Winter Ember : de bonnes idées mais pas uniquement

J’avais découvert Winter Ember lors d’un Steam Game Fest il y a quelques mois (années) en arrière, mais j’avais à peine eu le temps de m’y lancer. Voyant une sortie définitive, j’ai saisi l’occasion de m’y lancer sur Playstation. Alors qu’il offre une ambiance qualitative et une DA plutôt attrayante, la sauce ne prend pas entièrement la faute à une facette combat ratée notamment.

J’ai toujours apprécié les jeux mettant en avant la furtivité, devoir agir dans l’ombre, l’espionnage and co (même si, souvent, je me foire et que cela fini en bain de sang ou ma propre mort). À son annonce, Winter Ember a fait tilt et je me disais qu’il y avait clairement une place pour une petite nouveauté indé.

On incarne Athur Artorias, un jeune aristo dont la famille est exécutée devant lui par un mystérieux assassin. L’introduction type BD/animé rend vraiment bien et pose le contexte d’une histoire basée sur le désir de vengeance. Le tout se laisse suivre et nous transporte durant quelques heures dans une récit sombre et sanglant.

Un univers sombre

On découvre très rapidement un monde type victorien double face : un extérieure « crade », en débrit alors que les intérieures montrent un univers autre. L’environnement fourmille de petits détails ci et là, montrant Sky Machine Studio a voulu peaufiné sa création, mais on dénote rapidement des similitudes d’un endroit à un autre, le tout manquant peut-être de personnalité au final pour réellement différencier certains lieux d’autant que la map n’étant pas optimale, il n’est pas toujours simple d’être sur si on est déjà passé ici ou non au premier coup d’œil.

Une bonne ambiance passe toujours par une partie sonore réussie et pour le coup la bande son remplit globalement son office. Bien qu’elle ne marque pas toujours avec succès la tension à laquelle on fait face, les bruits environnementaux, Sky Machine Studio fournit un travail convenable.

Pour rester sur tout ce qui touche la finition, parlons technique. Le rendu global satisfait (en se mettant bien entendu en corrélation avec la taille du studio, le prix du jeu et ses ambitions). J’ai constaté quelques très légers ralentissements, mais rien de grave les animations elles par contre datent un peu. Un dernier coup de polish n’aurait pas été du luxe sur ce sujet. Mais hormis cela, Winter Ember affiche certaine scènes vraiment jolies.

N’est pas furtif qui veut

La furtivité est annoncée comme étant le core gameplay de Winter Ember. On pourrait y voir une revisite de Thief and co, où Arthur doit avancer dans l’ombre, hors de la lumière au maximum afin de ne pas être vu. Même si le système de couverture ne répond pas toujours comme on le voudrait, le tout fonctionne plutôt bien avec de nombreuses options non létales à disposition d’Arthur pour se frayer un chemin dans l’obscurité.

La furtivité devrait être la base, mais Arthur peut décider d’en venir aux mains et utiliser tout son panel d’arme pour mettre à terre ses opposants aussi bien au corps à corps qu’à distance, mais pour le coup, j’ai trouvé la maniabilité pas toujours au top tout comme l’inertie et les animations d’Arthur. Le pire reste cette espèce de temps morts lors des esquives qui rend le tout haché et loin d’être fluide. Winter Ember rend le combat possible, mais dans un format caduc poussant le joueur à essayer de ne pas devoir y recourir.

L’arbre de talent permet d’améliorer nos capacités notamment liées à la furtivité ou encore les combats, mais à la vue du manque de finition de ce dernier j’ai, pour ma part, consacré très rapidement un maximum de point dans cette voie (bien que les points soient disponibles qu’en petite quantité, limitant de toute de façon le choix).

Winter Ember promettait de belles choses notamment son univers et ambiance quali’ ou encore une mise en avant de la furtivité à l’ancienne. Dès qu’on reste dans les clous fixés par le jeu, on retrouve une expérience plutôt sympa, mais la partie combat (pourtant obligatoire par moment) manque de peps. La DA claque, mais le level design manque un peu de fraicheur sur la durée. Non pas Winter Ember soit mauvais, mais on sent qu’il avait bénéficié d’un meilleur tuning et d’une partie combat remaniée, il aurait passé sans aucun doute un cap.