Cela fait à présent un bon mois que je bourlingue sur Overthrown, un jeu intrigant développé par Brimstone et édité par nos amis de Maximum Entertainment (anciennement Just For Games). Le but est très simple : bâtir et faire prospérer notre royaume et protéger nos citoyens des bandits alentour et pour se faire, on prend un véritable plaisir.
On incarne un monarque, doté d’une couronne magique qui lui confère des pouvoirs précieux, indispensables pour accomplir sa mission. Sur le papier, la formule semble basique, mais on s’aperçoit assez vite qu’on est loin du builder simpliste avec des mécaniques faciles à comprendre et une certaine logique. On commence « à poil », sans la moindre bâtisse dans notre royaume qui arbore une direction artistique colorée et chatoyante. L’identité visuelle d’Overthrown est efficace à souhait, et les balbutiements du gameplay se dévoilent. On commence par ramasser les composants les plus basiques pour construire des structures archaïques, mais utiles.
Le fonctionnement d’Overthrown est très vite assimilé, avec une logique à toute épreuve : pour obtenir du bois, il faut une scierie. Pour obtenir de la main-d’œuvre, on leur construit un toit. Pour qu’elle soit efficace, il leur faut de quoi manger, des toilettes, etc. Et pour avoir du charbon ? On brûle du bois dans le four, pour obtenir de l’engrais, on utilise les excréments des toilettes, pour récolter de l’argile, il faut une carrière au bon endroit, et ainsi de suite. En réalité, aucune construction n’est réellement autonome. On s’aperçoit alors des nombreux liens qui existent et qui sont, encore une fois, logiques. Au début, on met la main à la pâte : on récolte le bois, on l’amène à la scierie, on prévoit des espaces potagers/vergers, etc. Mais plus on avance, plus la population se gère d’elle-même, nous laissant alors vaquer sur l’île, notre terrain de jeu.
En effet, construire c’est bien, mais anéantir les camps rebelles pour éviter des invasions c’est mieux. On trouve ici et là quelques camps qu’on éradique pour garder notre hameau dans la paix. Les bastons prennent la forme d’un ARPG classique, avec de l’esquive, des frappes légères qu’on enchaîne, le blocage, etc. Mourir n’est pas sans conséquence (on perd notre couronne) mais en rien pénalisante, il suffit de tuer l’ennemi qui nous la prise. En attendant ? On subit quelques malus mais rien de grave. Pour booster notre perso, on gagne de nouveaux items dans les coffres ou en craftant via la forge (et donc toute la chaîne en amont nécessaire pour récolter du fer, le fondre, etc.). Overthrown est un jeu cyclique dans le fond, avec un système de saison, des attaques régulières, et pendant ce temps, on fait avancer notre camp. Bien entendu, tout ne se met pas en place tout seul. Avec l’expérience accumulée, on investit des points dans un nouvel arbre de talents pour débloquer de nouvelles structures et technologies. Pendant qu’on se balade sur la carte, il est impensable de laisser notre ville sans surveillance. On met des postes de garde ici et là, avec des miliciens affectés, des tours de chasse avec des archers alloués, etc.
Overthrown est un jeu coloré, relaxant et complet, bien que simpliste, qui nous occupe bien plus d’heures qu’on ne l’aurait imaginé. Il est joli visuellement, les mécaniques sont bien rodées et on les assimile facilement grâce à toute une loop logique qui se dessine. On construit, on « industrialise », on met le nécessaire en place pour le peuple (logement, nourriture, confort de vie, etc.), on protège, et ensuite, c’est à nous d’assembler tout cela comme bon nous semble. J’ai aménagé mon camps un peu à la va-vite sur ma première partie, et j’ai fini par avoir un village qui n’avait ni queue ni tête. Je me suis alors relancé sur une nouvelle sauvegarde où j’ai tenté de structurer un peu le tout avec une partie fortifiée ensuite, et cela avait de la gueule. Ce première approche de l’accès anticipé d’Overthrown est 100% validé en tout cas. Hâte de voir la suite.
On jongle habilement entre constructions, gestion et quelques actions pour un trip des plus efficaces. J’ai apprécié mon aventure Overthrown, qui m’a permis de prendre un vrai bol d’air frais au milieu des titres plus orientés actions/RPG que j’ai bouffé en masse ces derniers mois. Quand j’ai envie/besoin de décompresser un peu et de jouer à la cool, c’est vers Overthrown que je me tourne. Un plaisir simple mais diablement efficace.