Starsand : un nouveau survival au potentiel restant à exploiter

Starsand est un nouveau survival dont l’univers semble tout droit tiré de Dune : sable à perte de vue, vert géant, même identité visuelle sur la jaquette, tout y est. On découvre une recette tirant vers un best of des composantes basiques du genre, sans réelle prise de risque mais une bonne compile mais avec quelques soucis d’équilibrage, dont surtout une ergonomie loin d’être optimale sur Xbox Series. En l’état, même si Starsand offre quelques atouts certains, il nous est difficile de conseiller sur console la production de Tunnel Vision Studio sans évoquer certains points en premier lieu.La mouture PC semble moins impactée par nos problématiques.

On incarne le participant d’une course en plein désert qui, après quelques évènements non contrôlés, se retrouve seul dans un monde inconnu et aride à deux lunes et sans la moindre âme aux alentours. Peu d’ombres à l’horizon, une chaleur écrasante et à peine une petite gourde d’eau. Il faut peu de temps pour se rendre compte qu’on va en baver et pas qu’un peu. Starsand nous plonge immédiatement dans un bref tutoriel donnant les bases classiques. Joueurs habitués aux Ark, Conan Exile & consorts, vous vous retrouverez rapidement en terrain connu. Hormis la ruine qui nous sert d’abri, l’extérieure ne présente que quelques broussailles et gravats au sol qu’on rejoint afin de récolter les composantes nécessaires à notre fabrication de fortune. : une lame. Le moindre sprint nous déshydrate tout comme le fait de rester trop longtemps en plein cagnard. Il faut faire vite et bien, mais en même temps pas trop vite sous peine de voir notre santé se dégrader : dilemme !

Les premiers pas sont rudes, d’autant que l’interface (console tout du moins, on n’a pas vu la mouture PC mais les « on dit » ne pointent pas ce sujet en tout cas) et surtout l’ergonomie ne répondent pas présentes. C’est loin d’être intuitif que cela soit la gestion de l’inventaire, notre équipement ou même pour le craft. Pire, l’une des premières missions demande de démonter un objet fraichement fabriqué. Aucun tooltip n’indique ce qu’on doit faire, comment, via quelle touche, etc. On se retrouve à essayer un peu tout et n’importe quoi jusqu’à trouver la bonne combinaison de touche ou le bon positionnement dans le bon menu et cela plus d’une fois. C’est dommage qu’il manque cette petite couche d’accompagnement ou de pop-up à l’écran donnant un peu plus de détails.

Très rapidement, on doit s’éloigner de notre bâtisse de fortune afin de remplir de nouveaux objectifs. Starsand ne réinvente pas la roue et se contente de reprendre des composantes existantes des cadors du genre, mais il le fait plutôt bien. On rejoint des petites oasis dissimulées ci et là après avoir dû braver la fournaise extérieure, afin de récolter toujours et encore de maigres ressources, se reposer et se ressourcer avant de continuer notre périple tout en fabricant de nouveaux objets de plus en plus élaborés. Notre vie est en danger à cause de l’environnement, mais pas uniquement. Starsand nous oblige à être en perpétuel mouvement, car la menace alien n’est jamais loin d’autant que plus on reste au même endroit plus les opposants arrivent en nombre et au début du périple, on crève en un rien de temps. 

Là aussi, on dénote un réel pic de difficulté qu’on a un peu de mal à comprendre surtout si tôt dans notre voyage déjà assez hard comme cela. Pour tout vous dire, j’ai même relancé une game où j’ai purement et simplement désactivé toute vie alien pour équilibrer moi-même le titre. Un petit tuning est clairement nécessaire sur le sujet et c’est un sentiment partagé avec d’autres joueurs avec qui j’ai eu l’occasion d’échanger sur Starsand C’est dommage, car il y a un réel potentiel avec un univers à la fois vide, mais qui offre aussi beaucoup de surprise. Surtout que la navigation est assez bien foutue. On n’a pas de réelle carte, blindée de repère, comme on peut avoir l’habitude. On en positionne nous-mêmes au fil de l’exploration pour retrouver notre chemin en s’orientant comme on peut. On est seul dans une étendue sans fin, à perte de vue, à la recherche de quoi survivre avant d’envisager de réellement bâtir un camp fixe, s’armer pour se défendre tout en cherchant l’origine de notre arrivée ici. Le bestiaire est assez travaillé côté faune, et les possibilités pour gérer la faim/soif (en plus de la santé) n’abondent certes pas, mais on arrive à se débrouiller avec quelques petites routines qu’on reconstruise de nouveaux emplacements en nouvel emplacement sachant qu’on galère moins une fois le dromadaire domestiqué en monture ! Le potentiel est là, mais la forme pêche par moment et nous gâche parfois le plaisir de jeu. Je me suis plongé des heures et des heures alternant la joie de découvrir un nouveau coin, de voir mon survivant évoluer mais en même temps rager pour un manque de polish flagrant.

Visuellement, et en plaçant le titre dans son contexte de petit jeu indé à bas prix, il faut reconnaitre sur Starsand s’en tire plutôt bien sûr Xbox Series. Certes, on a eu quelques (très) légers ralentissements, ou du popping, mais encore une fois, on ne peut pas en demander autant à un titre à même pas 20 balles développé avec un budget restreint qu’à une production dont le marketing a déjà couté plusieurs millions. 

Starsand se repose énormément sur les acquis sur survival pour proposer un monde vide de vie, mais pourtant non avare en découvertes. Il y a clairement de quoi faire un titre fort et généreux mais quelques défauts assombrissent le tableau. Starsand n’est pas mauvais, mais l’ergonomie à la manette sur console peut laisser à désirer tout comme la difficulté parfois bien trop brute, et ce, même d’entrée de jeu. Un jeu à suivre en tout car car avec quelques patchs il pourrait prendre une autre dimension et devenir une expérience plus que recommandable.