux jeux multi et coop. Helldivers 2 a tout pour plaire avec un gameplay béton, du pur kiff, un humour certain avec son scénario et une ambiance déconnecté, et une richesse et générosité dans ce qu’il nous offre. On ne voit pas de réel défaut aujourd’hui au titre d’Arrowhead. Chaque partie vaut son pesant d’or, et nous procure un plaisir de malade. Cela faisait longtemps, sincèrement, que je ne me suis pas autant amusé sur un jeu coop, et mes compagnons de route ont un avis similaire au mien : Helldivers 2 est une réussite sur tous les aspects ! Il ne manque plus que le cross save et j’irai tâter le bestiau sur PC par curiosité (il est cross play par contre, avec un système de code ami maison). Venez donc nous rejoindre, pour la démocratie !!!