Test Iron Harvest Complete Edition : un portage console de haute volée

Iron Harvest est l’un de mes coups de coeurs 2020. Il m’arrivait encore il y a peu de le relancer le temps de quelques games ci et là. Fin de l’été, King Art Games et Koch Media ont annoncé l’arrivée du titre sur console de nouvelle génération en version complète, regroupant l’intégralité du contenu disponible à ce jour dont l’excellent DLC Opération Eagle. J’avais été particulièrement emballé par la globalité de ce qu’Iron Harvest a à nous offrir. Le retrouver aujourd’hui sur console m’a donné forcément envie de m’y mettre pour voir s’il s’agit de portage de qualité ou non. Soyez rassurer, c’est clairement le cas. Bien sur, ce nouveau test va plus que largement paraphrasé les anciens papiers, j’essaierais de mettre en avant les spécificités de cette version complète, sur Xbox Series X dans notre cas.

UNE GUERRE PAS COMME LES AUTRES

Ce qui saute aux yeux en lançant le titre, c’est son ambiance propre dès le menu start du jeu. Mentions spéciales à ces fonds d’écrans type dessins fréquent sur les écrans de chargement qui annonce la couleur de l’inspiration punk. Nous avons ici accès à plusieurs modes : campagne, missions, et multi-joueurs. Parlons de la campagne en premier lieu.

Trois factions, plus une, sont disponibles.  Avec la faction Polonia, nous suivons Anna Kos. Il s’agit d’une jeune résistante habille au fusil et son ours de combat (si si). Elle cherche à lutter contre l’envahisseur Rusviet. Dans cette seconde faction, nous incarnons Janek. Le Tsarat est affaibli et fait face à une révolution. La troisième faction est la Saxonie. Gunter y est le personnage principal. Saxonie et Polonia s’unissent face à la menace Rusviet mais pas que. Dans chacun des trois scénarios, une force secrète essaiera de replonger le monde dans le chaos et la guerre.

Qui dit complète édition dit contenu annexe intégré. On ajoute , aux 3 campagnes de base Rusviet Revolution mais surtout celle d’Usonia sur l’excellent DLC « Opération Eagle One », qui ajoute encore une nouvelle faction. Elles sont toutes intéressantes à jouer, avec des personnages attachants à chaque fois.

L’univers proposé par Iron Harvest fonctionne bien, et les environnements sont riches en détails et variés. Nous allons des régions enneigées aux cols verts en montagne, avec campagnes, quartiers industriels, fortifications ou villes, désert . Je ne spoile rien, mais je suggère de faire les campagnes dans l’ordre dans laquelle on vous les propose. J’ai clairement compris certains détails (notamment sur l’identité d’un ou deux personnages) en ayant fait l’autre campagne avant. Là où Iron Harvest est puissant, c’est de réussir à nous faire jouer plusieurs factions, d’un même conflit, sans réédite de mission. Et ça, c’est fort !

En plus des objectifs principaux, de nombreux objectifs secondaires apparaissent pendant les missions. Bien sur, libre au joueur de les remplir ou non. J’ai fait le choix de les compléter bien souvent et ai découvert quelques fois de jolis petits bonus ! Comptez une bonne grosse 25 à 30 heures pour voir le bout, en prenant son temps, pour finir la partie scénarisée. 

A BORD DES MECHAS

Au niveau du gameplay, le jeu nous accompagne dans les bases avec de nombreuses aides à l’écran. Succinctes mais précises, elles permettront d’acquérir les connaissances nécessaires rapidement. Débutant ou expert en RTS, Iron Harvest ne laisse personne sur le bord de la route. Nous débutons avec une mission avec Anna Kos enfant, voulant jouer avec des garçons du village. Ceux-ci plantent Anna ne la voulant pas dans leur groupe. Le jeu nous pose ici les rudiments : déplacement, couverture, tir. Notre première vraie mission se concentre sur ces aspects. Les Méchas viennent plus tard. La partie construction à part entière elle débarque dans la mission suivante.

L’adaption à la manette est une réussite, tant toutes les commandes sont simples : on bouge avec le Joy gauche, on pilote la caméra avec le droit. LB/RB pour passer d’une unité à l’autre, on annule la sélection avec B mais une seconde pression sélection l’intégralité de nos troupes, le sous-menu de l’unité choisi avec RT et j’en passe. C’est intuitif, sans devenir une usine gaz avec xx menus sous-imbriqués comme d’autres l’ont fait. Le jeu de base possédait déjà une UI au top, c’est toujours le cas ici, et on s’y retrouve dès les premières minutes de jeu. Réussite totale pour le coup, on sent l’envie de proposer une expérience de qualité, et j’adhère.

Parlons des unités, il est question de plusieurs classes comme des fusiliers, grenadiers ou encore canonniers pour ne citer qu’eux et des unités volantes même dans la campagne d’Usonia. Chacune d’entre elle dispose de son arsenal et ses capacités. Au fur et à mesure que vous jouez une unité , elle gagne en expérience et acquiert des compétences à activer. Pendant nos missions, nous tombons régulièrement sur des armes abandonnées.. Un fusilier ramassant des grenades deviend un grenadier et ainsi de suite.

Cela permet de pouvoir modifier notre armée en cours de route, sans recruter de nouvelles unités obligatoirement. Le soldat du génie peut, de son côté, réparer bâtiments / méchas et surtout construire ces bâtiments pour votre base. Il est toujours important en partant au combat d’en avoir avec nous ne serait-ce que pour les méchas. Ceux-ci suivent également un système de classe avec des capacités à activer également. Différents modèles sont disponibles à la construction et ont chacun leurs particularités encore une fois. Encore un bon point ici grâce à une bonne diversité. Diversité d’ailleurs encore bien là d’une faction à une autre. Même si nous retrouvons des unités similaires sur le fonctionnement, elles auront un skin propre à leur armée.

CONSTRUISONS NOS REMPARTS

Pour construire votre camp et les bâtiments qui la composent, il faut du fer et pétrole. Vous trouvez, comme les armes, des caisses ci et là en mission pour gagner ses ressources. Le plus important est de conquérir / défendre et conserver les mines de fer et les puits de pétroles visibles sur la carte ! Pour cela, il suffit d’envoyer des unités nettoyer le secteur et les capturer à la façon d’un point en jeu à objectif dans un FPS. Vos unités du génie peuvent donc construire casernes (recruter des soldats), atelier (méchas) etc ! Mais ce n’est pas tout, ces unités du génie pourront également ajouter des créneaux comme dans les tranchées, clôture en barbelé ou encore des mines. Les caserne et autres ateliers vont aussi évoluer et proposer ensuite des unités encore plus costauds. Les derniers mechas sont vraiment énormes ! Puis ces unités volantes encore une fois … miam !

Le jeu propose un système d’abri et couverture intéressant. Que cela soit dans des maisons abandonné ou comme les bunkers construits par le régiment du génie, vous pouvez y poster des troupes qui tirent depuis leur position. Vos unités peuvent également se mettre à couvert derrière des murets, ou autres éléments permettant de dissimuler. Faire feu depuis un mur en hauteur vous donne un bel avantage. 

TECHNIQUEPUNK.

Les animations dans le jeu seront de très bonnes factures. Nous verrons souvent des unités se coller au sol pour éviter le feu ennemi ou les explosions, les unités à couvert tirer à l’aveugle etc. Idem lors des réparations ou constructions ! La technique d’Iron Harvest est vraiment top de ce côté-là, tout comme les méchas qui prennent vie devant nous.

La version PC tenait la route même sur des machines modestes, j’étais d’ailleurs encore sur une 2080 au moment du test, CG similaire au niveau de la puissance brute à ce que propose les consoles newgen aujourd’hui. La version Xbox Series X (et donc surement Playstation 5 aussi) affiche un rendu de qualité à l’écran et n’a rien à envier à la release PC. Le framerate est haut, fluide. Quid de la définition ? Je ne saurais dire personnellement celle qui tourne sur console, mais chose de sur, cela doit être élevé. C’est net et sans bavure. Le portage est encore une fois propre.

L’IA m’a semblé cohérente et assez agressive surtout en haute difficulté. Que cela soit sur la campagne ou les quelques missions défis qui sont proposées. Mention spéciale à la bande son, qui propose de jouer avec la VO. Certes, je serais incapable du coup de dire si la traduction des ST en français est fidèle ou non, mais cela met dans l’ambiance haha. De nombreux dialogues se feront entendre en avançant dans les missions entre les protagonistes.

CONTENU.

Le jeu propose donc en plus de la campagne de l’escarmouche contre IA, et des missions défis. Ce mode met à rude épreuve vos troupes avec des missions à objectifs spéciaux et configuration type survie / vagues. L’escarmouche propose le même contenu que le multijoueur PvP traditionnel. L’IA se montre assez vindicative selon le paramétrage que le joueur mettre en place ici également. Concernant la partie multi en ligne, sont disponibles la partie personnalisée, le match rapide et le match classé. Le joueur possède un niveau global qui lui est propre et un niveau par faction avec un matchmaking filtrant le level du joueur pour essayer de lui proposer des opposants cohérents.

On ne change pas une équipe qui gagne. La composante réseau est aussi stable que sur PC précédemment. le matchmaking fait le boulot et en partie je n’ai ressenti aucun souci. On dispose de 18 maps pour nos joutes en ligne. Tous les équilibrages qui ont eu lieu depuis la sortie, les améliorations via Maj etc sont de suite disponible dans cette version complète. Du solide. Entre les campagnes et tout ce contenu défi / multi, autant le dire la durée de vie est considérable.

UNE PERLE A DECOUVRIR.

J’ai toujours aimé le genre, depuis Warcraft II, sans retrouver ce petit truc qui faisait que je retournais toujours sur le jeu. En toute honnêteté, j’ai relancé Iron Harvest plus de fois que j’en avais besoin pour écrire cet avis déjà sur PC et suis entrain de le renoncer de A à Z sur console. La DA du jeu, et le contexte créé, sont tout bonnement excellents. L’univers est cohérent et la partie Dieselpunk se marie super bien avec, le tout couplé avec une bande son et sa VO qui travaillent bien l’ambiance.  Iron Harvest nous propose qu’âtres campagnes plaisantes à jouer avec un background travaillé. 

La base du genre est là, les ajouts comme la gestion des classes qui peuvent changer en cours de route, le abris et couvertures, et surtout les méchas, font que la sauce prend bien et que tout est jouissif à jouer. La technique est également présente et la composante réseau tient la route. La version PC a eu le droit à un excellent suivi depuis sa sortie il y a un an, mettant à disposition une version console « complète » blindée et riche.

Chose de sûr, fan de RTS et ou l’ambiance Dieselpunk, foncez si vous n’aviez pas pu le faire avant! Les autres, Iron Harvest est clairement un titre qui donne les outils nécessaires pour découvrir les jeux de stratégies en temps réel. Si le site comprenait une mention best of dans ces tests, Iron Harvest en hériterait haut la main tant le jeu est un gros coup de coeur (que cela soit la version PC, ou la console).