Sorti il y a une semaine sur l’ensemble des consoles et PC du marché, Puzzle Quest Immortal Edition nous plonge dans un univers fascinant et addictif, mêlant heroic fantasy, RPG et Candy Crush-like. Dit comme cela, c’est assez étrange, mais méfiez-vous, il suffit d’une ou deux parties pour finir par tomber dans une forme d’addiction dont il est difficile de sortir !
Initialement sorti sur Xbox Arcade, Puzzle Quest Immortal Edition regroupe l’ensemble du contenu publié au fil des années, avec l’intégralité des campagnes et scénarios, dans une seule et même version le tout pour un petit prix, 15 balles (en promo jusqu’au 2/10 à 11,99). La première étape pour se lancer dans cette grande aventure est de choisir, comme dans tout bon jeu de rôle, sa classe parmi les 14 proposées, avec les traditionnels guerrier, rôdeur, assassin, paladin, mage, etc. Même si la formule s’apparente aux jeux de type Candy Crush, ce choix est capital, car le titre reste basé sur une couche RPG avec des compétences propres. Vient ensuite le choix de l’avatar pour le portrait ou le charadesign lors des passages au format visual novel.
L’action se déroule dans le monde d’Etheria et commence dans la cité médiévale de Bartonia, fief de notre héros. Celui-ci répond à l’appel de sa reine, suite à la découverte de menaces qui planent sur le royaume, d’aller enquêter dessus et l’éradiquer. Entre-temps, les taverniers, les habitants et les compagnons font également appel à nous pour régler divers problèmes (des catacombes infestées de rats, des araignées dangereuses et vindicatives dans une forêt non loin, un dragon dans une mine aux alentours, etc.). C’est du classique dans le monde de l’heroic fantasy. Sous forme de visual novel, les différentes histoires prennent vie devant nos yeux, avec une direction artistique soignée et séduisante, aux allures de bande dessinée. Sans être digne d’un gros RPG AAA, l’histoire se laisse suivre et donne vie à la formule, justifiant nos expéditions punitives et l’exploration du monde d’Etheria. Depuis la capitale, plusieurs menus sont à notre disposition, dont le premier, celui des quêtes. Lorsqu’une quête nous demande de rejoindre un nouveau lieu, celui-ci apparaît alors sur la carte du monde. Il nous appartient alors de le rejoindre et de lancer la quête une fois arrivés à destination. Cette dernière prend la forme d’un combat pur et simple (parfois, une ou deux cinématiques sous forme de visual novel, comme déjà dit).
Puzzle Quest Immortal Edition prend la forme d’un match 3 (Candy Crush, etc.) avec des formes de différentes couleurs (jaune, rouge, bleu, vert) représentant du mana, des étoiles (XP), des pièces (or) ou des crânes (dégâts). À tour de rôle, le joueur et l’IA ont le droit à un seul mouvement, à condition qu’il génère une ligne de trois formes de la même couleur minimum. Si l’on aligne 4 formes d’une traite, on rejoue directement. Il y a des réactions en chaîne pouvant générer un effet domino, renversant parfois violemment la vapeur en jeu. Si aucune ligne ne peut être générée, une tempête de mana a lieu et le plateau est réinitialisé. Aligner des étoiles permet d’obtenir de l’EXP, les pièces donnent de l’or, le tout en fin de partie, tandis que les runes donnent du mana de la couleur associée. Les crânes infligent autant de dégâts aux points de vie (PV) adverses que de têtes alignées. En effet, le fond de la partie ne se limite pas à « juste » aligner des runes : il s’agit aussi de faire baisser les PV de l’adversaire pour remporter la partie. C’est là que le mana accumulé entre en jeu pour déclencher les compétences de classe nécessitant une ou deux couleurs, avec des quantités déterminées, pour enclencher une attaque, un bonus ou un dispell, avec parfois des effets variables (un dégât pour chaque tranche de cinq manas jaunes, par exemple). Il existe également des multiplicateurs sur le terrain qui boostent le mana accumulé (x2, x3, etc.), ainsi que des crânes avec un +5 dessus. Rien n’est figé dans le marbre, il existe de nombreux facteurs pouvant renverser une partie en cours, parfois sur le fil du rasoir !
Derrière ce titre qui aurait sa place sur mobile se cache en réalité un véritable RPG avec des gains de compétences à chaque prise de niveau, des pièces d’équipement offrant divers bonus (stats, dégâts, etc.) à acheter / fabriquer et une réelle montée en compétence grâce à l’expérience accumulée durant la partie. La prise de niveau donne deux points de statistiques qu’on alloue à l’une des caractéristiques disponibles, comme l’une des couleurs (bonus de mana accumulé en alignant les bonnes couleurs), les dégâts (pourcentage de bonus de dégâts majoré), etc. Pour la partie équipement, on dépense notamment l’or gagné dans les magasins des cités pour acquérir une nouvelle arme, une armure, une relique, etc., et ainsi gagner un ou plusieurs bonus. Cet or sert également à améliorer nos propres cités, comme l’ajout d’une forge pour fabriquer notre propre équipement, d’un donjon pour capturer des monstres, ainsi que d’une tour pour apprendre des capacités et des talents issus de ces créatures. Au total, ce sont 9 structures qu’il faut créer ou développer dans les différentes forteresses capturées grâce à nos engins de siège. Forcément, plus nos villes sont évoluées et équipées, plus notre aventure devient « facile » (il existe plusieurs paliers de difficulté).








Cette formule simple sur le papier cache en réalité un titre redoutable, rendant Puzzle Quest Immortal Edition addictif au possible, mais très chronophage pour en voir le bout, car il faut compter plusieurs dizaines d’heures de jeu pour terminer les quelques dizaines de missions principales, sans compter les missions secondaires, la capture de chaque monstre et la conquête et l’amélioration de chaque ville, avec 14 classes jouables (même si, dans le fond, l’histoire ne changera pas). Plus qu’un simple jeu de gemmes, c’est une belle aventure avec un jeu de rôle classique, mais prenant, qui nous attend, avec du défi, du challenge, et une vraie durée de vie. Si je ne devais partager qu’un avertissement, ce serait celui-ci : prévoyez du temps devant vous, car l’addiction vient vite (surtout sur appareil portable type Switch). Le rapport qualité/prix est tout bonnement extraordinaire.