Tour d’horizon des expériences Playstation VR 2!

Avant de vous proposer un avis complet sur Horizon Call Of The Mountain et un papier regroupant Kayak / Gran Turismo 7 / Resident Evil Village / Moss, je vous propose un premier tour globale sur les titres PS VR 2 sur lesquels j’ai pu tourner! Il y a du lourd, voir du très gros, mais aussi du un peu moins bien mais la majorité des titres m’ont donné plus ou moins satisfaction aujourd’hui. C’est parti !

Alors qu’on attend les portages des habituels system seller et must have VR, on découvre des alternatives à ces cadors à l’image de Synth Riders Remastered qui se pose en sérieux concurrent à Beat Saber. Comme pour ce dernier, on plonge dans un jeu de rythme avec des indicateurs colorés qu’on doit toucher dans le tempo avec la bonne main. Il n’est pas question de frapper la note dans un sens précis ici, mais bien d’un simple contact, tout le corps étant embarqué dans un balai de danse naturel créé par l’enchainement nécessaire pour réussir le score parfait. Ambiance néon et 80s avec une tracklist très orientée électro et rétro new wave, la sélection est conséquente avec pas loin de 55 morceaux de base et quelques packs dont Muse, Offspring et plus récemment Gorillaz. Sans qu’on ne s’en rende compte, les heures défilent tant la recette fonctionne. Addictif on vous dit !

Pour rester dans le domaine des jeux musicaux et de rythme, comment ne pas évoquer l’excellent RagnaRock ? Sur fond d’ambiance viking et bande-son rock, le gameplay rappelle les Guitar Hero et sa drum. Aux commandes du drakkar, on donne le rythme aux rameurs afin de parcourir la plus grande distance possible, en tapant sur les quatre tambours au fur et à mesure que les notes défilent. La prise en main est de plus simples, le fun est immédiat, on est vite pris dans le move à gesticuler dans tous les sens pour score au maximum tant on croit taper réellement sur les tambours et sur le navire, malgré une DA loin d’être dans le réalisme avec son mélange de cartoon et voxel. La bande-son est efficace et entrainante à souhait avec quelques noms connus comme Gloryhammer ou Ultra Vomit. L’un des titres ayant déjà le plus tourner ces derniers jours.

Dans le même registre, on mentionne Drum Rock qui reprend lui aussi le concept du célèbre jeu musical et sa batterie avec cette fois-ci 4 pads et 2 cymbales. La bande-sp, fait tout autant le boulot avec des morceaux ultras connus et classiques de toute génération. Là aussi on enchaine les parties, son à bloc, afin de déchainer les enfers du rock’n’roll. Il ne faut pas longtemps pour qu’on soit happé dans cette spirale « une petite dernière avant de couper ». Petit bonus, la possibilité d’acquérir via les points accumulés de nombreux éléments de customisation pour personnaliser notre batterie, mais aussi les baguettes. Une recette déjà vue, mais qui fonctionne plus que bien en VRet à la rejouabilité assurée.

Des classiques à travers le temps

Bien différent, mais avec toujours la musique non loin, Rez Infinite est une nouvelle fois une pure claque. C’est un rail shooter où à chaque fois qu’on lock et qu’on abat un ennemi, des sons d’instruments s’échappent. On vise simplement avec le regard grâce au eye tracking ultra précis et on shoot via X sur la manette. Le casque vibre régulièrement, la spatialisation du son via l’audio 3D est énorme. Visuellement, quand on joue sans le VR on trouve cela cool  mais une fois le casque allumé, c’est une tout autre dimension. L’expérience monte d’un cran grâce au nouveau hardware, mais en termes de contenu brut, on reste sur un simple portage des versions passées.

On finit cette partie musicale avec le fameux Tetris Effect Connected dans une version qui embarque elle aussi de nombreuses fonctionnalités du nouveau périphérique de Sony : retour haptique des manettes (classique comme Sense) ou du casque en plus d’apporter via la dernière MAJ gratuite tout un tas de contenu comme le retour su Classic Score Attack ou une nouvelle version du mode Marathon. Tetris est un classique indémodable, la version Effect l’amène dans une nouvelle dimension visuelle et même auditive et tous nos sens en prennent pour leur grade via cette mouture en réalité virtuelle. Il s’agit d’un titre majeur point de vue émerveillement sur VR, à faire et posséder pour tout joueur ayant un périphérique compatible et cette version PS VR2 ne déroge pas à la règle. 

Quand la DA attire l’oeil

On part sur Dyschronia Chronos Alternate, un jeu d’aventure/enquête dans un univers à la direction artistique animé/manga où le crime est censé être impossible. Mais l’impensable se produit : un meurtre a eu lieu. On incarne un jeune superviseur en charge de découvrir ce qu’il s’est passé, mais plus on creuse et plus la situation s’obscurcit. En plus d’une écriture attrayante se dévoilant au fil de la progression, et d’un casting solide, le gameplay propose de nombreux énigmes et puzzles à résoudre de façon originale et exploitant les possibilités de la VR de bien belles façons. Deux des trois épisodes sont d’ores et déjà disponibles et on a qu’une hâte à présent : découvrir le fin mot de cette histoire ! Selon le mode de déplacement choisi, une légère cinétose peut être ressentie pour les joueurs les plus sensibles.

Jurassic World Aftermath rejoint les rangs des nombreux portages dans les rangs du catalogue du PS VR2. Assimilé à un Alien Isolation, l’expérience allie survie et furtivité en milieu hostile. Notre avatar se retrouve par accident sur l’ile en ruine qui abrite le parc ainsi que de nombreux dinosaures dont les fameux vélociraptors, mais aussi le monstrueux T-Rex. Le titre avait tout pour plaire avec une DA cell shading très originale, une licence forte et appréciée, une IA béton pour la gestion des adversaires, dommage que la partie scénaristique nous laisse sur notre faim avec une fin bien trop abrupte pouvant suggérer un hypothétique épisode 2 sans qu’il ne soit réellement annoncé. Pour son prix, Jurassic World Aftermath reste aussi bien plaisant qu’incomplet.

De la survie au coeur de l’expérience

Song In The Smoke Rekindled n’est pas en reste côté survie avec une expérience très man vs wild. Le tutoriel nous amène à la découverte d’un voyage où le danger rôde partout et où notre vie ne tient qu’à un fil. En plus de la faune vindicative, il faut gérer sa faim, le froid, le sommeil et bien d’autres. C’est intuitif, et complet, surtout pour la partie craft. Tailler ses premiers bâtons ou allumer son premier feu procure une petite satisfaction non dissimulée alors qu’au final ce n’est que la base de notre périple. La prise en main se fait sans accroc, on assimile très rapidement les commandes, on retient sans trop de difficulté chaque nouvel ajout de gameplay. Visuellement, Song In The Smoke ne laisse pas indifférent et la direction artistique de ce monde inconnu tout autant. Côté durée de vie, on en a clairement pour notre argent avec un prix de 29,99 e pour environ 20 h !

Cave Digger 2 est une aventure dans un western alternatif teinté de dieselpunk, jouable jusqu’à 4 joueurs en coop, nous faisant incarner un mineur. Il y a bien un fil scénaristique, mais c’est surtout par son gameplay que Cave Digger 2 se différencie sans oublier la génération procédurale de ses donjons. Le but est simple : creuser, miner et ramasser un maximum d’or et pierres précieuses qu’on ramène à la surface afin de récolter de l’argent pour améliorer ensuite notre équipement et ainsi de suite. La formule est complète, et surtout elle fédère sur la durée. C’est assez basique côté prise en main, mais plus on avance et plus on découvre de nouvelles possibilités. Mais attention, miner n’est pas la seule activité car, comme on peut s’en douter, les profondeurs abritent tout un tas d’ennemis qu’il faut combattre pour ne pas perdre son butin en mourant. On s’amuse déjà seul, mais c’est assurément en multi que le titre dévoile toute son ampleur ! Attention par contre, la cinétose arrive rapidement quand l’action dérape.

L’un des autres titres phares et très attendus n’est autre que No Man’s Sky. Il s’agit ici purement et simplement que du jeu de base, jouable intégralement et sans restriction en réalité virtuelle et quel bonheur ! Le titre d’Hello Games, pourtant mal parti, n’a cessé de se bonifier avec les années avec un contenu dantesque via des mises à jour exclusivement gratuites et l’arrivée du multijoueur. En mode VR, l’immersion est totale, l’UI est repensée de sorte à nous donner l’impression d’être le personnage avec un rendu plus que satisfaisant et sa prise en main aisée aide à nous donner envie d’en voir plus. Quel plaisir de découvrir de nouvelles planètes casque sur la tête. Les minutes se transforment en heure, la « petite session rapide » devient une après-midi. Tout est réuni aujourd’hui pour faire de No Man’s Sky un porte-étendard de la réalité virtuelle d’autant que les contrôles permettent de profiter pleinement de l’expérience sans être atteint de motion sickness (ou très légerement).

Connue des joueurs PC VR, Quest et PS VR 1, le MMORPG Zenith The Last City débarque lui aussi sur PS VR 2. D’entrée de jeu, on découvre la possibilité de reprendre sa progression issue d’un autre support via le compte propriétaire, pratique quand on a débuté sur un autre périphérique. Bien qu’il reste des éléments à retravailler, notamment quelques commandes pas toujours très intuitives ou un farm assez présent, Zenith offre une expérience unique en ligne et des mécaniques de gameplay originales comme les mouvements à faire pour les incantations magiques ou le vol, un bestiaire travaillé et varié et un univers soigné. Le titre a déjà parcouru du chemin, avec des mises à jour régulières par le studio Ramen VR. Gageons qu’il continue de se bonifier dans le temps. Là aussi, la cinétose pointe assez rapidement le bout de son nez selon le mode de déplacement choisi.

Aux armes !

Penchant VR de Counter Strike sur les grandes lignes, Pavlov propose une expérience prenante et en l’absence d’Onward sur console, il entend bien se glisser comme la référence du FPS compétitif en réalité virtuelle. Il offre différents classiques du genre comme le team deathmatch ou la recherche et destruction, le tout en ligne ou avec des bots. L’arsenal à disposition est complet et le gameplay se marie à la perfection avec la VR quand on voit qu’avant d’ouvrir le feu, il faut retirer le chargeur vide de l’arme, en détacher un nouveau de notre équipement avant de l’insérer à son emplacement et réarmer la culasse. Ceci n’est qu’un exemple du réalisme cherché par Pavlov VR dans son approche même si sur la globalité on conserve une petite touche plus arcade que sa concurrence directe. L’immersion est totale, avec une partie sonore tout autant réussie. Ce sont des heures de jeux qui attendent les fanas de jeux de tir. Vu qu’on cherche plus une approche tactique et discrète que l’action brutale, le motion sickness est plus que contenue.

Le rayon portage ne cesse de se remplir et ce n’est pas After The Fall qui nous contredira. On fait face à un FPS coop façon Back4Blood ou Left For Dead dans un univers glaciaire jouable en coop (ou avec IA). Le titre de Vertigo (Arizona Sunshine) reprend les codes de ces inspirations sans chercher à ajouter sa touche personnelle, il se perd un peu en route avec une répétitivité flagrante en termes d’objectif ou progression. Non pas qu’After The Fall soit mauvais, loin de là, mais il ne se démarque que très peu de la concurrence et son réel atout est finalement son appartenance à la VR qui ne possède pas réellement de jeu dans le genre. Il s’agit d’un très bon défouloir, à faire entre amis, mais à voir sur la durée s’il arrive à fédérer aussi longuement que son modèle. Comptez 6-7h pour la partie « mission », auxquelles s’ajoutent ensuite le PvP et le mode Horde. Côté support PS VR 2 par contre, c’est au top avec la prise en compte des gâchettes adaptives tout comme les retours haptiques bien intégrés.

Toujours dans le genre coop action, Altair Breaker propose un univers futuriste dans lesquels des automates vindicatifs ont pris le pouvoir. Notre mission est de repousser ces robots et découvrir les secrets de ce monde. Il est question de missions, jouable en coop et surtout en crossplay avec le PC et Quest, nécessitant de repousser et annihiler plusieurs vagues successibles via un gameplay basé sur le combat à l’épée alors que nos ennemis peuvent utiliser des sorts distants magiques. Même si c’est jouable en solo, c’est bien sûr en multi qu’on prend le plus de plaisir à parcourir ces affrontements dynamiques et explosifs même si on a la légère impression que le bestiaire manque un chouia de diversification. La progression se en enchainant les parties, afin de débloquer de nouveaux équipements et réussir alors des défis plus difficiles. On ressent un petit côté grind, mais c’est finalement quelque chose de récurrent dans ce genre de titre.

On reste sur le combat à l’épée avec cette fois-ci Swordsman qui nous promet une approche réaliste concernant sa gestion de la physique dans un gameplay exigeant. Le contenu répond présent avec une campagne solo (5-6h pour en voir le bout), et du contenu type horde ou arena. L’arsenal présent est massif (pas loin de 30 armes différentes) offrant chacune une prise en main bien spécifique, ses forces et faiblesses. Hors de question de rush en frappant à tout va sous peine de mourir bêtement. On s’observe, on se tourne autour, en attendant une ouverture pour tuer son adversaire sans se blesser soi-même. Au fur et à mesure que notre personnage évolue, il acquiert des caractéristiques additionnelles, et surtout de l’équipement. La formule sur le papier semble des plus basiques, mais manette en main le résultat est tout autre. On tient ici une expérience originale, qui propose de nombreux défis. Chose qu’on apprécie, on sent une vraie courbe de progression, et on ne fait jamais face à une barrière exagérée pour casser l’avancée. 

Le maitre du jeu est en place

DEMEO est une véritable surprise, à présent disponible sur PSVR2 et jouable au format traditionnel sur Playstation 5 ! Il s’agit d’un jeu de plateau/JdR dans lequel chaque personnage et avatar prend vie à chaque action. On sent que tout a été fait pour une prise en main rapide, afin que chacun puisse entrer dans l’aventure sans perte de temps. Le petit plus de cette mouture VR ? On tourne autour du plateau comme bon nous semble, on zoom/dézoome en chaine pour voir le décor entier ou se focaliser sur l’action. C’est déconcertant de voir à quelle vitesse on semble déjà maitriser le gameplay. La DA cartonne (mention à la « chambre » type années 80 en guise de décor), les animations et effets de sorts/lumières sont sublimes sans compter les 4 classes qui permettent une approche différente. Son principal inconvénient vient aujourd’hui du manque de campagne différente, ce qui fait qu’on rencontre régulièrement les mêmes ennemis et boss. Comptez entre 2 et 3 h la partie, et qu’il est possible de jouer en ligne avec 3 amis.

Townsmen VR est un citybuilder couplé à une simulation divine à la façon d’un Black & White pour les plus anciens. La formule est efficace avec une prise en main rapide malgré les nombreuses possibilités offertes. On voit notre hameau prendre vie, avec quelques âmes avant de voir le tout devenir un petit village et bien plus encore. Une attaque ennemie qui vient causer des troubles ? Pas de panique, on agit en tant que dieu du coin et contre carre les agitateurs. Townsmen regroupe les basiques du simbuilder et de la gestion de ressource en ajoutant intelligemment cette couche VR qui fait au final une vraie différence. C’est plutôt jolie, relaxant, et immersif. Un petit coup de cœur dans cette sélection !