[QUICK] Mika and the Witch’s Mountain : un voyage magique

Le studio CHIBIG revient un nouveau titre poétique nommé Mika and the Witch’s Mountain qu’on a pu parcourir sur Switch. Avec une vibe Windwaker et Ghibli, c’est un voyage frais et original qu’on aura savouré malgré que l’expérience fut (trop) courte à notre gout. Assurément une production qui vaut le coup d’œil si vous cherchez quelque chose de neuf pour votre Switch.

Mika est une jeune apprentie sorcière qui souhaite plus que tout intégrer l’école de magie de mme Olagari, située tout haut du mont Gaun. Alors qu’elle pense arriver à son but, Mika vit un malencontreux évènement durant lequel son balai de brise. Pas de bol, d’autant que cela lui rend impossible de rejoindre à nouveau l’école. Elle se retrouve coincée tout en bas de l’ile, mais elle rencontre alors Allegra qui l’aide à réparer tant bien que mal son balai. Cette dernière propose à Mika de travailler un peu, dans le centre de la distribution proche, dans le but de réunir de quoi se payer à nouveau un balai digne de ce nom, avec la capacité d’assurer son vol jusqu’au mont Gaun. Par chance, son balai de fortune bien que non fonctionnel comme elle le voudrait suffit à remplir cette tâche.

Pour se faire, Mika va devoir livrer un maximum de colis, et sera amenée à rencontrer tout un tas de nouveaux personnages, certains très attachant alors que d’autres sont plutôt détestables, mais Mika n’a pas le choix. Elle doit se retrousser les manches et faire tout ce qui est en son pouvoir pour retourner à son école. Le gameplay va droit au but et ne s’enquiquine pas de superflu. Chaque journée reprend un schéma similaire, avec son lot de colis à livrer. On les récupère au centre de livraison ou directement chez les expéditeurs rien qu’en leur parlant. Chaque colis indique sa solidité, ainsi que sa perméabilité à l’eau. Vous l’avez compris, le moindre choc ou tour dans la flotte est vite synonyme de drame ! Heureusement, un colis détruit réapparait très simplement au point où on l’a récupéré. Certains autres colis nécessitent d’être livré en respectant un chronomètre défini. Une fois le quota de colis livré, on attaque une nouvelle journée et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’on atteigne notre but ultime.  Du contenu facultatif nous demande de retrouver des objets perdus et les ramener à leurs propriétaires. La collecte de figurines, cachées un peu partout, permet d’acquérir des tenues, trainées pour le balai, etc. Comptez aux alentours de 5 à 6 h pour venir au bout de Mika and the Witch’s Mountain

Manette en main, on découvre une formule surprenante dans laquelle le gameplay est loin de ce qu’on imaginait. Il n’est nullement possible de prendre de la hauteur selon notre bon vouloir, il faut s’élancer depuis des hauteurs ou suivre les courants d’air pour réussir à aller plus haut. Les courants verticaux nous permettant de grimper de quelques mètres dans les airs, alors que les horizontaux offrent un boost de vitesse. Ce n’est pas aussi simple que cela à prendre en main les premières minutes, mais dans l’ensemble c’est plutôt chill et cool à jouer une fois qu’on a compris comment piloter notre balais efficacement. La formule reste ensuite relativement classique, basée sur l’exploration et relier un point A à un point B pour livrer la marchandise, mais l’ambiance et la direction artistique sont si séduisantes qu’on se laisse porter par le vent dans ce décor magique.

Testé sur Switch, c’est assez propre et fluide. La DA me fait penser à un mélange d’influences tirées de Ghibli et Kiki la petite sorcière, mais aussi de Windwaker par exemple. En découle une production à l’identité réussie, colorée et joyeuse qui nous plait et dans laquelle on aime se plonger. C’est fluide et plutôt stable. Alors certes, on reste sur une Switch avec des textures par toujours au top, mais soyons honnête pour un indé de ce gabarit, on valide à 100 %. La bande-son onirique enfonce le clou pour un voyage qu’on apprécie. Enfin, la localisation, française, qui est convenable dans l’ensemble.

Mika and the Witch’s Mountain est un petit bol d’air qui fait un bien fou. Alors oui, c’est assez court, mais c’est bref et intense. Ce monde coloré et son gameplay simple, mais efficace en font un titre séduisant, on en aurait même aimé bien plus tant sa recette nous charme. Son petit prix, 19,99 euros, est assurément un argument fort dans la balance.