WRC Générations : un opus best of complet!

Après un WRC 10 généreux et un premier aperçu prometteur à la Gamescom, j’attendais de pied ferme l’opus 2022. Nommé WRC Générations, on nous l’annonçait comme un best of de la discipline, regroupant les musts have de la licence tout en continuant à enrichir sa formule.
Se basant sur les acquis de WRC 10, KT Racing propose une formule enrichie de quelques nouveautés bien pensées afin de faire vivre son épisode durant de longues années.

Mon test de WRC 10 reste valide pour de nombreuses fonctionnalités dont le mode carrière qui fonctionne de manière similaire pour la majorité des composants. Je vous invite à consulter mon précédent papier afin d'avoir la base des informations.

Le studio français KT Racing pousse encore une fois sa générosité un peu plus loin en offrant pléthore de contenu, notamment sur la partie multi qui est garnie à souhait. On retrouve les traditionnels modes solos carrière ou saison (même contenu tout deux, sans la partie gestion en saison), parties rapides ou entrainements en ajoutant les défis. Il s’agit de courses et épreuves prédéfinies à compléter sous des chronos donnés. Le challenge répond plus que présent au fur et à mesure qu’on remplit les objectifs.

Côté multi, on découvre le menu « équipe » permettant de créer son crew, « club » pour créer nos propres compétitions (ou jouer celles d’autres personnes), « copilote » et la fameuse « ligue » demandant de remplir des objectifs quotidiens/hebdo aléatoires avec plusieurs niveaux de championnats qu’on monte ou descend selon nos performances (à la manière de FUT dans FIFA ou les classés dans Overwatch pour ne citer qu’eux). Ce dernier est encore clos au moment où j’écris ces lignes, mais je ne manquerais pas de mettre à jour ce papier plus tard pour donner mon avis dessus.

Toujours plus

On découvre 21 destinations, plus de 100 spéciales, une 30aine de véhicules dont des iconiques de la licence, plusieurs dizaines d’équipes et j’en passe. WRC 10 était déjà solide en termes de contenu, mais on passe un cap cette année sans oublier les hauts faits (des objectifs type « rouler x km en test Area », « gagner x spéciales de nuit », etc.) permettant de gagner des niveaux et débloquer une centaine de loots via un système rappelant les passes de saison, mais intégré aux jeux ici sans nécessiter de payer un supplément : tout le monde y accède ! De ce fait, on change régulièrement notre façon de jouer, les modes, afin d’accumuler un max d’EXP pour débloquer les items utilisables dans l’éditeur de livrés ! On n’oublie pas que, grâce au compte MyNacon, tout est 100 % crossplay. On partage nos livrés avec les joueurs PS, Xbox, PC ou Switch. Il en est de même pour les clubs, équipes et ligues !

Les modes saisons et carrières sont le centre du solo, avec un fonctionnement très similaire à WRC10. On débute au bas de l’échelle en WRC3 junior, et l’objectif est de passer dans les catégories supérieures pour être couronné champion du monde WRC. On choisit la difficulté et dans quelle section on débute : WRC3 junior, ou WRC2 constructeur/privé. WRC Générations offre un peu plus d’options de base que WRC 10 en permettant de ne pas forcément commencer en junior ! Le mode saison ajoute une surcouche gestion forte et sympathique à faire, très proche de ce qu’on a connu précédemment. On doit gérer le budget, le personnel, la R&D et notre calendrier tout en accumulant de la réputation chez les constructeurs pour de futurs contrats, etc. Ce mode est toujours ultra complet, addictif, et occupe de très nombreuses heures.

On oublie pas la météo dynamique toujours plus réaliste et surtout l’arrivée de la toute nouvelle épreuve en Suède, relocalisée dans la réalité et déjà reproduite dans ce WRC Générations. On enchaîne les parties étroites, techniques et exigeantes à des portions de routes plus large où la vitesse prime. J’ai adoré me frotter à cette nouvelle épreuve qui permet de se prendre au jeu de l’optimisation des nouvelles hybrides !

Gauche 2 sur droite pas corde 100

La conduite penche toujours vers le réalisme, même si on active quelques aides. La moindre erreur est fatale et peut faire perdre tout un rallye en bout de course. C’est un pur kiff au volant comme à la manette avec de multiples paramètres entrant en compte et impactant la conduite : type de sol et de gomme, météo, la catégorie de véhicule tout comme sa motorisation avec l’arrivée des hybrides et ses trois cartographies. Le moteur est alimenté en puissance plus ou moins fortement selon le preset choisit, pouvant donner des accélérations hors normes au prix de l’autonomie (ou l’inverse) qui se recharge en balançant quelques coups de frein. Cette petite nouveauté ajoute encore plus de profondeur au gameplay déjà ultra solide et complet . On ne prendra le même preset selon le tracé. Sur une spéciale conjuguant route sinueuse et mauvaise condition météo, on a tendance à ne pas chercher la puissance brute pour éviter les pertes de contrôles trop aléatoires alors que les épreuves où on à accumule les sorties de virages où on peut exprimer la vitesse, on cherche la patate du moteur avant tout.

Encore une fois, la Dualsense est la reine (sur PS5 comme sur PC) avec une prise en charge intégrale de ces features : HP, gâchettes et retours haptiques sont au rendez-vous. On entend chaque bruit de pot lors du changement de rapport, on ressent chaque secousse, dérapage ou heurt, les gâchettes d’accélération/freinage résistent plus ou moins selon le moment où on les sollicite. Ce n’est plus une surprise, tant KT maitrise le pad depuis WRC 9. Bonus : la Dualsense est également optimisée sur PC !

Une route au poil

Comme à son habitude, WRC Générations nous fait voyager dans le monde entier avec des reproductions fidèles ! On peut privilégier la 4k couplée à un 30fps stable ou chercher le 60fps avec une sortie 2K. C’est sur ce dernier que j’ai parcouru la majorité du contenu de ce WRC édition 2022. La fluidité est à toute épreuve, quels que soient la météo et l’environnement choisi. On retrouve une qualité visuelle à minima similaire à l’an passé même si on aperçoit un chouia de popping par moment. Par contre, les reflets (surtout de l’eau sur le sol) m’ont paru un chouia trop prononcés pour le coup provoquant comme un scintillement à de rares (mais tout de même présente) occasions. Hormis cela, WRC Générations tourne comme une horloge et affiche une stabilité maximale et un rendu qui tabasse dans 99 % des cas, le % restant étant quelques textures un peu plus chiches sur certaines végétations, ou le public comme l’an passé. Les projections de gravier, les feuilles mortes sur le pare-brise qu’on dégage à coup d’essuie glace, la pluie qui ruisselle sur les vitres, tant de détails qui font la différence. KT Racing maitrise de plus en plus son moteur maison. La partie sonore est une pièce maitresse comme chaque année avec une reproduction pointue et infaillible des moteurs, hybrides incluses. Au casque, c’est un gros kiff ! Je me suis fait plaisir avec le mode photo, simple mais efficace, pour prendre quelques clichés.

Même si je n’ai pas encore pu gouter à la partie ligue, WRC Générations convainc déjà sans problème sur son contenu encore une fois dantesque, une technique quasi irréprochable, une optimisation PS5 à toute épreuve et un gameplay léché. WRC Générations est la suite logique à WRC 10 en réutilisant la base de celui-ci, mais en ajoutant suffisamment de nouveautés, solo comme multi, pour pousser le joueur à passer sur la nouvelle mouture. L’arrivée des hybrides avec leur conduite particulière amène encore plus de profondeur au gameplay. Avec les défis, les clubs/équipes et la ligue, on sent que KT Racing veut fédérer les joueurs sur la durée et cela sent bon aujourd’hui sur le papier. On reviendra prochainement sur la qualité de ces modes compétitifs en détail !

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