J’ai plusieurs rituels annuels, et la fin d’année rime souvent avec Call of Duty, Battlefield et EA Sports FC. 2025 est une année chargée, avec les trois licences prévues, et aujourd’hui, c’est d’EA Sports FC 26 dont il est question. Malgré des critiques récurrentes, notamment sur les réseaux sociaux, EA Sports FC figure chaque année dans le top des ventes et des jeux générant le plus gros chiffre d’affaires. D’année en année, on mise plus sur l’évolution que sur la révolution, et 2025 suit cette même lignée, apportant tout de même quelques nouveautés attrayantes.
Commençons par l’aspect technique, avec le moteur maison Frostbite couplé à HyperMotion V, qui génère un rendu globalement solide. L’évolution entamée l’an dernier se poursuit avec une modélisation des joueurs soignée, y compris pour les équipes plus modestes. Avant, il était impossible de trouver la moindre ressemblance pour les joueurs qui n’étaient pas des stars, mais EA va de plus en plus loin en assurant une modélisation sur un pool de joueurs de plus en plus important. En ce qui concerne la L1, le championnat que je maîtrise le mieux, c’est au minimum correct, et dans l’ensemble, c’est même bon, voire plus. Fana du RCSA, je valide une grande partie de l’équipe. Côté coach, c’est plus léger, avec seulement Enrique de disponible pour notre championnat, et peu de stades chez nous, mais cela va venir. L’ambiance sonore est au top pour nous mettre dans l’ambiance. Côté commentaires FR, la team DaDa fait toujours son effet. L’interface a été revue pour apporter davantage de clarté et de lisibilité.
Dans la continuité
Concernant le gameplay, on reste dans les grandes lignes sur ce que propose EA Sports FC depuis de nombreuses années, avec une physique plus que correcte et plusieurs facteurs qui entrent en ligne de compte pour la gestion du ballon (la course du joueur, le sens du jeu, etc.). Certes, les gardiens restent le maillon faible de l’ensemble, avec rarement des arrêts décisifs qui font lever les foules, des claquettes de dingue, etc. C’est dommage, car cela tranche avec le reste de l’équipe qui gagne, comme chaque année, un peu de réalisme ici et là. On voit moins de tout droits de malade, et les courses effrénées en mode fusée sont de plus en plus rares (même si, avec certains joueurs, cela reste possible), les passes en profondeur sont moins évidentes qu’avant et demandent un peu plus de doigté, de timing et de précision, avec un sentiment d’arcade un peu moins prononcé d’année en année. Il reste du travail, mais on constate tout de même la volonté d’EA de proposer quelque chose de plus réaliste, à l’image des deux gameplays disponibles en mode carrière par exemple, avec le gameplay habituel d’EA Sports FC ou quelque chose de plus lent mais réaliste, plus immersif, donnant l’impression de regarder un match à la télévision. Il serait génial d’avoir cette possibilité en ligne également. Alors, oui, Il y aura toujours des joueurs qui trouveront LA combine pour marquer but sur but, mais de ce que j’ai pu jouer en ligne, la volonté d’équilibrer la formule est toujours d’actualité et on le ressent. Ce n’est pas une « pure » simu, mais ce n’est pas non plus de l’arcade brute.









Côté contenu, on retrouve les traditionnels FUT, match rapide, carrière (joueur ou manager), le mode en ligne, ainsi que Rush et les clubs/pros. Les adeptes des modes carrière en tout genre trouveront plusieurs approches, à commencer par celle où l’on choisit un entraîneur (ou on le crée), puis un club, et c’est parti avec deux options : le début de saison, avec la possibilité de jouer en coupe d’Europe, la présaison, etc., ou un mode « réel » qui permet de jouer la saison à la date réelle en récupérant l’équipe dans sa condition actuelle… Si l’on commence aujourd’hui, par exemple, on a déjà joué 7 journées de Ligue 1, le premier match de Ligue Europa Conférence, et on attaque la trêve internationale, Nanasi à Stras’ est blessé, etc.
Un jour je serais le meilleur (coach …)
Comme l’an dernier, ce mode carrière conserve une certaine dynamique, avec des mercatos animés, des réseaux sociaux en tout genre, mais aussi une nouvelle composante : le comité de direction du club peut tenter de nous imposer des choses (par exemple, « merci de faire jouer tel joueur le prochain match »), des joueurs peuvent avoir des problèmes à gérer et demander une permission, etc. Libre à nous ensuite d’accepter ou non, mais bien sûr, cela peut avoir un impact sur le vestiaire. Toute une série d’événements aléatoires peut impacter notre saison, notre club, etc. L’ensemble de ces ajouts et modifications apporte toujours un peu plus de réalisme. Couplé aux modes « carrière réelle » et au gameplay « ralenti » évoqués plus haut, c’est parfait je trouve, donnant du peps à la formule. D’année en année, c’est sur la saison carrière que je passe le plus de temps, pour amener mon club de coeur au sommet! Il est également possible de choisir un entraîneur et un plan de carrière nous est proposé. À nous de réussir à tenir la cadence, de compléter les objectifs des xx clubs qu’on enchaîne, de contenter la direction, de générer un CA, de remporter les trophées attendus, etc. Les modes en ligne ont été revus afin de rendre l’ensemble plus digeste, avec des compétitions plus « rapides », des divisions challengers pour les joueurs les moins à l’aise en ligne, des tournois en plus du mode Rivals, etc. Dès lors qu’on adhère au gameplay, le contenu est, comme toujours, solide.
Bien entendu, pour le mode FUT, il faut être (très) assidu pour accumuler les points, enchaîner les packs et avoir de la chance. Sur le papier, la formule est toujours aussi séduisante, mais le côté pay to win peut faire pencher la balance pour les joueurs qui ne souhaitent pas sortir leur CB. Avec Club, 11 joueurs s’unissent pour créer une équipe, chacun occupant un poste, et progressent saison après saison, tandis que le mode Pro offre toujours plus de profondeur avec de nombreuses options tactiques pour améliorer son joueur. Et Rush ressemble toujours à une version King’s League modifiée, format JV.
Dans l’ensemble, la grande nouveauté reste ce nouveau gameplay plus sim, lent, mais authentique, disponible pour les modes « solo » hors ligne. Le mode carrière est encore enrichi de petites fonctionnalités qui ajoutent du cachet, et le contenu reste, comme toujours, généreux et conséquent. On sent une vraie volonté d’EA d’améliorer (doucement, mais sûrement) sa recette pour toucher un public plus large. Il y a des points récurrents d’épisode en épisode (les goals, par exemple, même s’ils s’améliorent un peu d’année en année) qui nécessitent encore d’être peaufinés, mais EA Sports 26 FC reste une valeur sûre du football sur console et PC (faute de vraie concurrence, aussi).