Test Whisker Waters : chat ne marche pas toujours

Whisker Waters nous plonge dans la vie d’un petit chat apprenti garde-pêche dans une expérience simple et clairement orientée jeune joueur qui ne verront surement pas les « défauts » qui m’ont fait tilt durant mon aventure.

On débute l’aventure par la création de notre chat avec une dizaine d’options qui, soyons honnêtes, ne sont pas toujours très perceptibles. Autant pour certaines, on voit la modification de notre futur matou pêcheur alors que pour d’autres, c’est loin d’être le cas. On constate aussi à ce moment-là le fait qu’il est impossible d’utiliser la croix pour naviguer dans les options et que le joystick semble parfois répondre bizarrement (trop sensible ?). Débute alors la première partie de l’aventure qui sert de tuto. Notre petit chat veut devenir un garde-pêche et un ancien l’accompagne afin de lui donner tous les rudiments de la pêche, et l’exploration afin d’y ramasser des composants pour cuisiner ou encore trouver des appâts dans la nature, essentiel pour choper du poisson.

Concernant la pêche, la première étape consiste à localiser un banc de poisson dans l’eau, depuis le rivage ou un ponton. On équipe, via un menu circulaire, la canne puis dans un second temps via ce même menu on sélectionne l’insecte qu’on positionne à l’hameçon. On choisit où on envoyer la ligne et alors se matérialise une barre, où il suffit d’appuyer sur le bouton quand on atteint le niveau adéquat afin de mettre la force nécessaire (ni plus ni moins) et c’est parti. Les poissons commencent à tourner autour de l’appât, et indiquent des cœurs plus ou moins grands. S’affiche alors des émotes un court instant. Si on réussit le genre de QTE, on attire davantage le poisson jusqu’au moment fatidique où on le fer avec un coup de joystick vers l’arrière et une pression sur A en même temps. Selon la rareté du poisson, et sa taille, on fera face à plusieurs mini jeux pour l’attraper sachant qu’on a une barre d’endurance qui se réduit assez vite donc il ne faut pas trainer.

On trouve par exemple des séquences où il faut déplacer le joystick afin de garder la flèche dans la bonne zone qui est plus ou moins large selon comment la proie se débat, des QTE à l’écran pour sortir le poisson d’où il est coincé, spammer un bouton pour gagner plus d’énergie que le poisson et j’en passe. Autant le premier quart d’heure on découvre pas mal de petites choses donnant l’impression qu’on tient un jeu assez original et varié, mais rapidement on constate qu’on reproduit à peu de choses près les mêmes séquences très vites et ce jusqu’à la fin du jeu. Le pire étant qu’on retrouve les mêmes quelques approximations du côté des joysticks. Bien sûr, c’est mon avis adulte. Pour mes enfants, cela se passait un peu mieux étant moins regardant la dessus. Ma petite de 5 ans s’amusait assez quand mon fils de 10 ans était déjà un peu moins emballé mais quand même curieux. Trouver le poisson rare, le plus gros, etc. demande un peu de temps, avec le bon appât, et il y a tout de même pas mal de fish à trouver et attraper.  

La pêche occupe une bonne partie du temps jeux, on se balade sinon pour rejoindre les différents objectifs, et ramasser des objets de quêtes. Pour un titre orienté jeune public, j’ai trouvé l’ergonomie assez limitée dans le sens où les indications de quoi faire ou comment n’étaient pas toujours explicites et surtout le suivi manquait un peu d’infos lui aussi. On ne trouve pas de minimap (ou du moins elle n’est pas super claire) ce qui fait que s’y retrouver pour un jeune public est parfois difficile. Pire encore, retrouver le bon chat à qui rendre une activité secondaire n’apparait nulle part, il faut se souvenir de qui demandait quoi etc. Il y a également quelques combats, et une fois encore, l’approximation de la formule rend l’expérience non séduisante la faute à des hitbox hasardeuses.

Au final, on a l’impression de ne quasiment que pêcher, avec une même boucle de quelques mini-jeux en chaine donnant un sentiment de redondance ultra vite et que tout ce qui entoure cette activité manque de finition ou de saveurs. Encore une fois, c’est mon ressenti d’adulte qui a voulu se faire un jeu avec ses enfants. Mon fils s’est très vite désintéressé du titre au final, et ma petite de 5 ans (non autonome, forcément elle ne lit pas encore) s’est vite prise d’affection pour son petit chat, mais il a manqué un petit truc pour qu’elle accroche aussi sur la durée. Dans notre cas, le bilan est assez mitigé.

Côté technique, on a test le titre sur PS5 et autant la qualité du rendu est une chose, mais ressentir quelques (légers, certes) ralentissements dans ces conditions reste difficile à accepter. Côté sonore, la bande-son manque elle aussi un peu de consistance avec des thèmes en boucle, peu nombreux.

Sur le papier, Whisker Waters semblait partir avec de bonnes intentions, mais il manque clairement des choses ci et là pour réussir son pari. Il est clairement orienté jeune public, mais même là, il tape à côté sur les basiques rendant l’expérience parfois frustrante et pas forcément simple pour nos bambins. Affichée à 24,99 euros, la note nous semble pour le peu salé pour le coup. Dommage.