Après l’excellent Ruiner, Reikon Games nous propose leur second jeu, un mélange de FPS explosif et de parkour dans un univers de science-fiction nommé Metal Eden. Malgré quelques petits défauts (le jeu est trop court haha), il s’avère être une superbe surprise. Disponible depuis le début du mois, Metal Eden est une belle alternative pour les joueurs à la recherche d’un jeu de tir frénétique en ces temps de rentrée.
L’action se déroule dans un univers futuriste où l’humanité est en danger : plus de ressources, un exode forcé dans l’espace pour coloniser une nouvelle planète, la conscience des humains transférée dans des cerveaux robotiques avant d’être installée dans des corps artificiels, et des machines qui se rebellent, forçant notre héroïne, Aska, à prendre les armes pour sauver son peuple d’une extinction certaine. L’univers de Metal Eden rappelle celui de Cyberpunk, Altered Carbon et Blade Runner, avec un réel potentiel et un visage séduisant. Si l’on adhère à ces univers et à ces ambiances, il est difficile de ne pas succomber à Metal Eden qui s’en inspire surement, sans faire dans la pâle copie.
Manette en main, l’offre est tout aussi alléchante, avec de nombreuses mécaniques qui se dévoilent très rapidement. On y trouve un FPS rapide avec sprint, dash, double saut, wallrun, glissade, et des gunfights à foison. C’est nerveux, dynamique et explosif, avec une bonne alternance entre exploration (bon, OK, plutôt avancée, car cela reste assez linéaire), parkour et combat, et parfois même les deux (des ennemis nous prennent d’assaut pendant une phase de plateforme). Globalement, la recette fonctionne bien, avec un gameplay millimétré et rondement mené.
Aska, notre héroïne, dispose d’un arsenal relativement complet pour venir à bout de tous ceux qui se dressent sur sa route, allant du fusil d’assaut au revolver, en passant par le SMG, etc., sans oublier quelques explosifs. Aska a également la possibilité d’extraire les cœurs de ses ennemis pour les avaler et ainsi rendre ses coups au corps à corps bien plus dévastateurs (ils font exploser l’armure de l’ennemi et nous rendent quelques PV), ou pour les propulser sur un adversaire comme s’il s’agissait d’un explosif. Les arènes sont souvent composées de nombreux éléments de décor, comme des barils ou des murs derrière lesquels se cacher, des tremplins et d’autres mécanismes permettant d’effectuer des mouvements rapides dans toutes les directions, le tout avec une belle verticalité. Il est parfois plus judicieux de changer d’arme pour ne pas perdre de temps à recharger, mais certains ennemis sont plus sensibles à une arme qu’à une autre. On jongle entre les mouvements techniques, les armes et les noyaux pour anéantir les vagues, sans oublier des sortes de glorykills.
En exploration/progression, on alterne double saut, wallrun, platforming dans tous les sens, tyroliennes, grappins et autres ziplines pour avancer dans un level affichant des décors franchement séduisants. La prise en main est rapide, l’action est frénétique, le gameplay est amusant et jouissif, avec un rythme globalement soutenu et peu de temps morts. Quand il y en a, c’est pour une cinématique qui apporte quelques éléments scénaristiques pour justifier le massacre à venir. Durant un peu plus de 6 heures, on tabasse tout ce qui bouge, avec pour but ultime d’anéantir la menace qui pèse sur ce « Nouveau monde » dans une formule simple, à l’ancienne, où l’action prime sur énormément de choses, et pourtant l’histoire de fond reste relativement correcte. Le bestiaire propose de nombreuses nouveautés tout au long de l’aventure, avec suffisamment de renouvellement pour éviter toute impression de déjà-vu, et c’est la même chose pour les différents mondes traversés, les boss, etc. Affiché à 39,99 euros, Metal Eden offre une durée de vie convenable, et en toute transparence, je n’aurais pas dit non à un peu de rab’ tant j’ai adhéré à la proposition.







Sur le plan technique, l’Unreal Engine 5 est plutôt maîtrisé, avec un rendu plus que correct pour un jeu de ce genre, proposant un solide 60 fps en 4K. Pour ce type de jeu, j’aurais apprécié un mode performance visant le 120 fps, même si cela impliquait de se contenter d’une résolution de 1440 p, mais je chipote un peu pour le coup. Le rendu est impressionnant, les effets de lumière, d’ombre et de reflet sont réussis, et la direction artistique est une réussite. Il y a certes quelques petits couacs techniques, comme un léger tearing ou du stuttering, mais dans l’ensemble, c’est soigné. Enfin, concernant la partie audio, la bande originale est excellente et le doublage anglais est convaincant. Un AA qui sort avec une optimisation qui n’a pas à rougir face à des cadors qui coutent le double.
Vous l’aurez compris, à la lecture de ce test rapide, Metal Eden m’a convaincu avec un gameplay explosif et fun dès le début, ainsi qu’un combo « univers + technique » propre. Ça déménage, c’est speed, c’est jouissif, c’est inspiré, il est difficile de trouver des reproches à faire à ce jeu qui n’était pas vraiment dans ma liste d’attente du mois, en toute franchise, et pourtant, la surprise est totale et le plaisir est au rendez-vous, à tel point que j’aurais apprécié un peu plus de contenu. Finalement, c’est son seul « défaut » : je n’en ai pas eu assez, haha.