On reprend pour la seconde fois consécutive notre sélection et coup de cœur de l’année. 2022 fut à mes yeux exceptionnelle avec de la quantité, mais aussi de la qualité. J’ai eu certes pas mal de déception ou des attentes peut être trop grandes envers quelques titres, mais le bilan est plus que positif. Il y a tant de titres qui mériteraient qu’on chante leurs louanges et qu’on les mette en avant. Une chose est sûre, chaque plateforme a accueilli des titres solides, bétons et surtout il y en a eu pour tous les gouts que cela soit du RPG, tactique, action ou aventure, solo comme multi et j’en passe. Bien entendu, je ne mentionnerai ici que des jeux que j’ai faits, que j’ai finis (ou sur lesquels j’ai suffisamment avancé pour me prononcer) au travers de différentes catégories. À chaque fois je listerais 5 titres, mais n’y voyez pas d’ordre de préférence pour le coup, mais clairement une simple liste de kiff.
Débutons notre tour d’horizon par les jeux indies avec Martha Is Dead, un de mes gros coups de cœur de l’année. Avec une réalisation béton et un lore complet, MiD ne peut laisser indifférent ! L’autre grosse surprise fut Lost Eidolons qui est un T-RPG au gameplay riche et aux possibilités si nombreuses. Aficionados du genre, j’ai surkiffé le faire de fond en comble. J’ai énormément apprécié Soulstice, un Devil May Cry-like à l’ancienne. Même s’il est loin d’être exempt de tout défaut, la formule est punchy et dynamique avec un gameplay original. La direction artistique est tout aussi puissante. Prime Matter a proposé énormément de titres cette année et comment ne pas citer The Last Oricru qui joue lui aussi la carte nostalgique afin de proposer un RPG aux apparences oldschool dans un monde persistant et variant selon nos choix. Une petite pépite qui mérite elle aussi qu’on s’y intéresse. Je finirais par Blacktail qui est LA vraie révélation de la section. Son univers inspiré du folklore slave est une superbe base qui, couplée à une technique aux petits oignons et un gameplay intéressant, propose un quasi-sans-faute. Je n’ai pas vu le temps passé dans le titre de The Parasight.
On est fana de jeux familiaux, ou axé couch-gaming et cette année encore on en a eu pour notre compte à commencer par les excellents Conan Chop Chop et Tunche mêlant des aspects roguelite et de l’action/aventure. Cela a été des barres de rire même si on en a parfois bavé. Le dernier TMNT, Shredder’s Revenge, nous a aussi comblés avec un Street Of Rage-like original et à sa DA béton. On n’oublie pas le gros coup de cœur côté party game avec l’atypique Ultra Mega Extra Challenge Party qui nous fait passer des soirées endiablées. Pour finir, comment ne pas mentionner le brawler surprise Gigabash. Je m’y étais lancé sans réelle attente et quelle claque ! Le multi local a encore de beaux joueurs devant lui ! La preuve en est cette super sélec’ .
Le jeu en ligne n’a pas été en reste cette année à commencer par l’original Ghostbusters Spirits Unleashed d’Illfonic ! On retrouve le gameplay asymétrique 4v1 propre au studio avec du fan service solide et du contenu généreux. Il a été l’un de mes coups de cœur de l’année que je relance toujours pour quelques parties. The Cycle m’a aussi donné bonne impression dès le lancement de son accès anticipé où on retrouve du shoot’n’loot dans un monde persistant où chaque essai raté nous fait perdre énormément à la façon d’un Tarkov. Le concept global, dont j’avais eu le droit à une prez en jeu sur Discord par les devs, m’avait bien convaincu. Rainbow Six propose de son côté l’épisode Extraction avec un jeu axé teamplay vraiment sympa. Pas mal de map, missions, agents, difficulté, bref il a tout pour plaire et pour ma part Ubisoft a tapé juste. Comment ne pas nommé l’extension d’Outriders, Worldslayer, qui permet au shooter de Square de reprendre vie. Certes, c’était cette version qu’on aurait aimé avoir day one, mais le résultat final est maintenant plus que validé. Pour finir, on parlera de Lost Ark, le mmo/h&s distribué par Amazon qui est une pure réussite avec lui aussi un contenu dantesque, des mass régulières, de nombreuses classes plaisantes, bref de quoi lui assurer une jolie pérennité.
Comme de bien nombreuses années, les portages/remake/remasters représentent chacun leur part du marché et la Switch a pu de la sorte bénéficier de l’arrivée de 13 Sentinels Aegis Rim, mais aussi de Nier Automata, deux chefs-d’œuvre jusqu’alors indisponible chez Nintendo tout comme Persona 5 Royal qui s’est exporté sur l’intégralité des machines du marché cette année après avoir boudé tout ce qui n’était pas Playstation 4 (même si, pour le coup, la politique tarifaire me gêne énormément demandant aux joueurs PS de la première heure de repayer encore une fois pour passer à la mouture PS5 comme ce fut le cas entre P5 et P5R…). Tactics Ogre Reborn est surement le titre dont la nouvelle version a le plus profité avec l’arrivée pour la première fois de la VF officiellement et d’une petite refonte visuelle sans dénaturer le titre. Je finirais cette section par l’excellentissime The Legend Of Heroes Trails From Zero dont j’ai surkiffé chaque minute en jeu avec tant de qualités. Un must have pour tout fan de JRPG (pour dire, je me le suis repris sur PC pour le deck haha).
Les (J) RPG ont continué leur retour en force avec de très nombreux titres solides. On en a du traditionnel, du tactics, avec un semblant de simfarm et j’en passe. The Cruel King and The Great Hero m’a conquis pour plusieurs raisons, mais sa direction artistique et le chara design n’y sont surement pas pour rien (au point que j’ai acquis, en plus de mon exemplaire presse, l’édition collector de ma poche). Harvestella amène quant à lui une recette simple, basique même parfois, mais efficace et sans prise de tête. Pris point par point, il n’excellerait nulle part, mais la formule globale fonctionne étonnamment bien. Ici, madame et moi on a apprécié cette légèreté. Voice Of Cards continue sa route avec un troisième opus béton : Beasts Of Burden. C’est original et cela se renouvelle toujours après trois épisodes pourtant « proches ». Atelier Sophie 2 donne un nouveau souffle à la licence avec un système d’alchimie et craft toujours aussi complet. Une régale à chaque fois. Pour finir, on passe chez Square Enix avec son splendide Triangle Strategy qui me rappelle les heures de gloire du T-RPG. Que cela soit Switch ou PC, c’est un titre à faire pour tous les amoureux du genre.
L’action/aventure n’est pas en reste avec un catalogue étoffé. Sonic Frontiers n’a pas forcément eu bonne presse ou ne rassurait pas via ce qu’il montrait, mais dès lors qu’on lui laissait sa chance, il dévoile son potentiel. Certes, il se prend les pieds dans le tapis pour l’un ou l’autre aspect, mais il est bien loin d’être mauvais comme le laissent paraitre certains testeurs ou influenceurs (par contre, la version Switch pique un peu soyons honnête). Sniper Elite 5 continue d’enfoncer le clou avec un épisode toujours plus complet, riche, généreux que les précédents. Un vrai plaisir de retrouver Karl pour une nouvelle aventure. Evil West a été une agréable découverte lui aussi avec une première approche à la Gamescom confirmée lors du run complet sur PC : bourrin, sanglant, du kiff ! The Chant, un autre Prime Matter, nous amène dans un décor radicalement différent : pysché, un point hippie sur le bord, qui part dans l’horror survie ensuite. Pour une première production, le studio a tapé juste et fort ! Steelrising est le petit dernier de la catégorie avec un « souls » like plus soft, dans un univers alternatif époque révolution française où des automates ont dérayés et doivent être hors d’état de nuit. L’une des petites prods FR qu’on a aimées cette année.
Il me reste quelques titres à mentionner, mais à défaut de pouvoir les ranger dans l’une ou l’autre catégorie je les mentionne ici. The Centennial A Shijima Case a été une superbe découverte via Square Enix qui ne nous a clairement pas habitués à ce genre de production. Basé sur de la capture de scène en réalité, on découvre une sorte de FMV/enquête intrigante et bien ficelée. J’aime quand un studio/éditeur sort des sentiers battus ! The Quarry aura fait fort aussi avec une qualité visuelle énorme et une histoire à nouveau plus slasher qu’horreur pure. WRC Generations clôture en beauté l’accord entre KT Racing et la WRC avec un opus généreux, complet et toujours aussi kiffant à parcourir ! King Arthur A Knight’s Tale, que je suis depuis le début de son accès anticipé, est enfin arrivé en version complète et les promesses faites ont été tenus afin de proposer un voyage dark-fantasy étonnante dans une revisite des légendes arthuriennes. Pour finir, un titre que je ne pensais pas faire du tout, mais qui s’est avéré être si addictif : Marvel’s Midnight Suns! Je ne suis pas adepte/connaisseur des X-Com et consorts, mais en tant que fan des Marvel et sur les conseils de quelques amis je m’y suis lancé et quelle baffe ! C’est prenant et on n’y voit pas les heures passer. Le petit plaisir de fin d’année.
Plusieurs mastodontes manquent à l’appel, comme les exclus PS God Of War Ragnarok et Horizon Forbidden West, l’excellent A Plague Tale Requiem, Elden Ring ou encore Xenoblade Chronicles 3. La raison est toute simple : ils ont eu déjà suffisamment de récompenses, expositions, etc., et je tenais à mettre en avant d’autres titres que j’ai pris plaisir à parcourir cette année, qui m’ont fait vibrer et qui me laisseront des souvenirs pendant encore un moment 😉 D’autres titres ont eu le droit à des retours massivement positifs ces derniers temps comme Pentiment, le nouveau Mario Lapin Crétin ou High on Life, mais je ne les ai soit pas du tout commencé ou tout juste à peine.
Petit mot rapide concernant les OST où j’en garde plusieurs à vue cette année, avec notamment Persona 5 (encore une fois), Ys VIII, ou le Trails From Zero, Road 96, mais ce sont surtout avec les sorties d’Olivier Deriviere pour Dying Light 2 et A Plague Tale Requiem que je conclurais cet aparté. Des thèmes variés, travaillés, profonds, qui jouent avec nos émotions et qui imagent tellement bien ce que nos héros vivent au moment où on les entend en jeu… masterpiece encore une fois pour l’artiste français !
La baffe graphique revient à Horizon Forbidden West. J’ai mis du temps à vraiment m’y mettre, la faute surement à un tuto trop long et surtout bien trop de contenu (trop vite dans le jeu, et en général même…), mais bordel Vegas de nuit, l’arrivée sur la côté pacifique, le premier vol en monture… et ce mode photo tellement fat (coucou Gotham Knight qui est aussi violent de ce côté-là). Hâte de voir le Décima Engine sur une production entièrement dernière génération et/ou sur un gros PC de la Nasa. Ça va être de la folie pure.
Si je ne devais retenir qu’un studio cette année ce serait surement Square Enix. Certes tout n’était pas rose au niveau de leur catalogue (coucou Babylon’s Fall), mais le bilan final tire plus vers le positif qu’autre chose tout de même. Je retiendrai un certain nombre de portages sur Switch (Automata/LiS), des remasters/remake (Tactics Ogre, Crisis Core), des licences légendaires ressorties (Valkyrie, Star Ocean, Dragon Quest), des suites de qualité (Voice Of Cards) voir même des spin-offs inattendus (Stranger Of Paradise), mais surtout quelques nouvelles licences savoureuses (The Centennial Case, The DioField Chronicles, Triangle Strategy) et quand on voit ce que 2023 nous réserve (Forspoken, mais surtout FF XVI)…
Que l’on soit joueur PS, Xbox, Nintendo ou PC, on a vu des exclus de qualité débarquer sur chaque support et un catalogue globale réunissant qualité, quantité et surtout diversité. Il y a eu du moins bien aussi, il faut être honnête (le dernier Pokemon … quel gâchis rien que pour la technique car le gameplay est si plaisant mais je n’ai pas eu la force de le finir), mais à l’heure de tirer le bilan complet 2022 à l’aube d’un 2023 qui s’annonce encore plus, je trouve qu’on a parcouru l’une des meilleures années depuis un petit moment avec enfin des titres tirant pleinement partie du « nouveau » hardware. Il est très difficile de ne retenir que quelques titres dans cette année qui s’est montrée exceptionnelle de bout en bout mais voici mon top perso pour conclure 2022.