Retour quelques années en arrière : certains attendaient leur Switch avec impatience sur la devanture d’un magasin ou devant leur boîte aux lettres. Mais pour moi, le jour J était synonyme de rencontre avec une nouvelle héroïne, Aloy, et Horizon Zero Dawn, et quel coup de foudre ! Cette nouvelle licence de Guerilla me laissera à jamais un souvenir impérissable. Je me suis épris de ce monde mécanique et sauvage, peuplé d’autochtones en tout genre et de ces machines implacables et meurtrières.
Le monde a subi une apocalypse renvoyant l’humanité quasiment à l’âge de pierre qui lutte pour sa survie face à des machines meurtrières. Élevée par un paria, Aloy tente de trouver sa place dans cette société sans pitié, mais sa quête l’amène à découvrir d’autres machines et à se lancer à son tour dans la lutte contre une machination plus grande que ce qu’on aurait pu imaginer. Sorte d’élu, elle est la clé de cette guerre de l’homme contre la machine. Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts et un très bon DLC pour ce premier opus a vu le jour, qui se déroule avant le dénouement en présentant une nouvelle menace planant sur les mondes glacés. On retrouve la recette efficace d’Horizon Zero Dawn pour prolonger de quelques heures le plaisir de parcourir ce monde qui profitait de toute la puissance de la PS4 à son époque. Ce fut une véritable prouesse technique qui a combiné le moteur maison DECIMA et l’inspiration des créatif pour partager cet univers incroyable.
Une formule efficace
Le gameplay allie exploration et combat au corps à corps (avec une lance), mais surtout de nombreuses armes à distance (arcs, frondes, etc.) pour offrir une formule fun et complète, avec une gestion des points faibles et différentes munitions (feu, glace, poison, etc.) ou encore des flèches qui pénètrent l’armure et décrochent plus facilement les pièces détachables. Au final, manette en main, c’est un vrai plaisir avec un bestiaire taillé sur mesure. Quelques années plus tard, on a même eu droit à la suite des aventures d’Aloy, sur PlayStation 5, avec Forbidden West, qui nous pousse à aller vers l’ouest afin d’en apprendre davantage et d’arrêter une nouvelle menace qui détruit et corrompt tout sur son passage. La formule est poussée un peu plus loin grâce à une technique qui franchit un cap grâce à une nouvelle machine 10 fois plus puissante, permettant de combiner la qualité visuelle tout en améliorant grandement le framerate. Cette suite a eu droit à une conclusion avec un DLC, Burning Shores, qui nous conduit à San Francisco. La version VR n’est pas en reste avec un nouveau héros incarné dans ce monde sans pitié.
Aloy et la licence Horizon font indéniablement partie du paysage vidéoludique d’aujourd’hui, et sont à présent un porte-étendard Playstation 5. À l’aube de la sortie de la PS5 Pro, Aloy revient pour une nouvelle danse avec Horizon Zero Dawn : Remastered Edition, une mouture améliorée de l’expérience originale, afin de correspondre aux nouveaux standards console et pour nous permettre de revivre l’aventure initiale d’Aloy dans les meilleures conditions. À noter que HZD était déjà disponible sur PC dans une première version et que cette édition Remaster arrive aussi sur la machine reine. Les possesseurs du jeu dans sa version originale, sur PS4 ou Steam (GoG non concernée), peuvent acquérir la mise à jour pour la modique somme de 10 euros. Le passage en caisse est facturé 49,99 euros pour la totale.
Le remaster a été confié à Nixxes (qui s’est occupé des portages PC de plusieurs titres PlayStation Studio dont Tsushima, Ragnarok, mais aussi Forbidden West…) et pour faire court : même si on se posait la question de la légitimité de remasteriser un titre récent et pourtant toujours aussi joli, on ressent immédiatement le travail effectué par Nixxes sur PlayStation 5 (la version à laquelle j’ai eu accès). On atteint à peu de chose près la qualité technique de Forbidden West, ce qui permet de faire le voyage d’origine avec la même prestance et dans les mêmes conditions que sa suite.
De la sorte, celui qui décide de découvrir cette licence aujourd’hui a le droit à un travail consistant de bout en bout, avec une amélioration visuelle det la présence de différents presets à chaque fois : Résolution favorise la qualité visuelle, mais surtout la définition d’affichage, au prix d’un framerate bloqué à 30 images par seconde. À l’inverse, performance priorise du 60fps quitte à réduire la définition et la qualité des presets. Enfin, la dernière option équilibee vise le 40fps mini sur TV VRR, avec un juste milieu en termes d’options graphiques et de définition. J’ai toujours eu tendance à privilégier le 60 fps, la fluidité primant à mes yeux, mais ici, « équilibre » me paraît le juste équilibre, il porte bien son nom. La différence visuelle avec la résolution est minime, et le framerate étant compris entre 40 et 50, cela permet d’assurer une certaine fluidité à l’expérience.
Par ordre de préférence, je dirais équilibre, performance puis résolution. En revanche, du côté des animations, on aurait aimé que Nixxes aille un peu plus loin, car Aloy en version Remastered reste toujours un peu plus rigide qu’Aloy en version Forbidden West. Certaines textures restent également en deçà de FW, mais ce n’est pas flagrant non plus. La gestion des lumières et des ombres, les effets d’éclairage, l’eau et les reflets ont gagné en qualité avec le gain de puissance de la PS5 par rapport à la PS4 (Pro). On dénote également une prise en charge de la Dualsence, comme la résistance de la gâchette droite lors du tir à l’arc et des retours haptiques quand une machine galope à côté de nous, etc. La manette PS5 maison propose de nombreuses fonctionnalités intéressantes qui sont ici prises en compte, à différents degrés certes, mais elles sont bien là.
Vient donc la question du tarif : sur PlayStation, ceux qui ont adoré le voyage d’Aloy et qui possèdent encore une PS4 peuvent, pour 10 euros, accéder à la mise à jour et soyons honnête à ce tarif c’est cadeau. La question est différente sur PC, tant la version PC de 2020 est déjà propre et complète. Pour ceux qui n’ont plus le jeu ou qui ne l’ont jamais fait, 49,99 euros peut sembler une somme pour un titre qui reste de 2017 dans ses mécaniques (les améliorations sont visuelles, et non du côté du confort comme tout ce qu’a apporté Forbidden West, par exemple). Mais je pense qu’il s’agit là d’une licence à faire au moins une fois et que cette version remastered est aujourd’hui le meilleur moyen de vivre le premier épisode.
Une vidéo sera plus parlante que des images, pour illustrer le boulot visuel !