[QUICK] On parle de The Spirit of the Samurai

On termine doucement mais sûrement l’année 2024 avec un mois de décembre très loin du calme habituel (il me reste encore 7 à 8 articles en attente de publication d’ici la fin du mois…) et aujourd’hui, en guise de deuxième post, on s’intéresse à une production assez intrigante : The Spirit of the Samurai. Il n’en fallait pas beaucoup plus que le nom et sa direction artistique pour que je me lance et que je vous en parle aujourd’hui.

The Spirit of the Samurai nous plonge dans un univers à l’ambiance Japon féodal mélangé aux mythes et légendes du pays, le tout dans un jeu d’aventure à défilement horizontal en 2D avec une petite particularité. En effet, la production de Digital Mind est créée à partir de stop motion, une technique qui utilise des objets réels (vous avez vu la dernière vidéo PlayStation sur Jin Sakai ? Eh bien, on parle exactement de cela). Abordons directement la direction artistique et la technique pour rester sur le domaine du visuel. The Spirit of the Samurai séduit avec une direction artistique léchée et un soin particulier apporté aux environnements, ainsi qu’à chaque personnage, animal ou même démon et créature que l’on est amené à rencontrer. Le monde qu’on parcourt devient assez vite lugubre, en raison du contexte difficile qui se profile. En effet, notre héros, Takeshi, est un samouraï entraîné dans un seul but : se préparer au retour d’un démon nommé Shuten-Doji, inspiré du folklore nippon, dans une version quelque peu revisitée, me dit-on.

La narration est assez facile à suivre et, manette en main, on est rapidement happé par ce titre au concept très original. The Spirit of the Samurai prend la forme d’une aventure en 2D dans laquelle on enchaîne les tableaux. À de nombreuses reprises, on décèle un petit sigle indiquant qu’on peut prendre une porte pour entrer dans une bâtisse, une autre rue, et ainsi de suite. L’univers est assez labyrinthique en termes de construction, et il faut souvent fouiller chaque recoin pour atteindre l’objectif du moment, repasser sur ses pas pour être sûr de ne rien avoir zappé ou manqué, le tout avec une certaine verticalité, etc. On débute notre traque du démon dans notre petit hameau afin de sauver le monde d’un terrible danger. La progression reste toutefois assez linéaire dans son ensemble.

Samouraïs et démons = combat, et Spirit of Samurai ne fait pas exception. On se bat avec notre sabre et notre arc, on esquive et on pare les frappes adverses. La prise en main est assez spéciale et n’est pas toujours facile à assimiler. Takeshi possède une endurance qui se réduit quand il pare ou esquive. Si on reçoit un coup non mitigé, on perd un point de vie (PV), sachant qu’on n’en a que trois. Le personnage a une certaine rigidité et nécessite un timing pour exécuter les actions. Les débuts sont donc un peu rudes, mais une fois que l’on commence à prendre en main tout ce système et à le gérer, le bestiaire reçoit un sacré coup de boost. De ce fait, le niveau de difficulté reste constamment élevé, car on est toujours sur le fil, sachant que les points de réapparition ne sont pas toujours optimaux.

Takeshi a lui aussi quelques moyens d’augmenter ses compétences, avec des points à investir pour acquérir de nouveaux coups simples qu’il peut intercaler entre eux afin de générer ses propres combos, ce qui est assurément plaisant et amusant. The Spirit of the Samurai évite toute pseudoroutine en nous laissant incarner, à quelques occasions, un nouvel avatar, comme le chat de compagnie de Takeshi, Chisai. S’ensuivent alors des phases d’infiltration légères. Dommage par contre que ces passages connaissent les mêmes problèmes d’équilibrage que le reste du jeu. Globalement, on rage un peu de temps en temps mais le voyage reste agréable à parcourir, avec un inspiration forte et une identité séduisante.

Spirit of the Samurai est une œuvre vraiment différente de ce à quoi ces derniers temps, ne serait-ce que pour son style graphique atypique. Manette en main, on est globalement satisfait, même si l’on se dit qu’il serait possible de peaufiner davantage le fond pour sortir totalement du lot. Pour une première production, on félicite Digital Mind pour le travail accompli.