Ride 4 : passage de chicane en mode newgen

Sortie sur celle que nous allons désormais appeler « oldgen », Ride 4 débarque ce jour sur Playstation 5 (la version dont nous allons parler) et Xbox Series X. 

Il nous a été promis une rehausse visuelle, un frame rate plus élevé, plus de monde sur le bitume et surtout une adaptation à la Dualsense 5.
Nous vous proposons un tour du propriétaire de suite !

Les jeux de motos ont eu la part belle sur PS4 / Xbox One avec notamment les licences Moto GP, TT Isle Of Man et bien entendu Ride. Après un 3eme opus qui ouvrait grand la porte aux tracés « externes » en plus des circuits traiditionnels, Ride 4 repart à contre courant pour se focaliser sur les circuits fermés. Le changement de cap est donc particulièrement radical, et il faut le savoir. Mais chose de sûr, le contenu sera toujours présent en quantité et qualité. 30 tracés (et leurs variantes) sont disponibles day one (4 plus tard via DLC). Il sera question de 176 motos sous licences dès la sortie et 81 plus tard (via DLC payants, mais aussi gratuits) en comptabilisant 22 constructeurs et 17 nouveaux équipementiers. 

A cela s’ajoute la possibilité de customiser son pilote (tenue ou casque par exemple, sa façon de sortir les épaules ou non, se tenir dans les virages etc) tout comme sa moto. De côté-là, Ride 4 n’est donc clairement pas avare. Il y a de quoi faire, et le pilote qui sommeil en nous aura donc laaaaargement de qui venir. Au niveau des modes de jeux disponibles, nous aurons à faire aux traditionnelles courses rapides personnalisées, des contre la montre ou encore des challenges hebdomadaires. Tout cela est sans compter les modes en lignes mais surtout la carrière.

Dès le début de ce mode, il sera demandé de choisir une ligue de départ : Amérique, Europe, Asie. Attention à bien noter que ce choix sera définitif. Vous serez dans l’obligation de réussir les épreuves de cette ligue (à commencer par une sorte de permis) pour passer à la suite et avoir d’autres choix. Au joueur de gravir les échelons pour finir par devenir le meilleur pilote. Pas de scénarisation ici, il s’agit d’un enchainement d’épreuves plus qu’autre chose, pour monter la hiérarchie et le classement des pilotes. 

La difficulté, pour un joueur découvrant la licence et/ou les jeux de motos, est bien présente. Il pourra nécessiter plusieurs essais pour réussir l’un ou l’autre des défis et cela peut même devenir des fois frustrantes tant la barre peut être haute d’entrée de jeu. Je pense notamment à la toute première épreuve « radar » de la ligue Asie (10mn de jeu) demandant de passer des portes à certaines vitesses minimum avec des virages hardcore juste derrière. Il faudra persévérer mais le tout en vaut la chandelle, soyez en sûr. Certes, nous en bavons un peu en novice du genre, mais on tient le cap.

Au niveau de l’IA, le système ANNA est de bonne facture. Sa qualité augmentera en parallèle de la progression du joueur. Les adversaires ne seront pas nazes, ni à l’inverse infaillibles. Ils commettront des erreurs, comme chaque pilote même réelle peut le faire, ils sauront défendre leur place ou s’écarter le moment opportun pour éviter un accident par exemple. Bref, l’IA fait donc le taff, tout semble réaliste et loin de certains jeux où l’IA a des comportements scriptés au possible.

Parlons gameplay pure à présent, et Dualsense. Les sensations sont plutôt bonnes. Une sortie de piste, une accélération brutale, une perte de contrôle, chaque petit évènement provoquera des retours haptiques ou des vibrations différentes. Nous espérerions « plus », sans demander la perfection façon WRC 9 à ce sujet, mais les apports sont clairement présents et ressentis tout de même. Le tout est satisfaisant. Plus globalement, le jeu s’avère « accessible » si vous activez les aides disponibles même pour néophyte, et difficulté et réalisme augmenteront dès lors que vous désactiverez ces aides. Piloter une moto est différent d’une voiture. Le rapport et transfert de masse sont bien différents et cela se ressent clairement ici. L’inertie fait aussi son office et nous a semblé le faire bien. Ride 4, quoi qu’il arrive, est clairement axé simulation et même avec un max d’aides actives, la chute est vite arrivée. Il ne sera pas aisée de remporter nos premières courses pour un joueur débutant. Exigeant ? Assurément. Amusant ? Si vous ne vous découragez pas et vous vous accrochez, clairement. Il devient vite plaisant de réussir proprement à négocier un virage serré avec la bonne d’accélération pour repartir en trombe, et enchainer des tours sans la moindre sortie de route, voir les chronos s’améliorer.

En mode « expert » sans aide, la moto sera encore plus nerveuse, et il faudra prêter attention à la température de sa gomme par exemple, et faire attention à bien jauger frein avant et arrière. A ne pas mettre en toutes les mains mais les aficionados et férus de simulation seront aux anges.

La technique pure ici est clairement (pour la majorité) bonne à commencer par la partie son. Les musiques sauront s’effacer discrètement pour laisser place aux bruits des pots. C’est un régal pour les oreilles. Le rendu visuel du titre est au top, et les 60fps stables sont un gros plus. Cette mouture nextgen amènera aussi d’autant plus de concurrents sur la piste en simultané pour notre plus grand plaisir. Que cela soit en vue extérieure, sur le guidon ou dans le casque, la technique est au poil et la version nextgen monte encore d’un petit cran cette technique déjà de très bonne qualité sur PS4 / One. L’immersion est là. Il est dommage par contre que les « à côtés » n’aient pas eu le droit au même traitement car soyons clair, les gradins ou le tour de piste, c’est super mort haha.

Pour résumé notre expérience Ride 4. Sortie du contexte « Ride », difficile de reprocher quoi que ce soit au titre. Il s’agit ici d’un excellent jeu de moto, au contenu important et laissant la part belle à la simulation exigeante certes. Des fois un peu trop peut-être pour le néophyte mais c’est un réel plaisir de sentir la progression. Réalisme résumera bien notre ressenti sur la conduite dès lors que nous désactivons les aides disponibles.  L’IA sera elle aussi de qualité élevée, et fera monter le challenge au fur et à mesure de notre progression. Et que dire de l’aspect bonifié « nextgen » entre un rendu et une fluidité maximale et quelques apports Dualsense ? Si on reprend le test dans le monde « Ride », certains pourraient regretter le demi-tour en mode « full circuit » que le titre a opéré. Cela n’enlève rien à sa qualité globale mais une partie du charme de Ride 3, que nous attendions surement retrouver a disparu. Ride 4 est un très bon titre. Les promesses nextgen faites ont été tenus. Le fait que la mise à jour PS4 -> PS5 (ou Xbox One -> Xbox Séries) soit également gratuite est encore une fois bénéfique au joueur. Bref, nous validons le jeu malgré quelques défauts.